Décrets 31
DECRET N° 2006-877 du 24 novembre 2006
portant
ratification de l’Accord sur
le Cadre des Normes de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD)
(J.O. n° 3100 du 16 avril 2007 page 2669-2684)
Le Président de
Vu
Vu la loi n° 2006-025 du 24 novembre 2006 autorisant la ratification de l’Accord sur le Cadre des Normes de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD),
Vu le décret n° 2003-007 du 12 janvier 2003 portant nomination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Décrète :
Article premier. — est ratifié l’Accord sur le Cadre des Normes de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) dont le texte figure en annexe.
Art.
2. — Le présent décret sera publié au Journal officiel de
Fait à Antananarivo, le 24 novembre 2006,
Marc RAVALOMANANA
Par
le Président de
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Jacques SYLLA.
Theo Fletcher,
Vice-président d'IBM, Supply Chain Compliance, Security and
Diversity
" La ratification du Cadre de normes de l'OMD est une étape
décisive dans notre capacité à assurer la circulation physique des marchandises
à l'échelon mondial. Je conseille vivement à tous les Membres de l'OMD de
prendre rapidement les premières mesures nécessaires à la mise en œuvre du
Cadre de normes dans le monde entier. Non seulement ce Cadre améliore la
sécurité de nos routes commerciales, mais il apporte des avantages annexes
considérables pour tous les participants, notamment une plus grande efficacité
grâce à un processus commun à tous, des réductions de coûts et une
consolidation de la chaîne logistique. "
Isabelle Roca,
Chef de service ingénierie douanière, Renault SA
" Les entreprises qui se sont lancées dans l'informatisation
avancée de leurs procédures commerciales internationales par la mise en place
d'un processus de traçabilité de leurs exportations et importations ont tout à
gagner à mettre en œuvre le nouveau Cadre de normes de l'OMD. Elles pourront
obtenir un statut privilégié d' "opérateur économique agréé
" auprès de l'administration douanière de leur pays et bénéficieront de
ce fait d'une meilleure réputation sur le marché international. La société
Renault a ainsi intégré l'ensemble de ses procédures de dédouanement au sein de
la structure même de l'entreprise pour améliorer sa rentabilité et sa
compétitivité au niveau international. Nous utilisons d'ores et déjà un système
global informatisé et hautement sécurisé qui nous permet de réduire à 15
minutes le temps nécessaire au dédouanement des marchandises au lieu des 4 heures
nécessaires auparavant. "
Carol West,
Secrétaire, Fédération internationale des associations d'agents en
douane (IFCBA)
" Les agents en douane du monde entier sont favorables à des
normes internationales sur la sécurité, à des processus normalisés, à des
systèmes automatisés et exigences uniformes en matière de données pour
faciliter le commerce mondial. Le Cadre de normes permettra aux opérateurs
commerciaux et à leurs partenaires dans la chaîne logistique de comprendre et
de réaliser ces objectifs, et nous félicitons l'Organisation mondiale des
douanes pour être arrivée à ce résultat majeur. Les agents en douane gèrent la
majorité des transactions commerciales internationales pour le compte de
petites et de grandes entreprises. Nous nous sommes engagés à suivre les
principes et les pratiques figurant dans le Cadre afin de faciliter les
échanges commerciaux via des frontières sécurisées. "
CADRE DE NORMES
Visant à sécuriser et à faciliter le Commerce
Mondial
Un commerce mondial plus sûr est devenu une réalité en ce 23 juin
2005, lors des sessions annuelles du Conseil de l'OMD à Bruxelles. A
l'unanimité et par acclamation, les Directeurs généraux des douanes
représentant les 166 Membres de l'OMD ont adopté le Cadre de normes visant à
sécuriser et à faciliter le commerce mondial. Cet instrument international
unique ouvre non seulement la voie à un système d'échanges plus sûr, mais
annonce une nouvelle approche pour la douane et les entreprises en terme de
méthodes de travail et de partenariats.
Une grande majorité des Membres de l'OMD ont exprimé leur
intention de mettre en œuvre ce Cadre de normes. Ma plus grande ambition
maintenant est que ce cercle s'élargisse à l'ensemble de la communauté
douanière afin de démontrer l'importance accordée par les administrations
douanières aux efforts visant à protéger la chaîne logistique contre toute
menace terroriste, toute criminalité transfrontalière organisée et tous les
crimes et délits connexes.
Le Secrétariat de l'OMD avec le soutien d'autres Membres qui se sont
engagés dans ce sens, apporteront une assistance durable sous la forme d'un
plan de renforcement des capacités aux administrations douanières qui en
manifesteront le besoin.
L'engagement et la volonté des Membres de l'OMD pour mettre en
œuvre le Cadre de normes prouvent clairement qu'ils souhaitent à la fois et
sécuriser et faciliter le commerce mondial pour bénéficier de tous les
avantages économiques, financiers et sociaux. Ce nouvel instrument s'adresse
indifféremment à tous les Membres de l'OMD, pays développés et pays en
développement, et devrait ainsi permettre de profiter davantage des effets
positifs de la mondialisation.
Un grand pas en avant a été fait. La communauté douanière
internationale s'est montrée à la hauteur de ce défi. Une nouvelle page va être
écrite.
Michel Danet
Secrétaire général
Organisation mondiale des douanes
1. AVANT-PROPOS
1.1. Introduction
Le commerce mondial est l'un des moteurs essentiels de la
prospérité économique. Le système commercial mondial n'est pas à l'abri d'actes
terroristes qui porteraient gravement atteinte à l'économie mondiale dans son
ensemble. Organismes publics chargés de contrôler et de gérer le mouvement des
marchandises à l'échelon international, les administrations des douanes
occupent une position unique pour renforcer la sécurité de la chaîne
logistique internationale et contribuer au développement socio-économique en
assurant la perception des recettes et la facilitation des échanges.
Une stratégie ayant reçu l'aval de l'Organisation mondiale des
douanes (OMD) est donc indispensable pour sécuriser la circulation des
marchandises dans le commerce mondial de manière à ne pas entraver, mais au
contraire à faciliter les échanges. Sécuriser la chaîne logistique
internationale ne représente qu'une étape du processus global consistant à
renforcer et à préparer les administrations des douanes pour le 21ème siècle.
Par conséquent, pour renforcer et dépasser les pratiques et les programmes existants,
les Membres de l'OMD ont conçu un processus destiné à renforcer la sécurité et
la facilitation du commerce international. Il s'agit du Cadre de normes de
l'OMD visant à sécuriser et à faciliter le commerce mondial (ci-après dénommé
" Cadre de l'OMD " ou " Cadre "). Ce Cadre de normes visant
à sécuriser et à faciliter le commerce mondial énonce des principes et des
normes, et en propose l'adoption en tant que seuil minimal des mesures à
prendre par les Membres de l'OMD.
Il apparaît évident que l'OMD constitue la plate-forme appropriée
pour cette initiative. En effet, l'OMD peut compter sur la participation de
ses 166 administrations douanières membres qui représentent 99 % des échanges
mondiaux. Les administrations douanières possèdent des prérogatives
importantes dont ne dispose aucun autre service public, à savoir, elles sont
habilitées à inspecter le fret et les marchandises acheminées à l'entrée ou à
la sortie d'un pays. La douane est également habilitée à refuser l'entrée ou la
sortie de marchandises, et à accélérer leur entrée. Les administrations douanières
exigent que des renseignements concernant les marchandises importées soient
présentés et nécessitent souvent des renseignements concernant les marchandises
exportées. Elles peuvent exiger, si la législation le permet, que les renseignements
leur soient fournis à l'avance et par voie électronique. Compte tenu des
prérogatives et des connaissances uniques dont dispose la douane, cette
dernière peut et doit jouer un rôle moteur dans la sécurité et la facilitation
du commerce mondial. Toutefois, une démarche intégrée est nécessaire pour
optimiser la sécurisation de la chaîne logistique internationale tout en
continuant à œuvrer pour la facilitation des échanges. La douane doit donc être
encouragée à élaborer des accords de coopération avec les autres organismes
publics.
Il n'est ni acceptable ni inutile d'inspecter tous les envois. Une
telle pratique entraînerait une interruption complète du commerce mondial. En
conséquence, les administrations douanières qui ont été modernisées utilisent
des systèmes informatiques pour gérer les risques à diverses fins. Dans cet
environnement, les administrations douanières devraient veiller à ne pas
assujettir les milieux commerciaux internationaux à des séries de règles
différentes destinées à sécuriser et à faciliter le commerce, et il
conviendrait de tenir compte d'autres normes internationales. Il ne devrait
exister qu'un seul jeu de normes douanières internationales élaborées par
l'OMD, évitant tout double emploi ou contradiction avec les autres exigences
intergouvernementales.
Le Cadre de l'OMD tient également compte des éléments essentiels
que sont le renforcement des capacités et les prérogatives législatives
requises. Alors que certains aspects du Cadre peuvent être mis en oeuvre sans
renforcement des capacités, il est admis que de nombreuses administrations
auront besoin d'une assistance aux fins de la mise en œuvre des normes. Le
Cadre de l'OMD prévoit d'apporter aux administrations douanières qui
l'adopteront une assistance appropriée assortie d'un renforcement des
capacités.
1.2. Objectifs et principes du Cadre
Le Cadre vise à :
► établir des normes
qui assurent la facilitation et la sécurité de la chaîne logistique à l'échelon
mondial en vue de promouvoir certitude et prévisibilité.
► rendre possible
une gestion intégrée de la chaîne logistique pour tous les modes de transport.
► renforcer le rôle,
les fonctions et les capacités de la douane à relever les défis et à tirer
parti des opportunités du 21ème siècle.
► renforcer la
coopération entre les administrations des douanes afin d'améliorer leur
capacité à déceler les envois à haut risque.
► renforcer la
coopération douane-entreprises.
► promouvoir la
circulation ininterrompue des marchandises le long de chaînes logistiques
internationales sécurisées.
1.3. Les quatre éléments clés du Cadre de l'OMD
Le Cadre de l'OMD comporte quatre éléments clés.
En premier lieu, le Cadre harmonise les renseignements
préalables de la déclaration de chargement qui doivent être transmis par voie
électronique pour les envois à l'arrivée, au départ et en transit.
En deuxième lieu, tout pays qui adhère au Cadre s'engage à
appliquer une démarche cohérente en matière de gestion des risques afin de
lutter contre les menaces en matière de sécurité.
En troisième lieu, le Cadre exige que, sur demande raisonnable de
la nation destinataire fondée sur une méthodologie comparable de ciblage des
risques, l'administration des douanes de la nation expéditrice effectue une
inspection au départ des conteneurs et du fret à haut risque en utilisant de
préférence du matériel de détection non intrusif tel que des machines à rayons
X de grande capacité et des détecteurs de rayonnements.
En quatrième lieu, le Cadre définit les avantages que la douane
offrira aux entreprises qui appliquent les pratiques conseillées et respectent
les normes minimales en matière de sécurité de la chaîne logistique.
1.4. Les deux piliers du Cadre
Le Cadre de l'OMD, conçu sur la base des quatre éléments clés
décrits ci-dessus, repose sur un double pilier, celui du réseau douane-douane
et celui des partenariats douane-entreprises. Ce double pilier présente de
nombreux avantages. Il comprend un jeu de normes qui sont regroupées de manière
à en garantir une compréhension aisée et une mise en oeuvre rapide à l'échelon
international. En outre, le Cadre est directement inspiré des mesures
existantes de l'OMD en matière de sécurité et de facilitation, ainsi que des
programmes élaborés par les administrations membres.
1.5. Avantages
Le présent Cadre offre une nouvelle plate-forme consolidée qui
renforcera le commerce mondial, améliorera la sécurité contre le terrorisme et
accroîtra la contribution de la douane et des partenaires commerciaux au
bien-être économique et social des nations. Il améliorera la capacité de la
douane à détecter et à traiter les envois à haut risque et rendra plus efficace
la gestion des marchandises, tout en accélérant leur dédouanement et leur
mainlevée.
1.6. Renforcement des capacités
Le renforcement efficace des capacités constitue incontestablement
un élément clé pour assurer l'adoption et la mise en oeuvre du Cadre par le
plus grand nombre de parties. Toutefois, il est également admis que certaines
parties du Cadre peuvent néanmoins être mises en oeuvre immédiatement. A cet
effet, des stratégies doivent être conçues pour améliorer le renforcement des
capacités offert aux Membres et permettre ainsi la mise en oeuvre du Cadre.
Pour que le renforcement des capacités soit efficace, il doit reposer sur un
fondement préalable réunissant volonté politique et éthique. Ainsi, les pays
qui montrent qu'ils s'engagent à appliquer le Cadre et qui manifestent la
volonté politique nécessaire à cette fin bénéficieront de l'assistance de l'OMD
et d'un groupe de pays et d'autres partenaires en coopération.
1.7. Mise en oeuvre
Pour que le Cadre puisse être mis en oeuvre, il convient non
seulement de renforcer les capacités, mais également de prendre conscience
qu'une démarche graduelle devra être appliquée. Il n'est pas raisonnable
d'attendre de toutes les administrations qu'elles soient en mesure de mettre le
Cadre en oeuvre immédiatement. Le Cadre est considéré comme étant un jeu de
normes minimal mais il sera mis en oeuvre en plusieurs étapes, selon les
capacités de chaque administration et les prérogatives existant sur le plan
législatif. Le Secrétariat de l'OMD, en collaboration avec le Groupe stratégique
de haut niveau, élaborera un plan de mise en oeuvre des normes du Cadre.
Le présent Cadre est structuré comme suit :
► une description des avantages que présentent son adoption
et sa mise en oeuvre;
► les piliers des accords du réseau douane-douane et des
partenariats douane-entreprises;
► des annexes contenant des modalités détaillées de mise en
oeuvre.
Le présent Cadre sera complété en temps opportun.
2. AVANTAGES
L’adoption du Cadre de normes offrira des avantages aux
nations/gouvernements, aux administrations des douanes et aux milieux
commerciaux.
2.1. Nations/Gouvernements
L’un des principaux objectifs du Cadre est de sécuriser et de
faciliter les échanges mondiaux. Le commerce international contribuera ainsi à
la croissance et au développement économiques et à la protection du commerce
contre la menace du terrorisme international. Parallèlement, le Cadre permettra
aux administrations des douanes de faciliter le mouvement du commerce licite,
ainsi que d'améliorer et de moderniser les opérations douanières. Cela
améliorera la perception des recettes et assurera une application appropriée
des lois et règlements nationaux. Le Cadre favorise donc la protection
économique et sociale, et encouragera les investissements étrangers directs.
Le Cadre préconise également l'instauration d'accords de
coopération entre la douane et les autres organismes publics. Les autres normes
internationales existantes devraient être reconnues (voir 1.1). Cela aidera les
gouvernements à assurer la gestion et le contrôle intégrés des frontières. En
mettant en place les mesures nécessaires, le Cadre habilite les gouvernements
à élargir le mandat et les responsabilités des administrations des douanes dans
ce domaine.
2.2. Douanes
L’un des éléments moteurs du Cadre est la création d'accords du
réseau douane-douane visant à promouvoir la circulation ininterrompue des
marchandises le long de chaînes logistiques internationales sécurisées.
Ces accords de réseau entraîneront notamment des échanges de
renseignements précis, en temps opportun, qui permettront aux administrations
des douanes de gérer plus efficacement les risques. Cela renforcera non
seulement la capacité de la douane à détecter les envois à haut risque, mais
permettra également aux administrations des douanes d'améliorer les contrôles
qu'elles exercent le long de la chaîne logistique internationale, et d'assurer
un déploiement plus efficace des ressources dont elles disposent. Les accords
du réseau douane-douane renforceront la coopération entre les administrations
des douanes et permettront aux administrations d'exercer des contrôles plus
tôt dans la chaîne logistique, par exemple lorsque l'administration d'un pays
d'importation demande à l'administration du pays d'exportation d'entreprendre
des vérifications en son nom. Le Cadre prévoit également la reconnaissance
mutuelle des contrôles dans certaines circonstances. L’application du Cadre
permettra aux administrations des douanes d'avoir une vue plus large et plus
exhaustive de la chaîne logistique mondiale et créera une opportunité de
supprimer les doubles emplois ainsi que la multiplication des exigences en
matière de notification.
Comme indiqué ci-dessus, le Cadre permettra aux administrations
des douanes de relever les défis du nouvel environnement commercial
international en mettant en place les pierres angulaires de la réforme et de la
modernisation douanières. Le Cadre a également été structuré de manière souple
afin de permettre aux administrations des douanes de progresser à des rythmes
différents. Elles pourront ainsi mettre le Cadre en oeuvre selon le niveau de
développement, les conditions et les exigences qui leur sont propres.
2.3. Entreprises
Le présent Cadre crée notamment les conditions permettant de
sécuriser le commerce international, facilite et favorise les échanges
internationaux. Cela encourage les acheteurs et les vendeurs à acheminer des
marchandises entre les pays, tout en leur facilitant la tâche. Le Cadre tient
compte et s'inspire des modèles de distribution et de production modernes
internationaux.
Les opérateurs économiques agréés[1]
bénéficieront d'un traitement plus rapide des marchandises par la douane, en
raison notamment de la réduction du nombre d'envois examinés. Cela se traduira
par des économies en temps et en coût. Le Cadre a pour vocation de créer un jeu
de normes internationales, ce qui entraîne uniformité et prévisibilité. Il
réduit également les exigences multiples et complexes en matière de
notification.
Ces procédures incitent les entreprises à investir dans des
pratiques et des systèmes satisfaisants en matière de sécurité, en raison
notamment de la diminution du nombre des inspections et des évaluations
qu'elles subissent aux fins du ciblage des risques, ainsi que du traitement
accéléré de leurs marchandises.
3. NORMES DE L'OMD VISANT A SECURISER ET A FACILITER LE COMMERCE
MONDIAL
3.1. Le pilier douane-douane
Les administrations douanières doivent travailler en coopération
en appliquant des normes communes en vue de maximiser la sécurité et la
facilitation de la chaîne logistique internationale lors du passage du fret et
des envois conteneurisés dans les diverses étapes du système commercial
mondial. Le pilier douane-douane permet d'atteindre cet objectif. Il constitue
un mécanisme efficace pour protéger la chaîne logistique internationale contre
les effets du terrorisme et d'autres formes de criminalité transnationale.
Traditionnellement, les administrations douanières inspectent le
fret à l'arrivée dans leurs ports nationaux. Aujourd'hui, il convient de mettre
en place des mécanismes permettant d'inspecter et de vérifier un conteneur ou
envoi avant son arrivée. Compte tenu de leurs prérogatives et de leur expertise
inégalées, les administrations douanières contribuent tant à sécuriser qu'à
faciliter le commerce mondial.
L’élément central de ce pilier est l'utilisation de renseignements
préalables transmis par voie électronique pour identifier les conteneurs ou le
fret à haut risque. Au moyen d'outils de ciblage informatisés, les
administrations douanières identifient les envois qui présentent des risques
élevés le plus tôt possible dans la chaîne logistique, au port de départ ou
avant celui-ci.
Il convient de prendre les dispositions nécessaires pour permettre
l'échange automatisé d'informations. Les systèmes devraient par conséquent
être fondés sur des messages harmonisés et être interopérables.
Pour être efficaces et faire en sorte que le processus ne
ralentisse pas la circulation des marchandises, les administrations douanières
devraient utiliser des technologies modernes pour inspecter les envois à haut
risque. Ces technologies comprennent notamment les appareils de radiographie à large
spectre, les appareils à rayons gamma et les dispositifs de détection des
rayonnements. La préservation de l'intégrité du fret et des conteneurs,
notamment par le recours à des technologies modernes, constitue également une
composante essentielle de ce pilier.
En s'inspirant notamment de
3.2. Normes du pilier 1
Norme 1 - Gestion de la chaîne logistique intégrée
L’administration douanière devrait appliquer les procédures de
contrôle douanier intégré décrites dans les Directives douanières relatives à
la gestion de la chaîne logistique intégrée (Directives GCLI) de l'OMD.
Norme 2 - Prérogatives pour l'inspection du fret
L’administration douanière devrait être habilitée à inspecter le
fret à l'entrée, à la sortie, lors du transit (y compris celui demeurant à
bord) ou du transbordement.
Norme 3 - Technologie moderne pour le matériel d'inspection
Du matériel d'inspection non intrusif et du matériel de détection
des rayonnements devraient être disponibles et utilisés pour procéder, le cas
échéant, aux inspections et cela conformément à l'évaluation des risques. Ce
matériel est nécessaire pour inspecter rapidement les conteneurs ou le fret à
haut risque sans entraver la circulation du commerce licite.
Norme 4 - Systèmes de gestion des risques
L’administration douanière devrait créer un système de gestion des
risques permettant d'identifier les envois susceptibles de présenter des
risques élevés et l'automatiser. Le système devrait comprendre un mécanisme
permettant de valider l'évaluation des menaces et les décisions prises en
matière de ciblage, et de déterminer les pratiques conseillées.
Norme 5 - Fret ou conteneurs à haut risque
Le fret et les envois conteneurisés à haut risque sont ceux que
les informations disponibles ne permettent pas de considérer comme étant à
faible risque, que le renseignement tactique indique comme présentant un
risque élevé ou qu'une méthode d'évaluation du degré de risque reposant sur
des éléments de données relatifs à la sécurité identifie comme présentant un
risque élevé.
Norme 6 - Renseignements fournis à l'avance par voie électronique
L’administration douanière devrait exiger que des renseignements
soient fournis à l'avance par voie électronique au sujet du fret et des envois
conteneurisés, en temps opportun pour permettre une évaluation adéquate des
risques.
Norme 7 - Ciblage et communication
Les administrations douanières devraient prévoir des programmes
conjoints de ciblage et de vérification, l'utilisation d'un ensemble normalisé
de critères de ciblage, ainsi que des mécanismes compatibles aux fins de la
communication et de l'échange d'informations; ces éléments concourront à la
mise au point à l'avenir d'un système de reconnaissance mutuelle des contrôles.
Norme 8 - Mesures de performance
L’administration douanière devrait établir des rapports
statistiques contenant des mesures de performance, qui porteront notamment sur
le nombre d'envois examinés, le sous-ensemble des envois à haut risque, les
vérifications d'envois à haut risque effectuées, les vérifications d'envois à
haut risque effectuées au moyen de techniques d'inspection non intrusive, les
vérifications d'envois à haut risque effectuées au moyen de techniques
d'inspection non intrusive et de dispositifs matériels, les vérifications
d'envois à haut risque effectuées au moyen de dispositifs matériels uniquement,
le temps nécessaire au dédouanement, ainsi que les résultats positifs et
négatifs obtenus. Ces rapports devraient être rassemblés par l'OMD.
Norme 9 - Evaluation de la sécurité
L’administration douanière devrait coopérer avec les autres
autorités compétentes pour effectuer des évaluations en matière de sécurité
relatives au mouvement des marchandises dans la chaîne logistique
internationale et s'engager à combler rapidement les lacunes décelées.
Norme 10 - Ethique du personnel
L’administration douanière et les autres autorités compétentes
devraient être encouragées à mettre en œuvre des programmes visant à prévenir
les manquements aux règles d'éthique commis par le personnel, à identifier les
violations en la matière et à les réprimer.
Norme 11 - Inspection au départ aux fins de la sécurité
L’administration douanière devrait procéder à une inspection au
départ du fret et des conteneurs à haut risque, afin d'assurer leur sécurité, à
la demande raisonnable du pays d'importation.
3.3. Le pilier douane-entreprises
Chaque administration douanière établira un partenariat avec le
secteur privé afin de le faire participer aux mesures visant à assurer la
sécurité de la chaîne logistique internationale. Ce pilier a pour principal
objet de créer un système international permettant d'identifier les
entreprises privées qui offrent un degré élevé de garantie en matière de
sécurité s'agissant de leur rôle dans la chaîne logistique. Dans le cadre de
tels partenariats, ces partenaires commerciaux devraient recevoir des
avantages tangibles sous la forme d'un traitement accéléré de leurs
marchandises et d'autres mesures.
Le texte ci-après tiré des " Directives de haut niveau aux
fins des accords de coopération conclus entre les Membres de l'OMD et le
secteur privé pour renforcer la sécurité de la chaîne logistique et faciliter
la circulation des échanges internationaux " récapitule les relations qui
doivent nécessairement s'instaurer entre la douane et les entreprises pour
renforcer davantage encore la protection des échanges internationaux :
" Dans la mesure où la douane peut compter sur ses
partenaires des milieux commerciaux pour évaluer les menaces qui pèsent sur
leur propre chaîne logistique et y faire face, les risques auxquels la douane
est confrontée s'en trouvent réduits. Les entreprises qui font preuve d'une
volonté avérée de renforcer la sécurité de la chaîne logistique en tireront
donc des avantages. Le fait de minimiser les risques de cette manière aide la
douane à exercer ses fonctions en matière de sécurité et permet de faciliter
les échanges licites."
De tels programmes placent la responsabilité de la sécurité des
conteneurs et du fret plus en amont dans la chaîne logistique en faisant
participer le secteur privé et en exigeant une sécurité accrue au point
d'origine, par exemple au lieu d'empotage du conteneur sur les quais de
chargement d'un fabricant étranger et au fur et à mesure que le conteneur est
acheminé d'un point à un autre de la chaîne logistique.
Le présent Cadre énonce les critères grâce auxquels les
entreprises intervenant dans la chaîne logistique peuvent obtenir la
reconnaissance d'un statut de partenaires agréés en matière de sécurité. Ces
critères portent sur des éléments tels que l'évaluation des menaces,
l'existence d'un plan de sécurité adapté aux menaces ainsi évaluées,
l'existence d'un plan de communication, l'existence de mesures et procédures
visant à éviter que des marchandises illicites ou non accompagnées de documents
ne pénètrent dans la chaîne logistique internationale, la sécurité matérielle
des bâtiments et des locaux utilisés en tant que sites de chargement ou
d'entreposage, la sécurité du fret et des conteneurs, les moyens de transport,
le contrôle du personnel et la protection des systèmes d'information.
Les priorités en matière de validation ou d'agrément des
participants sont fonction d'un certain nombre de facteurs, tels que le volume
des importations, les anomalies en matière de sécurité, la menace stratégique
que constituent certaines régions géographiques, ou d'autres informations
liées au risque. Le choix des facteurs sur lesquels l'accent sera mis évoluera
inévitablement en fonction des circonstances.
Il est également indispensable de s'accorder de manière générale
sur les avantages minimaux que les partenaires commerciaux pourront tirer du
statut d'opérateur agréé. Ces avantages sont notamment un passage en douane
plus rapide du fret à faible risque, une amélioration du niveau de la sécurité,
l'optimisation du coût de la chaîne logistique grâce à l'efficacité en matière
de sécurité, une meilleure réputation pour l'entreprise, des opportunités
accrues pour les entreprises, une compréhension plus grande des exigences de la
douane et une communication plus efficace entre l'opérateur économique agréé et
l'administration douanière.
De nombreuses entreprises qui opèrent le long des maillons de la
chaîne logistique internationale sont déjà tenues de respecter les normes de
sécurité existant à l'échelon international ou disposent déjà de programmes
internes de sécurité qui répondent aux préoccupations des administrations
douanières. Les systèmes prévus dans le pilier douane-entreprises du Cadre
doivent reposer sur l'attribution d'un label de qualité aux opérations douanières
courantes qui utilisent la technologie de l'information pour faciliter les
procédures généralement liées au commerce transfrontalier et qui offrent des
avantages particuliers aux importateurs, exportateurs, agents en douane, transitaires,
transporteurs et autres prestataires de services qui remplissent les conditions
requises pour en bénéficier.
En s'inspirant des nombreux programmes novateurs[4]
existants, les administrations douanières et les entreprises commerciales
internationales qui adhèrent au Cadre de l'OMD concourront à la normalisation
du pilier 2[5].
3.4. Normes du pilier 2
Norme 1 - Partenariat
Les opérateurs économiques agréés participant à la chaîne
logistique internationale s'engagent dans un processus d'auto-évaluation par
rapport à des pratiques conseillées et des normes de sécurité déterminées à
l'avance afin de s'assurer que leurs procédures et leurs principes internes
offrent des garanties adéquates contre la manipulation de leurs envois et de
leurs conteneurs jusqu'à ce qu'ils ne soient plus sous le contrôle de la douane
à destination.
Norme 2 - Sécurité
Les opérateurs économiques agréés incorporent les meilleures
pratiques déterminées à l'avance en matière de sécurité dans leurs méthodes
commerciales existantes.
Norme 3 - Agrément
L’administration douanière, avec l'aide de représentants des
milieux commerciaux, met en place des processus de validation ou des procédures
d'agrément de la qualité qui inciteront les entreprises à devenir des
opérateurs économiques agréés.
Norme 4 - Technologie
Toutes les parties préservent l'intégrité du fret et des
conteneurs, en facilitant le recours aux technologies modernes.
Norme 5 - Communication
L’administration douanière met régulièrement à jour les programmes
des partenariats douane-entreprises afin de promouvoir les normes de sécurité
minimales et les pratiques conseillées en matière de sécurité de la chaîne
logistique.
Norme 6 - Facilitation
L’administration douanière travaille en coopération avec les
opérateurs économiques agréés afin de maximiser la sécurité et la facilitation
de la chaîne logistique internationale qui commence sur leur territoire
douanier ou qui emprunte ce dernier.
4. ANNEXE 1 - CADRE DE L'OMD
Dispositions du réseau douane-douane
Spécifications techniques du pilier 1[6]
Norme 1 - Gestion de la chaîne logistique intégrée
L'administration douanière devrait appliquer les procédures de
contrôle douanier intégré telles que décrites dans les Directives douanières
relatives à la gestion de la chaîne logistique intégrée (Directives GCLI) de
l'OMD.
1.1. Portée
La mise en oeuvre des procédures de contrôle douanier intégré
nécessite des prérogatives légales appropriées habilitant les administrations
douanières à demander la transmission préalable par voie électronique à la
douane des données de l'exportateur (voir 1.3.1) et du transporteur (voir
1.3.2) aux fins de l'évaluation des risques en matière de sécurité. En outre,
les procédures de contrôle douanier intégré appellent la coopération
transfrontalière entre les administrations des douanes en matière d'évaluation
des risques et de contrôle douanier, en vue de renforcer la sécurité en général
et le processus de la mainlevée, d'où la nécessité d'une base légale. Ces deux
conditions sont traitées dans des instruments conçus par l'OMD : les
Directives aux fins de l'élaboration d'une législation nationale prévoyant la
collecte et la transmission des données douanières, le Modèle d'accord
bilatéral, et
1.2. Mesures générales de contrôle
1.2.1. Contrôle douanier
1.2.2. Evaluation des risques
Dans le cadre de la chaîne de contrôle douanier intégré, les
contrôles douaniers et l'évaluation des risques aux fins de la sécurité
constituent un processus partagé et
permanent qui commence au moment où les marchandises sont
préparées pour l'exportation par l'exportateur et se poursuit par la
vérification régulière de l'intégrité de l'envoi, tout en évitant tout
chevauchement inutile des contrôles. Afin de permettre cette reconnaissance
mutuelle des contrôles, les douanes devraient marquer leur accord sur des
normes cohérentes de contrôle et de gestion des risques, l'échange des
renseignements et des profils de risques, ainsi que l'échange de données
douanières, en tenant compte des travaux effectués dans le cadre de
1.2.3. Contrôles au départ
Le bureau de douane de départ doit prendre toutes les mesures
nécessaires pour permettre l'identification de l'envoi et la détection de
toute manipulation non autorisée le long de la chaîne logistique. S'agissant
des envois maritimes conteneurisés, la sélection, l'évaluation des risques et
autres mesures de cette nature devraient être effectuées avant le chargement
des conteneurs à bord des navires. Le Code ISPS (b 1630-37) décrit en termes
généraux les mesures à prendre dans les installations portuaires. En outre, les
administrations des douanes situées le long de la chaîne logistique devraient
convenir de l'utilisation d'un système de messagerie électronique afin
d'échanger des renseignements douaniers, les résultats des contrôles et les
notifications d'arrivée, en particulier s'agissant des envois à haut risque.
Si nécessaire, les administrations des douanes devraient modifier leurs
prérogatives officielles d'habilitation de manière à pouvoir examiner en
détail les envois à haut risque.
1.2.4. Scellements
Dans l'intérêt de la sécurité de la chaîne logistique et de la
chaîne de contrôle douanier intégré, et notamment en vue d'assurer un mouvement
pleinement sécurisé depuis l'empotage du conteneur jusqu'au moment où il est
exonéré du contrôle de la douane à destination, la douane
devrait appliquer un programme d'intégrité des scellements tel que
celui décrit en détail dans les Directives révisées relatives au Chapitre 6 de
l'Annexe générale de
La douane devrait en outre faciliter l'utilisation volontaire de
technologies pour contribuer à garantir l'intégrité des conteneurs tout au
long de la chaîne logistique.
1.2.5. Référence unique de l'envoi
(RUE)
Les administrations des douanes devraient appliquer
1.3. Présentation des données
1.3.1. Déclaration de marchandises à l'exportation
L'exportateur, ou son agent, doit transmettre par voie
électronique à la douane du lieu d'exportation une déclaration préalable de
marchandises à l'exportation, et ce avant le chargement des marchandises à bord
du moyen de transport ou dans le conteneur utilisé pour leur exportation. Aux fins
de la sécurité, la douane ne devrait pas exiger que la déclaration préalable de
marchandises à l'exportation contienne des renseignements autres que ceux
énumérés ci-après.
L’exportateur doit confirmer au transporteur par écrit, et de
préférence par voie électronique, qu'il a fourni à la douane une déclaration
préalable de marchandises à l'exportation. Lorsque la déclaration de
marchandises à l'exportation est une déclaration incomplète ou simplifiée, elle
peut devoir être complétée à une date ultérieure par une déclaration
supplémentaire, aux fins du recueil des statistiques commerciales notamment,
conformément à la législation nationale.
N° |
ID OMD |
Nom |
Description OMD |
1 |
042 |
Exportateur codé |
Permet d'identifier le nom et l'adresse de la partie qui établit,
ou au nom de laquelle est établie, la déclaration d'exportation, qui est le
propriétaire des marchandises ou possède à leur égard un droit de disposition
analogue au moment de l'acceptation de la déclaration. |
ou |
041 |
Exportateur si pas de code |
Nom (et adresse) de la partie qui établit, ou au nom de laquelle
est établie, la déclaration d'exportation, qui est le propriétaire des
marchandises ou possède à leur égard un droit de disposition analogue au
moment de l'acceptation de la déclaration. |
2 |
072 |
Expéditeur codé si différent de l'exportateur |
Permet d'identifier la partie qui expédie les marchandises comme
stipulé dans le contrat de transport par la partie qui commande le transport. |
|
071 |
Expéditeur si pas de code |
Nom (et adresse) de la partie qui expédie les marchandises comme
stipulé dans le contrat de transport par la partie qui commande le transport. |
3 |
050 |
Identification du transporteur |
Permet d'identifier une partie qui assure le transport de
marchandises entre deux points désignés. |
|
049 |
Nom du transporteur si pas d'ID |
Nom (et adresse) de la partie qui assure le transport de
marchandises entre deux points désignés. |
4 |
040 |
Importateur codé |
Identifiant de la partie qui établit, ou au nom de laquelle un
agent en douane ou une autre personne agréée, établit une déclaration
d'importation. Il peut s'agir de la personne qui est en possession des
marchandises ou à laquelle les marchandises sont adressées. |
ou |
039 |
Importateur si pas de code |
Nom (et adresse) de la partie qui établit, ou au nom de laquelle
un agent en douane ou une autre personne agréée établit une déclaration
d'importation. Il peut s'agir de la personne qui est en possession des
marchandises ou à laquelle les marchandises sont adressées. |
5 |
052 |
Destinataire codé si différent de l'importateur |
Identifiant de la partie à laquelle les marchandises sont
adressées. |
|
051 |
Destinataire si pas de code |
Nom (et adresse) de la partie à laquelle les marchandises sont
adressées. |
6 |
058 |
Partie à notifier, codée |
Identification d'une partie à notifier. |
|
057 |
Partie à notifier si pas de code |
Nom (et adresse) de la partie à notifier. |
7 |
034 |
Destination de livraison si différente de l'adresse de
l'importateur ou du destinataire |
Adresse à laquelle les marchandises doivent être livrées.
Adresse, région et/ou pays, selon les exigences de la législation nationale
ou les dispositions en vigueur à l'échelon national. |
8 |
064 |
Pays d'acheminent codé(s) pour autant qu'ils soient connus |
Identification d'un pays par lequel les marchandises ou les
voyageurs sont acheminés entre le pays de départ initial et le pays de
destination finale. |
9 |
061 |
Agent codé le cas échéant |
Identification d'une partie habilitée à agir pour le compte
d'une autre partie. |
|
060 |
Agent, si pas de code |
Nom (et adresse) d'une partie habilitée à agir pour le compte
d'une autre partie. |
10 |
145 |
Numéro de code tarifaire (douane) |
Code spécifiant un type de marchandises à des fins douanières,
de transport, statistiques ou autres fins officielles (terme général). |
|
137 |
Description des marchandises si pas de code |
Description en termes simples de la nature d'une marchandises,
suffisante pour l'identifier à des fins douanières, de transport, ou
statistiques. |
11 |
143 |
Numéro UNDG (code marchandises dangereuses), le cas échéant |
Le "United Nations Dangerous Goods Identifier (UNDG)"
est le numéro de série unique attribué au sein des Nations Unies aux
substances et articles énumérés dans une liste des marchandises dangereuses
les plus couramment transportées. |
12 |
141 |
Identification du type d'emballage |
Code spécifiant le type d'emballage d'une marchandise |
|
144 |
Nombre de colis |
Nombre de marchandises individuelles emballées de telle façon
qu'il soit impossible de les diviser sans défaire l'emballage. |
13 |
131 136 |
Poids brut total (y compris qualifiant de l’unité de mesure) |
Poids (masse) de toutes les marchandises figurant sur la
déclaration, y compris les emballages, mais à l'exclusion du matériel du
transporteur. |
14 |
159 |
Numéro d'identification du matériel, si conteneurisé et
disponible |
Marques (lettres et/ou numéros) identifiant le matériel, par
exemple le conteneur ou l'unité de chargement |
|
152 |
Identification du type et de la dimension du matériel |
Code spécifiant les caractéristiques, à savoir, la dimension et
le type d'une unité du matériel de transport |
15 |
165 |
Numéro du scellement, le cas échéant et si disponible |
Numéro d'identification d'un scellement apposé sur une unité du
matériel de transport |
16 |
109 135 |
Montant total de la facture(y compris devise, codée) |
Somme de tous les montants facturés déclarés sur une seule
déclaration |
17 |
016 |
Numéro de référence unique de l'envoi |
Numéro unique attribué aux marchandises, tant pour l'importation
que pour l'exportation. |
1.3.2. Déclaration de chargement
Le transporteur, ou son agent, doit transmettre par voie
électronique une déclaration préalable de chargement à la douane du lieu
d'exportation ou d'importation. En ce qui concerne les envois maritimes
conteneurisés, la déclaration de chargement électronique préalable devrait
être déposée avant le chargement des marchandises/ conteneurs à bord du
navire. Pour tous les autres modes de transport et envois, elle doit être
déposée avant l'arrivée du moyen de transport au bureau de douane d'exportation
ou d'importation. Aux fins de la sécurité, la douane ne devrait pas exiger de
renseignements autres que ceux énumérés ci-après.
La déclaration de chargement peut devoir être suivie de la
transmission d'une déclaration de chargement complémentaire, conformément à la
législation nationale.
N° |
ID OMD |
Nom |
Description OMD |
1 |
070 |
Lieu de chargement codé |
Permet d’identifier le port maritime, l’aéroport, le terminal de
fret, la gare ferroviaire ou tout autre lieu où les marchandises sont
chargées à bord du moyen de transport servant à les acheminer. |
|
069 |
Lieu de chargement si pas de code |
Nom du port maritime, de l’aéroport, du terminal de fret, de la
gare ferroviaire ou de tout autre lieu où les marchandises sont chargées à
bord du moyen de transport servant à les acheminer. |
2 |
050 |
Identification du transporteur |
Permet d'identifier une partie qui assure le transport de
marchandises entre deux points désignés. |
|
049 |
Nom du transporteur si pas d’ID |
Nom (et adresse) de la partie qui assure le transport de
marchandises entre deux points désignés. |
3 |
159 |
Numéro d’identification du matériel, si conteneurisé |
Marques (lettres et /ou numéros) identifiant le matériel, par
exemple le conteneur ou l’unité de chargement. |
|
152 |
Identification du type et de la dimension du matériel, si
conteneurisé |
Code spécifiant les caractéristiques, à savoir, la dimension et
le type d’une unité du matériel de transport. |
4 |
165 |
Numéro de scellement, le cas échéant |
Numéro d’identification d’un scellement apposé sur une unité du
matériel de transport. |
5 |
160 |
Identification du moyen de transport qui franchit la frontière
du territoire douanier |
Nom du moyen de transport utilisé pour franchir la frontière. |
|
175 |
Nationalité du moyen de transport qui franchit la frontière
du territoire douanier, codée |
Nationalité du moyen de transport actif utilisé pour franchir la
frontière, codée. |
6 |
149 |
Numéro de référence du moyen de transport |
Sert à identifier le voyage d’un moyen de transport, par exemple
numéro du voyage ou numéro du vol. |
7 |
098 |
Mode de paiement des frais de transport, codé |
Code spécifiant le mode de paiement des frais de transport. |
8 |
047 |
Bureau de douane de sortie, codé |
Sert à identifier le bureau de douane par lequel les
marchandises quittent ou devraient quitter le territoire douanier
d’expédition. |
9 |
085 |
Premier bureau d’arrivée, codé |
Sert à identifier le premier lieu d’arrivée. Il peut s’agir d’un
port (maritime), d’un aéroport (voie aérienne) ou d’un poste frontière
(terrestre). |
10 |
064 |
Pays d’acheminement, codé(s), pour autant qu’ils soient connus |
Identification d’un pays par lequel les marchandises ou les voyageurs
sont acheminés entre le pays de départ initial et le pays de destination
finale. |
11 |
172 |
Date et heure d’arrivée au premier bureau d’arrivée sur le
territoire douanier, codées |
Date et heure/date et heure prévues d’arrivée du moyen de
transport au premier aéroport (voie aérienne), au premier poste frontière
(terrestre) et au premier port (maritime), codées. |
12 |
138 |
Brève description du chargement |
Description simple du chargement d’un moyen de transport, en
termes généraux seulement. |
13 |
016 |
Numéro de Référence unique de l’envoi |
Numéro unique attribué aux marchandises, tant pour l’importation
que pour l’exportation. |
1.3.3. Déclaration de marchandises à l'importation
L’importateur, ou son agent, doit transmettre par voie
électronique à la douane du lieu d'importation, une déclaration préalable de
marchandises avant l'arrivée du moyen de transport au premier bureau de douane.
Aux fins de la sécurité, la douane ne devrait pas exiger de renseignements
autres que ceux énumérés au point 1.3.1. Lorsque la déclaration de marchandises
à l'importation est une déclaration incomplète ou simplifiée, elle peut devoir
être complétée à une date ultérieure par une autre déclaration aux fins
notamment de la liquidation des droits ou du recueil des statistiques commerciales,
conformément à la législation nationale. La chaîne logistique agréée (voir
1.4.2) offre la possibilité d'intégrer les flux d'informations à l'exportation
et à l'importation en une seule et unique déclaration à l'exportation et à
l'importation, que se partagent les administrations des douanes concernées.
1.3.4. Echange d'informations concernant les envois à haut risque
Dans le cadre de la chaîne de contrôle douanier intégré, les
administrations des douanes situées le long de la chaîne logistique doivent
envisager d'échanger des données, s'agissant tout particulièrement des envois
à haut risque, à l'appui de l'évaluation des risques et pour faciliter la
mainlevée. Ce système de messagerie électronique pourrait prévoir l'échange de
notifications relatives aux transactions à l'exportation, notamment les
résultats du contrôle ainsi que la notification d'arrivée correspondante.
La législation nationale doit contenir des dispositions autorisant
la douane à transmettre les informations qu'elle a recueillies pour ses
propres besoins à d'autres administrations des douanes. En l'absence de
dispositions de ce type, celles-ci doivent être élaborées et mises en
application. Les Directives aux fins de l'élaboration d'une législation
nationale prévoyant la collecte et la transmission des données douanières peut
servir de base à l'élaboration de ces dispositions. En outre, les outils
actuels de l'OMD tels que
1.3.5. Notification ‘’Pas
de chargement" "Pas de déchargement’’
La douane devrait mettre au point un système prévoyant que seuls
les envois qui ne peuvent être chargés ou déchargés feront l'objet d'une
notification. Ces notifications devraient être émises dans un délai déterminé
après la transmission des données exigées aux fins de l'évaluation des
risques.
1.3.6. Délai
Le moment exact auquel les déclarations de marchandises et de
chargement doivent être déposées auprès de l'administration des douanes à
l'exportation ou à l'importation doit être défini par la législation nationale
après une analyse approfondie de la situation géographique, des procédures
commerciales applicables aux différents modes de transport et consultation du
secteur privé et des autres administrations des douanes concernées. La douane
doit réserver à tous les opérateurs économiques agréés les mêmes dispositions
simplifiées, quel que soit le mode de transport. Toutefois, pour obtenir la
meilleure cohérence possible et sans préjuger de situations particulières, la
douane ne devrait pas exiger que les déclarations préalables soient présentées
:
Voie maritime :
- fret conteneurisé : plus de 24 heures avant le chargement au
port de départ.
- marchandises en vrac/diverses : plus de 24 heures avant
l'arrivée au premier port dans le pays de destination.
Voie aérienne :
- courtes distances : avant le décollage de l'aéronef.
- long-courriers : plus de 4 heures avant l'arrivée au premier
aéroport dans le pays de destination.
Voie ferroviaire :
- plus de 2 heures avant l'arrivée à la première gare dans le pays
de destination.
Route :
- plus d' 1 heure avant l'arrivée au premier bureau dans le pays
de destination.
1.3.7. Modèle de données de
l'OMD
Les administrations des douanes devraient veiller à ce que leurs
systèmes de TI respectifs puissent fonctionner les uns avec les autres et
reposent sur des architectures ouvertes. A cet effet, la douane devrait
utiliser le Modèle de données douanières de l'OMD qui définit un jeu maximal de
données nécessaires à l'accomplissement des formalités à l'exportation et à
l'importation. Le Modèle de données précise également le format des messages
électroniques correspondant aux déclarations de marchandises et de chargement
concernées. Le Modèle de données de l'OMD comprend tous les éléments de
données énumérés aux paragraphes 1.3.1, 1.3.2 et 1.3.3 ci-dessus, qui peuvent
être exigés en tant qu'informations préalables aux fins de la sécurité.
1.3.8. Guichet unique
Les gouvernements devraient instaurer des accords de coopération
entre la douane et les autres autorités publiques intéressées aux échanges
internationaux en vue de faciliter le transfert ininterrompu des données
commerciales internationales (notion du guichet unique) et de pouvoir échanger
les informations concernant les risques à l'échelon national et international.
Cela permettra à l'opérateur de communiquer les renseignements exigés en une
seule opération, par voie électronique, à une seule et unique autorité désignée,
la douane de préférence. Dans ce contexte, la douane devrait s'efforcer de
s'intégrer étroitement aux procédures commerciales et aux flux d'informations
de la chaîne logistique mondiale, par exemple en utilisant les documents
commerciaux tels que la facture et le bon d'achat en tant que déclarations à
l'exportation et à l'importation.
1.4. Chaîne logistique agréée
1.4.1. Opérateur économique agréé
Les opérateurs économiques agréés qui remplissent certains
critères fixés par la douane (voir Annexe 2) devraient être autorisés à
participer à des procédures de mainlevée rapides et simplifiées pour autant
qu'ils fournissent un nombre minimum d'informations. Ces critères comprennent
notamment le fait d'avoir des antécédents satisfaisants en matière douanière,
de s'être notoirement engagé à assurer la sécurité de la chaîne logistique en
participant à un programme de partenariat douane-entreprises et d'utiliser un
système efficace pour la gestion des écritures commerciales. Les
administrations des douanes devraient convenir de la reconnaissance mutuelle du
statut d'opérateur économique agréé.
1.4.2. Chaîne logistique agréée
La chaîne logistique agréée est une notion qui repose sur
l'agrément par la douane de l'ensemble des participants à une transaction
commerciale internationale du fait qu'ils respectent les normes fixées aux fins
de la gestion sécurisée des marchandises et des informations pertinentes. Les
envois acheminés de l'origine à la destination dans une telle chaîne
bénéficieront, lors du franchissement des frontières, d'une procédure
simplifiée intégrée dans le cadre de laquelle une seule déclaration simplifiée
contenant des informations minimales sera exigée tant à l'exportation qu'à
l'importation.
Norme 2 - Prérogatives pour l'inspection du fret
L'administration douanière devrait être habilitée à inspecter le
fret à l'entrée, à la sortie, lors du transit (y compris celui demeurant à
bord) ou du transbordement.
Norme 3 - Technologie moderne pour le matériel d'inspection
Du matériel d'inspection non intrusif et du matériel de détection
des rayonnements devraient être disponibles et utilisés pour procéder, le cas
échéant, aux inspections et cela conformément à l'évaluation des risques. Ce
matériel est nécessaire pour inspecter rapidement les conteneurs ou le fret à
haut risque sans entraver la circulation du commerce licite.
Technologie moderne
Afin d'aider ses Membres, l'OMD gère une banque de données sur les
technologies de pointe et a publié un "Cahier de la douane" contenant
des directives détaillées concernant l'acquisition et l'utilisation de systèmes
d'inspection des conteneurs.
Norme 4 - Systèmes de gestion des risques
L'administration douanière devrait créer un système de gestion des
risques permettant d'identifier les envois susceptibles de présenter des
risques élevés et l'automatiser. Le système devrait comprendre un mécanisme
permettant de valider l'évaluation des menaces et les décisions prises en
matière de ciblage, et de déterminer les pratiques conseillées.
4.1. Systèmes de sélection
informatisés
Les administrations douanières devraient concevoir des systèmes
informatisés, reposant sur les meilleures pratiques internationales et
utilisant la gestion des risques pour identifier, sur la base d'informations
préalables et du renseignement stratégique, le fret et les envois conteneurisés
qui présentent un risque potentiel en matière de sécurité. S'agissant des
envois commerciaux maritimes conteneurisés, cette capacité doit être appliquée
systématiquement avant le chargement du navire.
4.2. Gestion des risques
La gestion des risques est " l'application systématique de
pratiques et de procédures de gestion qui fournissent à la douane les
informations nécessaires pour traiter les mouvements ou les envois qui
présentent un risque ".
4.3. Stratégie mondiale de
l'OMD en matière d'informations et de renseignement
L’une des composantes importantes de tout système efficace de
gestion des risques est le recueil des informations, leur traitement et leur
diffusion, à l'appui des contrôles et des opérations douanières. Cette fonction
du renseignement, associée à l'Evaluation des risques normalisée qui produit
des indicateurs de risque aux fins du ciblage et de la sélection par la douane
des marchandises et des moyens de transport, fait l'objet de
4.4. Références
Le Guide de l'OMD sur la gestion des risques,
Norme 5 - Fret ou conteneurs à haut risque
Le fret et les envois conteneurisés à haut risque sont ceux que
les informations disponibles ne permettent pas de considérer comme étant à
faible risque, que le renseignement tactique indique comme présentant un risque
élevé ou qu'une méthode d'évaluation du degré de risque reposant sur des
éléments de données relatifs à la sécurité identifie comme présentant un risque
élevé.
Sélection, établissement de profils et ciblage
La douane devrait utiliser des méthodes sophistiquées pour
identifier et cibler le fret susceptible de présenter des risques élevés,
notamment la transmission préalable, par voie électronique, de renseignements
concernant les envois commerciaux destinés à un pays ou arrivant d'un pays,
avant leur départ ou leur arrivée, le renseignement stratégique, les données
commerciales informatisées, l'analyse des anomalies, et la sécurité relative de
la chaîne logistique de l'opérateur. A titre d'exemple, la certification et la
validation de la sécurité du point d'origine prévues dans le pilier
douane-entreprises réduisent les risques et, par conséquent, le score obtenu à
l'issue d'un ciblage.
Norme 6 - Renseignements fournis à l'avance par voie électronique
L'administration douanière devrait exiger que des renseignements
soient fournis à l'avance par voie électronique au sujet du fret et des envois
conteneurisés, en temps opportun pour permettre une évaluation adéquate des
risques.
6.1. Nécessité
d'informatiser
La transmission préalable de renseignements à la douane nécessite
l'utilisation de systèmes douaniers informatisés, assurant notamment l'échange
de renseignements par voie électronique, à l'exportation comme à l'importation.
6.2. Directives de
Les Normes 7.1, 6.9, 3.21 et 3.18 de l'Annexe générale de
6.3. Utilisation des
systèmes des opérateurs économiques
Les Directives relatives à
6.4. Normes régissant les
échanges électroniques de données
Les Directives de
6.5. Modèle de données de
l'OMD
Les opérateurs économiques tenus de communiquer à la douane des
déclarations de chargement et de marchandises basées sur les jeux de données du
Modèle de données douanières de l'OMD devraient utiliser les spécifications de
messages électroniques du Modèle de données douanières de l'OMD.
6.6. Sécurité en matière de
TIC
D'une manière générale, l'utilisation de
6.7. Signatures numériques
Dans le contexte d'une stratégie de sécurité de la chaîne
logistique, l'un des éléments essentiels de la sécurité informatique porte sur
les signatures numériques. Les signatures numériques, ou infrastructures à
clef publique (ICP), peuvent jouer un rôle important pour sécuriser l'échange
électronique de données. La chaîne de contrôle douanier intégré comporte la
possibilité, pour un opérateur, de communiquer préalablement ses déclarations.
Il serait donc avantageux que les opérateurs économiques bénéficient également
de la reconnaissance mutuelle des certifications numériques. Cela permettrait
à l'opérateur économique de signer tous les messages électroniques à
destination des administrations des douanes qui ont accepté de reconnaître
cette certification. Cette reconnaissance transfrontalière de certifications
numériques peut contribuer à accroître la sécurité, tout en facilitant et en
simplifiant sensiblement les échanges pour l'opérateur. A cet effet, les
administrations des douanes sont encouragées à appliquer
6.8. Renforcement des
capacités
Les administrations douanières qui ont besoin d'une assistance
pour concevoir ou acquérir les systèmes informatiques nécessaires devront
manifester la volonté politique de mettre en oeuvre le Cadre de Normes.
6.9. Protection et
caractère confidentiel des données
Les échanges de données entre administrations des douanes ou avec
le secteur privé à la demande de la douane, ne doivent être entrepris qu'après
consultation entre les organismes publics concernés au sujet des dispositions à
prendre aux fins de la confidentialité et de la protection des données. Les
législations relatives à la confidentialité et à la protection des données sont
adoptées pour protéger la vie privée des individus ainsi que le droit à la
confidentialité des échanges commerciaux et pour permettre aux personnes
d'avoir accès à leurs données personnelles afin d'en vérifier l'exactitude.
A cet égard, la législation nationale doit contenir des
dispositions qui précisent que toute donnée recueillie ou transmise par la
douane doit être traitée de manière confidentielle et sécurisée et être
suffisamment protégée; la législation nationale doit aussi conférer certains
droits aux personnes physiques ou morales auxquelles se rapporte l'information
en cause.
De même, la protection et la confidentialité des données sont
couvertes par les outils actuels de l'OMD tels que
Norme 7 - Ciblage et communication
Les administrations douanières devraient prévoir des programmes
conjoints de ciblage et de vérification, l'utilisation d'un ensemble normalisé
de critères de ciblage, ainsi que des mécanismes compatibles aux fins de la
communication et de l'échange d'informations; ces éléments concourront à la
mise au point à l'avenir d'un système de reconnaissance mutuelle des
contrôles.
7.1. Stratégie mondiale de l'OMD
en matière d'information et de renseignement
Le Chapitre IV de
7.2. Document de l'OMD concernant l'Evaluation des risques
normalisée
Le document de l'OMD concernant l'Evaluation des risques
normalisée offre aux administrations des douanes cinq groupes d'indicateurs de
risques, à savoir, mode de transport, protection des recettes, drogues et
précurseurs, sécurité et autres prohibitions et restrictions, qui contiennent
des critères de ciblage normalisés. Ces groupes d'indicateurs de risques sont
subdivisés en plusieurs chapitres, régulièrement mis à jour.
7.3. Document de l'OMD
concernant les indicateurs généraux de risque élevé
Le document de l'OMD concernant les indicateurs généraux de risque
élevé contient des indicateurs qui offrent aux administrations des douanes des
jeux normalisés de critères de ciblage leur permettant de détecter les
infractions douanières de manière générale. Les rubriques de ce document sont
les suivantes : renseignements détaillés sur le manifeste du transporteur,
identification des pays présentant un risque élevé, marchandises et éléments de
transport qui peuvent indiquer un risque élevé, marchandises présentant un
risque élevé connues pour être utilisées à des fins de dissimulation, liste
des marchandises dangereuses susceptibles d'être utilisées pour commettre des
actes terroristes, aspects des conteneurs qui peuvent signaler un risque élevé
et caractéristiques de l'exportateur/ importateur pouvant indiquer un risque
élevé. Ces jeux d'indicateurs sont également mis à jour régulièrement.
7.4. Manuel de l'OMD sur
les indicateurs de risques destiné aux fonctionnaires des douanes : Facteurs
indiquant une infraction en matière de propriété intellectuelle
Ce Manuel contient une liste de facteurs indiquant un risque élevé
de piraterie et de contrefaçon. Ces 17 indicateurs de risques visent à fournir
un jeu normalisé de critères de ciblage destinés à être utilisés par les
fonctionnaires des services extérieurs et à les aider à déterminer les envois
qui présentent un risque élevé d'infraction potentielle en matière de DPI.
7.5. Considérations
d'ordre légal
Les administrations des douanes peuvent mener conjointement des
activités de ciblage et de sélection pour assurer plus efficacement la
sécurité des envois et lutter contre la criminalité transfrontalière organisée.
Les règles et modalités de ces activités conjointes sont généralement fixées de
concert par les administrations des douanes. Les outils de l'OMD, tels que
Norme 8 - Mesures de performance
L'administration douanière devrait établir des rapports
statistiques contenant des mesures de performance, qui porteront notamment sur
le nombre d'envois examinés, le sous-ensemble des envois à haut risque, les
vérifications d'envois à haut risque effectuées, les vérifications d'envois à
haut risque effectuées au moyen de techniques d'inspection non intrusive, les
vérifications d'envois à haut risque effectuées au moyen de techniques
d'inspection non intrusive et de dispositifs matériels, les vérifications
d'envois à haut risque effectuées au moyen de dispositifs matériels uniquement,
le temps nécessaire au dédouanement, ainsi que les résultats positifs et
négatifs obtenus. Ces rapports devraient être rassemblés par l'OMD.
Recueil des données
Les administrations des douanes recueilleront des données pour
mesurer les résultats obtenus afin d'en tirer des enseignements et déterminer
leur efficacité suite à leur adhésion au Cadre de Normes. L’Etude de l'OMD sur
le temps nécessaire pour la mainlevée des marchandises constitue à cet effet un
instrument approprié.
Norme 9 - Evaluation de la sécurité
L'administration douanière devrait coopérer avec les autres
autorités compétentes pour effectuer des évaluations en matière de sécurité
relatives au mouvement des marchandises dans la chaîne logistique internationale
et s'engager à combler rapidement les lacunes décelées.
Norme 10 - Ethique du personnel
L'administration douanière et les autres autorités compétentes
devraient être encouragées à mettre en œuvre des programmes visant à prévenir
les manquements aux règles d'éthique commis par le personnel, à identifier les
violations en la matière et à les réprimer.
10.1. Déclaration
d'Arusha révisée de l'OMD
10.2. Formation
Assurer la sécurité et la facilitation le long de la chaîne
logistique requiert un personnel motivé et très bien formé tant au sein des
administrations des douanes que de toutes les autres parties intervenant dans
la chaîne logistique. La douane doit veiller à ce que la formation nécessaire
soit régulièrement dispensée au personnel à tous les niveaux afin d'améliorer
et d'entretenir les compétences adéquates pour effectuer des contrôles
douaniers efficaces et rentables et travailler dans un environnement
électronique.
Norme 11 - Inspection au départ aux fins de la sécurité
L'administration douanière devrait procéder à une inspection au
départ du fret et des conteneurs à haut risque, afin d'assurer leur sécurité, à
la demande raisonnable du pays d'importation.
11.1. Inspection à la
demande
Si une administration des douanes, à l'occasion d'une évaluation
des risques, a des motifs de penser qu'un conteneur ou du fret destiné à l'un
de ses ports d'entrée peut représenter un risque élevé, elle peut demander à
l'administration des douanes du pays de départ d'inspecter le conteneur ou le
fret, de préférence avant le chargement (voir 4.1.).
11.2. Considérations
d'ordre légal
Parmi d'autres dispositions de nature administrative, certains
outils de l'OMD tels que
APPENDICE A L'ANNEXE 1
PROGRAMME D'INTEGRITE DES SCELLEMENTS VISANT A SECURISER LES
ENVOIS CONTENEURISES
INTRODUCTION
Importance de la spécification de relations en matière de sécurité
Une plus grande clarté et un meilleur consensus concernant les
relations entre les parties en matière d'acheminement de marchandises
conteneurisées et sécurisées, alliés à une application et une mise en œuvre
cohérentes de ces relations, apporteront de multiples avantages auxdites
parties. Ces avantages sont :
► Une amélioration de la sécurité contre les actes de
terrorisme qui exploitent les échanges internationaux de marchandises.
► Une réduction du risque de difficultés économiques causées
par des perturbations ou des interruptions des échanges commerciaux à la suite
d'actes terroristes.
► Une amélioration de la sécurité contre le vol et le
détournement de marchandises, se traduisant par des pertes directes et des
coûts indirects moindres, tels que l'assurance.
► Une amélioration de la sécurité contre le transport
illégal de personnes et de produits tels que les stupéfiants et les armes.
► Une amélioration de la sécurité contre l'acheminement
illégal de marchandises commerciales destinées au "marché noir" et au
"marché gris".
► Une réduction du risque de fraude douanière et fiscale.
► Une augmentation de la confiance dans les systèmes
commerciaux internationaux auprès des affréteurs actuels et potentiels de
marchandises.
► Des bénéfices en matière de facilitation, tels que la
réduction du nombre de contrôles (moins de temps aux frontières) et l'accès à
des procédures simplifiées.
RESPONSABILITÉS TOUT AU LONG DE
A. Responsabilités intersectorielles
Il existe des responsabilités et des principes qui s'appliquent
tout au long du cycle de vie d'un chargement conteneurisé de marchandises.
L’accent est mis sur les relations entre les parties au niveau des changements
de garde ou de possession du conteneur. Cette priorité ne diminue en rien, ni
ne doit faire oublier la responsabilité fondamentale de l'affréteur en matière
d'empotage et de scellement sûrs et sécurisés du conteneur. Chaque partie en
possession du conteneur est responsable quant à la sécurité de celui-ci tant
que le chargement est sous sa garde, qu'il soit en attente au niveau d'un point
de convergence ou qu'il circule entre les divers points de convergence. Chaque
partie qui détient des données devant être communiquées au gouvernement à des
fins douanières et de contrôle de la sécurité a des responsabilités. Celles-ci
incluent :
► La protection des marchandises physiques contre l'effraction, le vol et les dommages.
► La communication d'informations appropriées aux autorités
gouvernementales de manière rapide et précise à des fins de contrôle de la
sécurité.
La protection des informations relatives aux marchandises pour
empêcher leur altération ou l'accès non autorisé à celles-ci. Cette
responsabilité s'applique également avant, pendant et après que les
marchandises ont été sous leur garde.
Les scellements de sécurité font partie intégrante de la chaîne de
garde. La catégorie et l'application adéquates du scellement de sécurité sont
traitées ci-dessous. Les scellements de sécurité devraient être inspectés par
la partie réceptionnaire au moment de chaque changement de garde d'un conteneur
chargé de marchandises. L’inspection d'un scellement requiert une vérification
visuelle pour rechercher tout signe d'effraction, la comparaison du numéro
d'identification du scellement avec les documents de transport, et la mention
de l'inspection sur les documents appropriés. Si le scellement n'est plus
présent, s'il laisse apparaître des signes d'effraction ou s'il porte un numéro
d'identification différent de celui figurant sur les documents de transport, un
certain nombre d'actions sont alors nécessaires :
La partie réceptionnaire doit signaler l'anomalie à la partie
remettant le conteneur et à l'affréteur. La partie réceptionnaire doit noter
l'anomalie sur les documents de transport. La partie réceptionnaire doit le
notifier à la douane ou aux organismes chargés de l'application des lois,
conformément à la législation nationale. Si ces exigences de notification
n'existent pas, la partie réceptionnaire refuse la garde du conteneur en attendant
de pouvoir communiquer avec la partie remettant ledit conteneur et jusqu'à
résolution de l'anomalie. Une fois l'anomalie résolue, la partie réceptionnaire
appose un scellement de sécurité sur le conteneur et en note les détails, y
compris le numéro du nouveau scellement, sur les documents pertinents concernant
le fret.
Il se peut que des scellements de sécurité soient changés sur un
conteneur pour des raisons légitimes. Parmi les exemples que l'on peut citer
figurent des inspections par l'administration douanière d'exportation afin de
vérifier la conformité avec la réglementation sur les exportations, par un
transporteur afin de s'assurer que la cargaison est bien bloquée et attachée,
par une administration douanière d'importation afin de vérifier les
déclarations de chargement ou par les autorités de police concernées par
d'autres questions réglementaires ou criminelles.
Si des agents publics ou privés doivent enlever un scellement de
sécurité afin d'inspecter la cargaison, ils poseront un scellement de
remplacement dont la qualité correspond aux exigences spécifiées ci-dessous,
en l'installant de façon à respecter lesdites exigences, et consigneront les
mesures prises, sans oublier le numéro du nouveau scellement, sur les documents
de transport.
B. Site d'empotage
L’affréteur/expéditeur doit veiller à ce que l’empotage du
conteneur soit correctement effectué et est responsable de la description
complète et précise de la marchandise. L’affréteur est également chargé
d'apposer le scellement de sécurité des marchandises dès que le processus
d'empotage est terminé, et d'établir les documents d'expédition, comportant le
numéro du scellement.
Le scellement de sécurité des marchandises doit satisfaire à la
définition des scellements mécaniques de haute sécurité figurant dans la
spécification publiquement disponible (PAS) ISO 11771[8].
Le scellement doit être appliqué sur le conteneur de façon à éviter la
vulnérabilité à toute manipulation intempestive qui caractérise l'emplacement
traditionnel du scellement sur la poignée de la porte du conteneur. Pour ce
faire, on peut recourir à d'autres méthodes comme par exemple placer le
scellement à d'autres endroits empêchant le pivotement de la came de
verrouillage du panneau de porte ou l'utilisation de mesures qui font
apparaître de manière évidente toute tentative de manipulation telles que les
scellements à câble au travers des barres de verrouillage de la porte.
L’opérateur de transport terrestre réceptionne le chargement.
L’opérateur de transport reçoit les documents, inspecte le scellement et
enregistre ses constatations sur les documents, et repart avec le chargement.
C. Terminal intermédiaire
Si le conteneur passe par un terminal intermédiaire, l'opérateur
de transport terrestre transfère alors la garde du conteneur à l'opérateur du
terminal. Ce dernier reçoit les documents, inspecte le scellement et annote les
documents. Normalement, l'opérateur du terminal envoie une notification
électronique de réception (rapport d'étape) aux autres parties privées
concernées. L’opérateur du terminal prépare ou organise le conteneur pour son
prochain transport, qui peut être routier, ferroviaire ou fluvial. Une
vérification et des procédures documentaires similaires ont lieu au niveau du
terminal intermédiaire à la réception ou au départ du conteneur. Il est rare
que les organismes du secteur public interviennent dans les transferts
intermodaux dans les terminaux intermédiaires, ou en soient informés.
D. Terminal de chargement
maritime
À l'arrivée au terminal de chargement maritime, l'opérateur de
transport terrestre transfère la garde du conteneur à l'opérateur du terminal.
L’opérateur du terminal reçoit les documents et envoie normalement une
notification électronique de réception (rapport d'étape) aux autres parties
privées concernées. L’opérateur du terminal prépare ou organise le conteneur
pour chargement sur le navire.
Le transporteur ou le terminal maritime en tant qu'agent du
transporteur inspecte l'état du scellement, et en prend note en conséquence;
ceci peut être fait à l'entrée dans le terminal maritime ou ultérieurement
mais, en tout état de cause, avant que le conteneur ne soit chargé sur le
navire. Les organismes publics du pays d'exportation examinent les documents
d'exportation, effectuent le contrôle à l'exportation et délivrent les
certificats de sécurité nécessaires. Les administrations douanières qui exigent
des renseignements préalables reçoivent ces renseignements, les examinent, et
autorisent le chargement du conteneur (explicitement ou tacitement) ou émettent
des messages de non-autorisation de chargement pour les conteneurs qui ne
peuvent pas être chargés qu'à l'issue d'un contrôle complémentaire, y compris
une éventuelle inspection.
Pour les pays qui ont des exigences en matière de contrôle et de
déclaration à l'exportation, le transporteur doit exiger que les documents
fournis par l'affréteur répondent aux exigences en question avant de charger
les marchandises à exporter. (L’affréteur/expéditeur est toutefois responsable
du respect des dispositions en matière documentaire et autre en vigueur
applicables à l'exportation.) Lorsqu'il y a lieu, le transporteur maritime doit
présenter les renseignements extraits de son manifeste aux douanes
d'importation qui le demandent. Les marchandises pour lesquelles des messages
de non-autorisation de chargement ont été émis ne doivent pas être chargées à
bord du navire tant qu'un contrôle plus approfondi n'a pas été effectué.
E. Terminal de
transbordement
L'opérateur du terminal de transbordement doit inspecter le
scellement de sécurité entre le déchargement et le rechargement du conteneur.
On peut déroger à cette obligation pour les terminaux de transbordement dont
les plans de sécurité sont conformes au Code international pour la sûreté des
navires et des installations portuaires (Code ISPS de l'Organisation maritime
internationale).
F. Terminal de déchargement
maritime
Le réceptionnaire/destinataire fait généralement le nécessaire
pour qu'un transitaire s'occupe du dédouanement des marchandises au niveau du
terminal de déchargement maritime. En général, cela nécessite que le
propriétaire des marchandises fournisse des documents au transitaire
préalablement à l'arrivée.
Le transporteur maritime fournit des renseignements électroniques
préalables extraits des manifestes de chargement à l'opérateur du terminal et
à l'administration douanière d'importation selon le cas. La douane peut
sélectionner des conteneurs et les affecter à différents niveaux d'inspection
immédiatement après déchargement ou ultérieurement. En plus du chargement
proprement dit, elle peut inspecter l'état du scellement et les documents
associés. Si le conteneur doit être déplacé sous contrôle douanier vers un
autre endroit pour le dédouanement, la douane doit au niveau du terminal de
déchargement apposer un scellement douanier sur le conteneur et l'indiquer sur
les documents.
Le réceptionnaire/destinataire ou le transitaire paie les droits
et taxes dus à la douane et fait le nécessaire quant à la mainlevée des
marchandises. Après prise en charge pour départ du terminal maritime, l'opérateur
de transport terrestre inspecte le scellement, consigne ses constatations par
écrit et se voit remettre les documents par l'opérateur du terminal.
G. Terminal intermédiaire
Les processus au niveau des terminaux intermédiaires dans le pays
d'importation sont analogues à ceux des terminaux intermédiaires dans les pays
d'exportation.
H. Site de déchargement
À la réception du conteneur, le destinataire ou dégroupeur
inspecte le scellement et consigne les anomalies sur les documents. Le
destinataire décharge le conteneur et vérifie la quantité et l'état de la
cargaison par rapport aux documents. S'il manque quelque chose, ou en cas de
dommages ou de surplus, l'anomalie est notée à des fins de réclamation ou
d'assurance, et les marchandises et leurs documents font l'objet d'une
vérification et d'un examen. S'il y a une anomalie en rapport avec des stupéfiants,
de la contrebande, des passagers clandestins ou des substances suspectes, le
destinataire doit avertir la douane ou tout autre organisme chargé de
l'application des lois.
5. ANNEXE 2 - CADRE DE L'OMD
Partenariats douane-entreprises
Spécifications techniques du pilier 2
Les Membres de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et le
secteur privé considèrent qu'il importe non seulement de sécuriser la chaîne
logistique, mais également de faciliter la circulation des marchandises aux
frontières. Ils sont également conscients que toute amélioration de l'un des
termes de cette équation rejaillira sur l'autre. À cet égard, l'attention est
appelée sur le "Cadre de l'OMD permettant de conclure des accords de
coopération propres à chaque secteur en vue de renforcer la sécurité de la
chaîne logistique et de faciliter les échanges" qui pourrait servir
d'ébauche utile à un tel système lors de la phase initiale de mise en oeuvre du
Cadre de normes de l'OMD visant à sécuriser et à faciliter le commerce mondial.
La clé du succès des partenariats douane-entreprises repose sur plusieurs
facteurs essentiels, assortis d'un respect mutuel des rôles et responsabilités
de chaque partie. Les thèmes principaux ci-après, qui ne sont en aucune manière
exhaustifs, devraient inspirer les efforts déployés conjointement par la douane
et par les entreprises : partenariat, sécurité, agrément, technologie,
communication et facilitation.
Norme 1 - Partenariat
Les opérateurs économiques agréés participant à la chaîne
logistique internationale s'engagent dans un processus d'auto-évaluation par
rapport à des pratiques conseillées et des normes de sécurité déterminées à
l'avance afin de s'assurer que leurs procédures et leurs principes internes
offrent des garanties adéquates contre la manipulation de leurs envois et de
leurs conteneurs jusqu'à ce qu'ils ne soient plus sous le contrôle de la douane
à destination.
Le programme de partenariat douane-entreprises devrait permettre
que les plans de sécurité reposant sur le modèle commercial de l'opérateur
économique agréé soient souples et personnalisés.
L’administration des douanes et l'opérateur économique agréé
devraient déterminer conjointement, et consigner par écrit, les mesures de
sécurité adéquates qui seront mises en oeuvre et tenues à jour par l'opérateur
économique agréé.
Le document de partenariat douane-entreprise élaboré conjointement
devrait comporter des processus écrits et vérifiables visant à s'assurer, dans
la mesure du possible et conformément au modèle commercial de l'opérateur
économique agréé, que les partenaires commerciaux dudit opérateur, y compris
les fabricants, les fournisseurs de produits et les vendeurs, s'engagent à
respecter les normes de sécurité fixées dans le Cadre de normes visant à
sécuriser et à faciliter le commerce mondial.
Des examens périodiques des processus et installations de
l'opérateur économique agréé, ainsi que des mesures de sécurité, devraient être
effectués (en fonction du risque) et devraient être conformes aux procédures de
sécurité énoncées dans l'accord commercial relatif à la sécurité.
Norme 2 - Sécurité
Les opérateurs économiques agréés incorporent les meilleures pratiques
déterminées à l'avance en matière de sécurité dans leurs méthodes commerciales
existantes.
L’opérateur économique agréé met en oeuvre des mesures de sécurité
qui assurent la sécurité des bâtiments, et qui permettent de contrôler et de
surveiller les périmètres extérieurs et intérieurs, ainsi que des dispositifs
de contrôle d'accès qui empêchent tout accès non autorisé aux installations,
aux moyens de transport, aux quais de chargement et aux zones de fret.
Le contrôle de l'accès aux installations de la chaîne logistique
sécurisée devrait comprendre un contrôle par les responsables en matière de
délivrance et de surveillance appropriée des badges d'identification (employés,
visiteurs, vendeurs, etc.) et autres dispositifs d'accès, y compris clés,
cartes d'accès et autres dispositifs permettant d'accéder librement aux biens
et aux avoirs de l'entreprise.
Le contrôle de l'accès aux installations de la chaîne logistique
sécurisée devrait prévoir, s'agissant des employés dont le contrat est venu à
expiration, le retrait rapide et complet du dispositif d'identification et
d'accès aux locaux et aux systèmes d'information délivré par l'entreprise.
Les données sensibles sur le plan commercial devraient être
protégées grâce à l'utilisation des capacités de sauvegarde automatisées
nécessaires, telles que des comptes de mots de passe attribués individuellement
et nécessitant un nouvel agrément périodique, une formation appropriée en
matière de sécurité des systèmes d'information, une protection contre tout
accès non autorisé et toute utilisation abusive des informations.
Les programmes de sécurité concernant le personnel devraient
comprendre une sélection des employés et des employés potentiels en tant que
de besoin et dans la mesure où la législation nationale l'autorise. Ces
programmes devraient comprendre un examen périodique des données générales
concernant les employés travaillant à des postes sensibles en matière de
sécurité, en consignant tout changement visible inusité dans la situation
socio-économique de l'employé.
Conformément au modèle commercial de l'opérateur économique agréé,
il conviendrait de mettre sur pied des programmes et mesures de sécurité en
vue de promouvoir l'intégrité des procédures d'un partenaire commercial en
matière de transport, manutention et stockage du fret dans la chaîne logistique
sécurisée.
Il conviendrait de mettre en œuvre des procédures afin de faire en
sorte que toutes les informations utilisées aux fins du traitement du fret,
tant électronique que manuel, soient lisibles, opportunes et précises, et
qu'elles soient protégées contre toute altération, perte ou introduction de
données erronées. L’opérateur économique agréé et la douane assurent la
confidentialité des données sensibles sur le plan commercial et en matière de
sécurité. Les informations communiquées ne devraient être utilisées qu'aux fins
pour lesquelles elles ont été fournies.
Un opérateur économique agréé qui expédie ou reçoit du fret
devrait s'assurer de sa conformité par rapport aux documents de transport
appropriés. Il s'assurera que les renseignements concernant le fret qui lui ont
été transmis par les partenaires commerciaux sont déclarés en temps voulu et
de manière précise. Les personnes qui livrent ou reçoivent du fret doivent être
identifiées avant la réception ou l'enlèvement du fret.
L'opérateur économique agréé devrait prévoir une formation
spécifique pour aider les employés à garantir l'intégrité du fret, à
reconnaître les menaces potentielles internes en matière de sécurité et à
assurer le contrôle des accès. L’opérateur économique agréé devrait informer
les employés des procédures mises en place par l'entreprise pour identifier et
signaler les incidents suspects.
Norme 3 - Agrément
L'administration douanière, avec l'aide de représentants des
milieux commerciaux, met en place des processus de validation ou des procédures
d'agrément de la qualité qui inciteront les entreprises à devenir des
opérateurs économiques agréés. Ces procédures incitent les entreprises à
investir dans des pratiques et des systèmes satisfaisants en matière de
sécurité, en raison notamment de la diminution du nombre des inspections et des
évaluations qu'elles subissent aux fins du ciblage des risques, ainsi que du
traitement accéléré de leurs marchandises.
L’administration des douanes devrait coopérer (par différents
moyens) avec les partenaires commerciaux pour déterminer les avantages mutuels
résultant de la participation collective à la chaîne logistique sécurisée.
L’administration des douanes devrait être à l'écoute des préoccupations
des opérateurs économiques agréés et définir, en consultation avec eux, un
mécanisme formel de communication garantissant que les questions posées seront
dûment examinées et résolues.
L’administration des douanes devrait consigner par écrit les
avantages concrets qu'elle envisage d'offrir (dans les limites de ses
compétences) aux partenaires commerciaux pleinement engagés dans la chaîne
logistique sécurisée. Ces avantages devraient être mesurés et signalés, et
devraient suivre les obligations fixées au fur et à mesure que la douane
s'intègre dans des programmes nationaux.
Les administrations des douanes devraient convenir d'assurer la
reconnaissance mutuelle du statut d'opérateur économique agréé.
Le cas échéant, l'administration des douanes devrait élaborer ou
modifier les dispositions et mettre en œuvre des procédures pour accélérer la
mise à la consommation ou l'exportation des envois qui ont été classés dans la
catégorie " risque faible " en matière de sécurité.
L’administration des douanes a tout à gagner du renforcement de la
sécurité des marchandises dans la chaîne logistique internationale, dans la
mesure où l'amélioration des procédures de renseignement, des capacités
d'évaluation des risques et du ciblage des envois à haut risque assure une
utilisation optimale des ressources.
L’administration des douanes, ainsi que les opérateurs économiques
agréés, tire des avantages du recours à l'auto-évaluation et des vérifications.
Norme 4 - Technologie
Toutes les parties préservent l'intégrité du fret et des
conteneurs en facilitant le recours aux technologies modernes.
Les opérateurs économiques agréés devraient se conformer, au
minimum, aux obligations énoncées actuellement dans différents accords
internationaux, notamment dans
Les administrations des douanes devraient encourager et faciliter,
grâce à des incitants progressifs, l'utilisation volontaire par les opérateurs
économiques agréés de technologies plus avancées que les scellements mécaniques
pour assurer et surveiller l'intégrité du fret et des conteneurs, ainsi que
pour signaler toute manipulation non autorisée du fret ou des conteneurs.
Les opérateurs économiques agréés devraient disposer de
procédures, consignées par écrit, décrivant leur politique interne en matière
d'apposition de scellements et de traitement du fret et des conteneurs qui
comportent des scellements de haute sécurité ou d'autres dispositifs conçus
pour empêcher toute manipulation du fret.
L’administration des douanes devrait disposer de procédures,
consignées par écrit, décrivant son système de vérification des scellements,
ainsi que les procédures opérationnelles applicables en cas d'anomalies.
L’administration des douanes et l'opérateur économique agréé
devraient dialoguer au sujet des questions d'intérêt commun afin de tirer parti
de l'amélioration des normes commerciales et de l'évolution des technologies
concernant l'intégrité des conteneurs, et devraient être disposés à traiter de
concert les cas d'atteintes à la sécurité des scellements.
Norme 5 - Communication
L'administration douanière met régulièrement à jour les programmes
des partenariats douane-entreprises afin de promouvoir les normes de sécurité
minimales et les pratiques conseillées en matière de sécurité de la chaîne
logistique.
La douane devrait établir, en consultation avec l'opérateur
économique agréé ou ses agents, des procédures à suivre en cas de demande
d'information ou de soupçon d'infraction douanière, en fournissant notamment à
l'opérateur économique agréé ou à ses agents les numéros de téléphone des
fonctionnaires des douanes compétents qui peuvent être contactés en cas
d'urgence.
La douane devrait procéder à des consultations régulières, tant à
l'échelon national que local, avec tous les protagonistes de la chaîne
logistique internationale afin d'examiner les questions d'intérêt commun, y
compris les réglementations douanières, ainsi que les procédures et obligations
relatives à la sécurité des locaux et des envois.
L’opérateur économique agréé devrait réserver une suite favorable
aux efforts de rapprochement de la douane décrits ci-dessus et contribuer à un
dialogue qui débouchera sur des éléments d'appréciation constructifs afin que
le programme conserve sa pertinence et repose sur des bases solides, s'agissant
de normes de sécurité minimales qui présentent des avantages pour les deux
partenaires.
Norme 6 - Facilitation
L'administration douanière travaille en coopération avec les opérateurs
économiques agréés afin de maximiser la sécurité et la facilitation de la
chaîne logistique internationale qui commence sur leur territoire douanier ou
qui emprunte ce dernier.
L’administration des douanes devrait élaborer ou modifier les
dispositions, et mettre en oeuvre des procédures, qui regroupent et
rationalisent la transmission des informations exigées aux fins du
dédouanement tant pour faciliter le commerce que pour identifier le fret à
haut risque afin de pouvoir prendre les mesures adéquates[9].
L’administration des douanes devrait établir des mécanismes
permettant aux partenaires commerciaux de formuler des observations au sujet
des modifications et amendements proposés, dans la mesure où ils affectent
sensiblement leur rôle dans la sécurisation de la chaîne logistique.
6. RESOLUTION DU CONSEIL DE COOPERATION DOUANIERE RELATIVE AU
CADRE DE NORMES VISANT A SECURISER ET A FACILITER LE COMMERCE MONDIAL - (Juin
2005)
Le Conseil de Coopération douanière[10],
Reconnaissant que la mise en oeuvre des principes contenus dans le Cadre
de Normes de l'OMD constituera une étape importante pour renforcer la sécurité
de la chaîne logistique internationale et entraînera une facilitation plus
large des échanges licites;
Notant les préoccupations accrues que suscitent les actes de terrorisme
internationaux et la criminalité organisée, ainsi que l'importance et la
vulnérabilité du commerce mondial;
Considérant que les administrations des douanes contribuent au
développement socio-économique des nations grâce à la perception des recettes
et que la mise en oeuvre du Cadre de normes revêtira également une importance
égale à cet égard;
Tenant compte des Résolutions du Conseil de coopération douanière sur la
sécurité et la facilitation de la chaîne logistique internationale (juin
2002), des mesures mondiales de sécurité et de facilitation concernant la
chaîne logistique internationale (juin 2004), ainsi que de
Convaincu de la nécessité pour les administrations des douanes de
mettre en oeuvre des normes relatives aux régimes douaniers intégrés et de la
nécessité pour les administrations des douanes et les entreprises de coopérer
entre elles;
Prenant acte que les Membres et les Unions douanières ou économiques
pourraient devoir envisager de modifier leurs dispositions nationales de nature
juridique ou autre en vue de permettre la mise en œuvre du Cadre de Normes de
l'OMD.
Décide :
1. d'adopter le Cadre de normes visant à sécuriser et à faciliter
le commerce mondial.
2. que les Membres du Conseil et les Unions douanières ou
économiques devront :
2.1. mettre en œuvre le plus rapidement possible,
en fonction des capacités de chaque administration et des prérogatives dont
elle dispose effectivement sur le plan législatif, les principes, normes et
autres dispositions contenus dans le Cadre de Normes de l'OMD;
2.2. encourager toute amélioration à apporter à
l'éthique et aux capacités de la douane afin d'offrir un cadre complet pour la
sécurité des échanges à l'échelon mondial;
2.3. définir des mesures durables à prendre en
matière de renforcement des capacités, notamment les modifications à apporter
le cas échéant aux règles et procédures nationales de nature juridique et
administrative, et veiller à les appliquer afin de permettre une mise en oeuvre
complète des dispositions du Cadre de Normes;
2.4.
envisager d'apporter une assistance technique afin d'encourager la mise
en oeuvre du Cadre de Normes;
2.5. présenter à l'OMD à titre indicatif un
calendrier de mise en oeuvre du Cadre de Normes correspondant à leurs
capacités;
2.6. s'efforcer d'obtenir la pleine coopération
des milieux commerciaux dans la mise en oeuvre du Cadre de Normes;
2.7. participer à des réunions périodiques
d'évaluation visant à mesurer les progrès réalisés dans la mise en
oeuvre;
2.8. fournir à l'OMD des rapports périodiques
concernant les progrès réalisés dans la mise en oeuvre du Cadre qui seront
examinés lors de chaque réunion d'évaluation; et
2.9. envisager le recours à l'application de
méthodes d'analyse comparative afin d'évaluer les processus de mise en œuvre
appliqués par chaque Membre.
3. que les Membres et les
Unions douanières ou économiques devront notifier à l'OMD leur intention de
mettre en oeuvre le Cadre de Normes. L’OMD communiquera ces renseignements aux
administrations des douanes de tous les Membres, ainsi qu'aux Unions douanières
ou économiques qui auront notifié l'OMD.
4. que les Membres et Unions
douanières ou économiques qui auront notifié à l'OMD leur intention de mettre
en oeuvre le Cadre de Normes, devront travailler les uns avec les autres à la
conception de mécanismes prévoyant la reconnaissance mutuelle de la validation
et de l'accréditation des opérateurs économiques agréés, ainsi que des
résultats des contrôles douaniers, et d'autres mécanismes éventuellement
nécessaires pour supprimer ou réduire les redondances ou les doubles emplois en
matière de validation et d'accréditation.
P. GORDHAN,
Président.
Quelques réactions dans le monde du commerce international...
John Simpson,
Directeur général, Global Express Association
"Depuis quelques dizaines d'années, l'industrie mondiale du
fret express réussit particulièrement bien à permettre à des entreprises de
toutes tailles d'optimiser l'efficacité de leurs opérations logistiques et de
leur compétitivité sur les marchés à l'exportation. Ce succès est dû notamment
aux importants investissements des opérateurs express dans des systèmes
d'information très complexes et de transport intégré, entièrement sécurisés et,
dans une large mesure, aux efforts des administrations des douanes du monde
entier pour appliquer des procédures de plus en plus innovantes et simplifiées,
leur permettant de faciliter la circulation du commerce licite et de cibler
plus efficacement les chargements suspects méritant un contrôle plus
approfondi.
Les attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis ont
menacé et continuent de menacer les avantages importants acquis dans le domaine
de la modernisation douanière et de la facilitation des échanges. Le nouveau
Cadre de normes de I l'OMD représente un pas en avant par rapport à ce scénario
catastrophique et une réponse équilibrée à la menace terroriste, il apporte à
la douane comme aux entreprises une série de normes qui, si elles sont
appliquées correctement, amélioreront la sécurité de la chaîne logistique
internationale sans interrompre la circulation continue des marchandises, grâce
à une meilleure coopération et coordination entre les administrations des
douanes dans les pays importateurs et exportateurs et, ce qui est peut-être le
plus important, entre les administrations des douanes et les entreprises.
"
Herman de Meester,
Secrétaire général adjoint, Association des armateurs de
"
[1]
Un opérateur économique agréé
est une partie intervenant dans le mouvement international des marchandises à
quelque titre que ce soit et qui a été reconnue par ou au nom d’une
administration nationale des douanes comme respectant les normes de l’OMD ou
des normes équivalentes en matière de sécurité de la chaîne logistique. Les
opérateurs économiques agréés peuvent être notamment des fabricants, des
importateurs, des exportateurs, des agents en douane, des transporteurs, des
agents de groupage, des intermédiaires, des exploitants de ports, d’aéroports
ou de terminaux, des opérateurs de transports intégrés, des exploitants
d’entrepôts ou des distributeurs.
[2] Dans de nombreux cas, les normes du
Cadre, et notamment les spécifications techniques, sont tirées directement de
ces sources.
[3] Les spécifications techniques des
normes du Cadre du pilier 1 figurent à l'Annexe 1.
[4] Ces programmes comprennent notamment
[5] Les spécifications techniques des
normes du Cadre du pilier 2 figurent à l'annexe 2.
[6] Les spécifications techniques sont
tirées directement des Directives GCLI, avec toutefois des modifications
d'ordre rédactionnel et des ajouts.
[7] Pas encore entrée en vigueur. A la
date du mois de juin 2005, 38 des 40 Parties contractantes requises avaient
accepté les amendements apportés à
[8] Norme citée par J.O 3100
du 16 avril 2007 ISO 11771, norme citée source OMD ISO 17712
[9]
[10] Conseil de coopération douanière est
la dénomination officielle de l’Organisation mondiale des douanes (OMD)