Arretes 11
ARRETE N° 14104/06 du 14 août
2006
Fixant le programme et les modalités
du concours d’entrée à l’Institut de Formation Professionnelle des
Avocats
(J.O. n° 3 048 du 28/08/06,
pages 3946 à
3951)
Le Garde
des Sceaux, Ministre de
Vu la
constitution,
Vu la loi
n° 2001-006 du 9 avril 2003 organisant la profession
d’avocat,
Vu le
décret n° 2003-007 du 12 janvier 2003 portant nomination du Premier
Ministre, Chef du Gouvernement,
Vu le
décret n° 2003-008 du 16 janvier 2003, modifié par les décrets
n° 2004-001 du 5 janvier 2004, n° 2004-680 du 5 juillet 2004,
n° 2004-1076 du 7 décembre 2004, n° 2005-144 du 17 mars 2005,
n° 2005-700 du 19 octobre 2005 et le décret n° 2005-827 du 28 novembre
2005 portant nomination des membres du Gouvernement.
Vu le
décret n° 2005-335 du 31 mai 2005 fixant les attributions du Garde des
Sceaux, Ministre de
Vu le
décret n° 2005-851 du 13 décembre 2005 portant création de l’Institut de
Formation Professionnelle des Avocats ;
Sur
proposition du Conseil de l’Ordre des Avocats au Barreau de
Madagascar,
Arrête :
Article
premier. - les
dates et lieu des épreuves sont fixés par le Conseil pédagogique de l’Institut
de Formation Professionnelle des Avocats, qui en informe aussitôt le
Directeur.
Ce dernier
assure une publicité, suffisante,
trois mois avant la date de l’épreuve d’admissibilité, notamment par
affichage :
- auprès des Facultés de Doit des
Universités de Madagascar ;
- auprès du siège de l’Institut et
des sections de l’Ordre des Avocats eu Barreau de Madagascar ;
- par tous moyens et voies de
presse.
Art. 2.
- L’inscription à
l’examen d’entrée à l’institut de Formation Professionnelle des Avocats est
ouverte au moins 90 jours avant les épreuves, elle est clôturée au plus tard 45
jours avant le début des épreuves, le cachet de la poste faisant foi.
La demande
d’inscription est reçue auprès du secrétariat de l’Institut de Formation Professionnelle des
Avocats, elle comporte l’indication des matières choisies pour les épreuves et
est accompagnée d’un dossier qui comprend :
- un curriculum vitae avec
une photo d’identité récente ;
- un bordereau de versement des
droits d’inscription auprès d’une banque ;
- un extrait d’acte de naissance ou
de jugement supplétif en tenant lieu délivré depuis moins de 6
mois ;
- un extrait du casier judiciaire
(bulletin n° 3) délivré depuis moins de trois mois ;
- un certificat de nationalité
malgache délivré depuis moins de trois mois ;
- une photocopie certifiée conforme
du diplôme de maîtrise ès sciences juridiques ou d’un diplôme reconnu comme
équivalent pour l’accès à la profession d’avocat ou l’attestation
correspondante ;
- un certificat de résidence délivré
depuis moins de trois mois ;
- trois enveloppes timbrées à
l’adresse du candidat.
Les
dossiers incomplets ou parvenus tardivement ne sont pas pris en considération et
leurs expéditeurs feront l’objet d’une notification
immédiate.
Il ne sera
effectué aucun remboursement pour les candidats ayant déposé des dossiers
incomplets ou qui n’auront pas satisfait aux conditions de sélection prévues par
le présent arrêté.
Art. 3.
- Sur avis conforme
du Conseil pédagogique, le Directeur de l’Institut arrête 30 jours avant la date
de l’épreuve de chaque session la liste des candidats admis à
concourir.
Il procède
à son affichage dans les locaux de l’Université où se trouve le siège de
l’Institut et à l’ IFPA et lance les convocations.
Art. 4.
- Le concours, dont
le programme est annexé au présent arrêté, comporte des épreuves écrites
d’admissibilité et des épreuves orales d’admission.
Le Conseil
Pédagogique désigne les membres du jury et les membres chargés de la
surveillance du concours.
Art. 5.
- Les épreuves
d’admissibilité comprennent :
1. Une
épreuve écrite de culture juridique générale sous forme de dissertation rédigée
en cinq heures.
Le candidat
aura le choix entre deux sujets. L’épreuve est notée sur 20, la note obtenue est
affectée d’un coefficient 4.
2. Une
épreuve écrite sous forme de commentaire d’article de loi (au ses large) d’une
durée de cinq heures permettant d’apprécier l’aptitude de candidat au
raisonnement juridique comprenant deux compositions :
- la première sur droit
d’obligations ;
- la seconde portant, au choix du
candidat exprimé lors du dépôt de son dossier d’inscription, sur l’une des deux
matières :
. la
procédure civile et les voies d’exécution ;
. le droit
pénal général et la procédure pénale.
Par
addition des deux notes sur 10
obtenus à chacune des compositions, l’épreuve est notée sur 20. La note est
affectée d’un coefficient 2.
3. Une
épreuve écrite sous forme de cas pratique, d’une durée de trois de trois heures,
portant aux chois du candidat exprimé lors du dépôt de son dossier
d’inscription, sur l’une des trois matières
suivantes :
- le droit du travail
- le droit de personne et de la
famille ;
- la théorie générale des
biens
L’épreuve
est notée sur 20. La note est affectée d’un coefficient 2.
Art. 6.
- Les épreuves
écrites, rédigée en français, sont organisées de manière à préserver l’anonymat
de chaque candidat.
Chaque
composition, anonyme, est examinée par deux correcteurs. La note éliminatoire
est de 7 sur 20.
L’admissibilité est prononcée par le
jury : le nombre de candidats admis doit être inférieur ou égal à une fois
et demi le nombre de places à pouvoir à l’ IFPA.
Le jury
arrête, par ordre alphabétique, la liste des candidats déclarés admissibles.
Celle-ci est affichée dans les locaux de l’Université où se trouve le siège de
l’Institut et dans les locaux de l’Institut.
L’admissibilité n’est valable que
pour la session au cours de la quelle elle a été acquise.
Art. 7.
- Nul ne peut se
présenter aux épreuves orales d’admission s’il n’a été déclaré admissible par le
jury.
Les
épreuves orales comprennent :
- un exposé de dix minutes, après
une préparation de 30 minutes, suivi d’une discussion avec le jury, sur un sujet
relatif à la protection des
libertés et droits fondamentaux permettant d’apprécier l’aptitude à
l’argumentation et à l’expression orale du candidat.
La note est affectée d’un
coefficient 3.
- une épreuve orale de dix minutes,
après une préparation de dix minutes, portant, aux choix du candidat exprimé
lors dépôt du dossier d’inscription, sur l’une des matières non choisies par le
candidat à l’épreuve mentionnée par l’article 5, 2e.
La note est affectée d’un
coefficient 2.
- une épreuve orale de dix minutes,
après une préparation de dix minutes, portant, aux choix du candidat exprimé
lors dépôt du dossier d’inscription, sur l’une des matières non choisies par le
candidat à l’épreuve mentionnée par l’article 5, 3e.
La note est affectée d’un
coefficient 2.
Art. 8.
- les épreuves
orales se dérouleront en séance publique.
Elles sont
notées de 0 à 20.
Chaque note
est affectée du coefficient prévu pour correspondante.
Art. 9.
- Tout incident est
soumis au jury qui peut prononcer la nullité de la
composition.
Tout
candidat surpris en fraude lors des épreuves ne sera plus jamais admis à
concourir et encourt la nullité de sa candidature.
Art. 10.
- L’admission du
candidat sera fonction du nombre des places mises au concours, fixé par le
Conseil de l’Ordre des avocats des
Avocats au Barreau de Madagascar.
Pour parer
à la carence ou à défaillance des candidats définitivement admis, une liste
d’attente, dont le nombre sera inférieur ou égal au 1/10 du nombre de places
mises au concours, sera également affichée.
La liste
des candidats admis et de ceux en liste d’attente sera affichée dans les locaux
de l’université où se trouve le siège de l’Institut et à l’ IFPA.
Art. 11.
- A titre
transitoire, les délais prévus par les articles premier, 2 et 3 sont
susceptibles d’être abrégés pour le premier concours.
Art. 12.
- En raison de
l’urgence, et conformément aux dispositions de l’article 6 de l’ordonnance
n° 62-041 du 19 septembre 1962 relative aux dispositions générales de droit
interne et droit international privé, le présent arrêté entrera immédiatement en
vigueur, dès qu’il aura reçu une publication par émission radiodiffusé ou
télévisée ou affichage, indépendamment de son insertion au Journal officiel de
Art. 13.
- Le Garde des
Sceaux, Ministre de
Antananarivo, le 14 août
2006.
RATSIHAROVALA
Lala.
ANNEXE
Droits
des obligations
I. Les sources des obligations
. le contrat (théorie
générale)
. la
responsabilité civile (contractuelle et extra-
contractuelle) ;
. les
quasi-contrats.
II. Le régime des obligations (effets,
transmission, extinction des obligations).
III. Les preuves.
Procédure civile et voies
d’exécution
- L’action en
justice
- La procédure devant les tribunaux
de première instance et devant la cour d’appel en matière
civile.
- Les principes fondamentaux du
procès civil.
- Les mesures
d’instruction.
- Le jugement.
- Le référé et les ordonnances sur
requête.
- Les voies de recours ordinaires et
extraordinaires.
- L’autorité de la chose
jugée.
- Le titre
exécutoire.
- Le choix de la mesure
d’exécution.
- Les organes de
l’exécution.
Les
mesures
- Les mesures
conservatoires.
- Les mesures d’exécution
mobilières.
- La saisie
immobilière.
Doit
pénal général et Procédure pénale
- Les sources du droit
pénal.
-
L’infraction.
- La responsabilité
pénale.
- Les principes directeurs de la
procédure pénale. La théorie des épreuves. L’autorité de la chose
jugée.
- L’action publique et l’action
civile.
- L’enquête
préliminaire.
- L’instruction
préparatoire.
- Le jugement et les voies de
recours.
Protection des libertés et des
droits fondamentaux
- Dignité de la personne (droit à la
vie et à l’intégrité physique de la personne).
- Liberté (liberté d’aller et
venir)
- Egalité (devant la justice en
matière de fonction publique, devant les charges publiques, entre les hommes et
les femmes, entre nationaux et étrangers).
- Les droits et libertés de la
personne et de l’esprit (liberté d’opinion, liberté de croyance, liberté
d’enseignement, liberté de communication)
- Les droits économiques et sociaux
(droit de propriété, liberté du commerce et de l’industrie, droit à la
protection de la santé, droit aux prestation sociales, droit à
l’emploi).
- Les droits du citoyen (droit de
vote, liberté des partis politiques, droit dans les relations avec
l’administration).
- La laïcité.
Droit du
travail
- Droit international du
Travail.
- Les organismes
administratifs.
- Les
syndicats.
- Les instances représentatives du
personnel.
- La convention
collective.
- Les contrats du
travail.
- La rupture du contrat du
travail.
Droits
des personnes et de la famille
- Les personnes physiques :
nom, personnalité juridique.
- La famille
- Le mariage : formation,
preuve, effets, régimes matrimoniaux.
- Le divorce.
- La filiation (légitime, naturelle,
adoptive).
- L’obligation
alimentaire.
- Les incapacités (mineurs et
majeurs).
Théorie
générale des biens
(meubles et immeubles)
- La
possession.
- Le droit de propriété et ses
démembrements : acquisition, preuve, protection.