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Décrets 383

DECRET N° 95-645 DU 10 OCTOBRE 1995

DECRET N° 95-645 DU 10 OCTOBRE 1995

relatif au Plan d'Action National pour l'Education des Filles

(PANEF)

(JO n° du 25 décembre 1995 p. 3743)

Article premier - Est approuvé le Plan National d'Action pour l'Education des Filles (PANEF) tel qu'il est défini dans le document ci-annexé.

 

Art. 2 - Le Plan National d'Action pour l'Education des Filles (PANEF) vise à préparer les filles aux différents rôles d'épouse, mères, citoyennes et actrices du développement et à favoriser leur épanouissement intégral.

 

Art. 3 - Le Ministre de l'Education nationale est chargé du pilotage de la réalisation du Plan National d'Action pour l'Education des Filles.

 

Art. 4 - Des textes réglementaires seront pris en application du présent décret.

 

Art. 5 - Le Ministre de l'Education nationale, le Ministre des Finances et du Plan, le Ministre de la Jeunesse et des Sports, le Ministre de l'Energie et des Mines, le Ministre de l'Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l'Emploi, le Ministre de la Culture et de la Communication, le Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, le Garde des sceaux, Ministre de la justice, le Ministre de l'Enseignement supérieur, le Ministre de la Recherche scientifique appliquée au développement, le Ministre de la Santé et de la Population, le Ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et des Eaux et Forêts et le Ministre de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret qui sera publié au journal officiel de la République.

………………………………………………………………………………………………………….

 

DECLARATION D'ADOPTION DU PLAN D'ACTION NATIONAL POUR L'EDUCATION DES FILLES (PANEF)

par le Gouvernement de la République de MADAGASCAR

 

Les progrès en terme quantitatif enregistrés dans le secteur éducatif des années quatre vingt connaissent depuis quelques temps une déflation au taux mensuel moyen de - 0,6%.

Or en 1992, les filles représentaient moins de 49% de la population scolarisée de l'île. Cela signifie que le nombre des filles non scolarisées croît plus vite que celui des garçons puisque le taux de scolarisation est tombé de 75 à 65% de 1987 à 1992. Les filles apparaissent ainsi comme les premières victimes du phénomène de déscolarisation.

Cette situation éloigne Madagascar des objectifs de l'Education pour tous d'ici à l'an 2000, notamment en ce qui concerne la réduction de la discrimination sexuelle dans l'accès aux études.

C'est pourquoi, le Gouvernement de la République de Madagascar,

Se référant aux recommandations, résolutions et déclarations :

*      du Sommet mondial pour l'Enfant (New York 1990)

*      de la Conférence mondiale sur l'Education pour tous (Jomtien 1990)

*      de la Conférence panafricaine sur l'éducation des filles (Ouagadougou 1993)

*      de la Conférence internationale sur l'éducation en matière de population (Istamboul 1993)

*      du Sommet des Chefs d'Etat de l'OUA (Le Caire 1993)

*      de la Conférence mondiale sur la Population et le développement (Le Caire 1994),

Prenant en compte les conventions, traités, accords et déclarations internationaux et intergouvernementaux relatifs aux droits de l'homme et aux droits spécifiques de la femme et de l'enfant,

Rappelant que la Constitution de la 3ème République réaffirme la lutte contre toutes formes de discrimination et proclame l'égalité de tous devant la loi ,

Reconnaissant que l'éducation est un droit fondamental et inaliénable de la personne humaine, et qu'elle constitue un facteur de développement durable,

Préoccupé des disparités sexuelles et géographiques caractérisant le système d'éducation et de formation du pays,

Conscient de l'importance des corrélations étroites entre l'éducation des filles et des femmes et le développement national,

Convaincu que la promotion de l'éducation des filles aujourd'hui est une assurance pour l'éducation généralisée des générations de demain,

Adopte le présent Plan National d'Action pour l'Education des Filles (PANEF) qui sera exécuté sur 6 ans (1995 -2000).

 

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

 

1.      Situation générale du pays

Madagascar est une île-continent qui s'étend sur une superficie de 592 000 km2. En 1993, elle comptait 12 428 683 habitants dont 50,93 % du sexe féminin. C'est une population jeune puisque 64 % ont moins de 25 ans. Les indicateurs démographiques de la population malgache sont alarmants :

*      taux de croissance démographique : 2,7 % donc doublement de la population d'ici 20 ans ;

*      taux moyen synthétique de fécondité : 6,1 (nombre moyen d'enfants par mère) ;

*      taux d'urbanisation : 5,7% par an.

Avec un produit national brut (PNB) par habitant de 220 USD en 1993, Madagascar fait partie des pays les moins avancés. L'agriculture occupe toujours la première place dans l'économie du pays (+2,1%) de croissance du PIB contre -1% pour le secteur secondaire et + 1,8% pour les services en 1993), alors que la dégradation de l'environnement due à l'érosion, aux feux de brousse, à la déforestation et à la disparition d'espèces rares a atteint la côte d'alerte. C'est ainsi que 40% de la population malgache vit aujourd'hui au dessous du seuil de pauvreté, selon l'estimation du Ministère de l'Economie et du Plan.

 

2.      Les problèmes généraux, obstacles à l'épanouissement des filles et des femmes

Si les problèmes des filles et des femmes ont fini par attirer l'attention des autorités gouvernementales du pays, c'est parce que leur acuité est grande.

Il importe donc de relever les obstacles à l'épanouissement des populations féminines :

Sur le plan institutionnel, l'on constate l'absence de cadre général des actions pour l'intégration de la variable population féminine, ainsi que l'insuffisance de la prise en considération de celle-ci dans les politiques de développement. De plus, l'absence d'adaptation contextuelle et régionalisée des projets de développement, l'absence d'offre de service aux communautés rurales notamment, et l'inexistence de coordination des activités éloignent les femmes des instances de prise de décision.

Sur le plan économique, l'ampleur de la crise économique actuelle dont les traits les plus marquants sont :

*      le fardeau grandissant de la dette ;

*      la faiblesse du taux de croissance économique ;

*      la dégradation généralisée de l'environnement

accroît la marginalisation de la population féminine. Les plus pauvres d'entre les pauvres sont les femmes parce qu'ayant moins de ressources et d'opportunités que les hommes.

Sur le plan social, les problèmes suivants méritent une attention particulière dans la mesure où la situation de la femme et donc de la jeune fille s'améliorerait s'ils étaient résolus :

*      la pression démographique et le taux très élevé de la mortalité et de la morbidité infantile et maternelle ;

*      la vulnérabilité des femmes sur le marché de l'emploi où, dans la plupart des cas, la sélection se fait au détriment des femmes ;

*      la non valorisation des travaux de la population féminine ;

*      l'insuffisance des compétences féminines ;

*      la faible participation des femmes aux actions de développement ;

Sur le plan juridique, la femme malgache est en avance par rapport à ses sœurs d'autres pays. Toutefois, deux points doivent être signalés :

*      Le droit positif malgache gagnerait à être amélioré à partir des apports des droits coutumiers qui positivent le statut de la femme ;

*      La population féminine doit pouvoir jouir véritablement des droits égalitaires qui lui sont conférés.

 

3.      La situation actuelle de l'éducation

3.1.           Le système formel

La situation de l'éducation formelle à Madagascar n'est pas favorable à la promotion des filles. Au contraire, les réalités montrent que les problèmes du système éducatif malgache actuel tendent à confiner les filles dans des positions marginales, en ce sens qu'elles sont les premières victimes des défaillances du système.

C'est ainsi que dans le primaire et le secondaire, la baisse des effectifs des enfants scolarisés au taux annuel moyen de -0,6% frappe plus durement les filles que les garçons. L'année scolaire 92-93, les filles scolarisées dans le primaire ne représentaient que 48,74% de l'effectif total des écoliers.

Les statistiques du Ministère de l'Education nationale montrent par ailleurs des disparités géographiques considérables si l'on regarde la scolarisation des filles.

Exemple : Ensemble du pays : Primaire : 48,74%

Collège : 49,34%

Lycée : 52,13%

Faritany de Mahajanga : Primaire : 47,44%

Collège : 46,71%

Lycée : 40,91%

Analalava (Faritany de Mahajanga) : Primaire : 47,19%

Collège : 43,59%

Lycée : 31,08%

Ces chiffres montrent que, s'il y a accroissement du pourcentage de la scolarisation des filles au niveau national d'un cycle à l'autre, il y a forte baisse dans certaines régions de l'île. Les statistiques nationales ne doivent donc pas occulter les réalités régionales. Il y a lieu également d'opérer une distinction entre le public et le privé pour cerner la réalité au mieux, sachant que les écoles privées sont souvent implantées dans les centres urbains. En effet, en reprenant les chiffres sur l'ensemble du territoire national, voici ce qui apparaît :

*      scolarisation nette des filles dans le primaire : 48,74% dont : 48,85 public, 48,33 privé

*      scolarisation nette des filles dans le collège : 49,34% dont : 49,16 public, 49,62 privé

*      scolarisation nette des filles dans le lycée : 51,13% dont : 48,08 public , 52,20 privé

Le tableau de l'évolution des indicateurs de scolarisation ci-dessous présente la situation depuis 1988

 

Indicateurs

1985

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1.Enseignement primaire. Taux brut d'inscription (1)

Garçons

Filles

 

 

 

 

115,05

103,53

 

 

 

124,35

118,02

 

 

 

107,43

106,02

 

 

 

107,43

114,05

 

 

 

119,55

96,78

 

 

 

103,43

103,47

Taux brut de scolarisation

Total

Garçons

Filles

 

 

 

101,8

104,58

99,14

 

 

107,6

109,96

105,24

 

 

103,4

105,28

103,71

 

 

104,7

105,68

101,64

 

 

98,3

105,03

94,21

 

 

95,00

97,17

93,46

Taux net de scolarisation

 

 

 

 

 

 

65,00

2. Enseignement secondaire premier cycle

taux brut d'inscription(2)

Garçons

Filles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

28,31

30,09

 

 

 

 

 

22,82

20,68

 

 

 

 

 

24,55

23,61

 

 

 

 

 

 

 

 

22,59

22,25

 

 

 

 

 

21,45

25,19

 

 

 

 

 

22,77

21,71

Taux brut de scolarisation

Total

Garçons

Filles

20,00

 

 

25,3

24,94

23,46

 

 

22,8

23,06

21,63

 

 

22,5

22,58

21,52

 

 

21,7

23,30

22,72

 

 

20,8

21,02

20,57

 

 

20,4

21,36

20,60

3.   Enseignement secondaire 2è cycle

Taux brut d'inscription(3)

Garçons

Filles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

9,06

8,46

 

 

 

 

10,46

9,64

 

 

 

 

8,48

7,67

 

 

 

 

6,37

6,29

 

 

 

 

6,20

6,23

 

 

 

 

5,73

5,97

Taux brut de scolarisation

Garçons

Filles

 

 

 

12,71

9,84

 

 

10,43

9,52

 

 

9,86

9,13

 

 

8,55

8,09

 

 

7,41

7,17

 

 

7,41

7,50

 

(1)   Nombre de nouveaux enfants en 11è (tous âges confondus) exprimé en % de la population de 6 ans.

(2)   Nombre de nouveaux enfants en 6è (tous âges confondus) exprimé en % de la population de 11 ans.

(3)   Nombre de nouveaux enfants en 2nde (tous âges confondus) exprimé en % de la population de 15 ans.

Dans le supérieur, on constate un grand déséquilibre selon les filières :

Les filières scientifiques et technologiques sont très peu fréquentées par les filles au contraire des filières littéraires. Un fait mérite également d'être mentionné : les établissements d'enseignement supérieur comprennent plus d'étudiants que d'étudiantes alors que les lycées sont plus fréquentées par des filles que par des garçons.

Enfin, il est apparu lors des différents séminaires sur l'éducation des filles, que les problèmes propres à celle-ci n'ont pas encore été scientifiquement étudiés. C'est la raison pour laquelle ils n'ont pas été pris en compte dans les politiques éducatives mises en place jusqu'à ce jour. L'on a pu constater cette carence à travers les programmes scolaires, les manuels, les structures d'accueil, l'orientation scolaire etc…

 

3.2 L'éducation non formelle

L'éducation préscolaire a existé depuis longtemps à Madagascar, mais à l'état embryonnaire sous forme de jardins d'enfants, de garderies, de crèches, d'écoles maternelles et de classe d'initiation.

A partir de 1976, l'Etat a créé des Centres d'activités préscolaires. Mais malgré les efforts consentis, 3% seulement d'enfants de 3 à 5 ans ont fréquenté les établissements publics et privés d'éducation préscolaire.

La nouvelle loi sur l'éducation et la formation est plus ambitieuse en intégrant l'école maternelle dans le système éducatif. L'enseignement pré-élémentaire doit donc être fortement développé et ne plus rester le parent pauvre du système d'éducation.

Quant à l'alphabétisation, elle demande à être renforcée vu le nombre croissant des abandons scolaires, notamment dans le primaire. De plus, l'on sait que, dans le monde, la population féminine est la plus touchée par l'analphabétisme. Il n'apparaît pas aberrant de penser que Madagascar vit la même situation que les autres pays en développement d'Afrique et d'Asie, même si des statistiques nationales fiables sur le sujet ne sont pas encore disponibles.

Aussi, dans la perspective de la redynamisation de l'alphabétisation fonctionnelle, faudra-t-il tenir compte des faiblesses du système antérieur à savoir :

*      le manque de manuels de qualité dans les centres d'alphabétisation ;

*      le manque de suivi des projets et l'absence de programmes post-alphabétisation devant créer un environnement lettré ;

*      l'insuffisance du crédit à destination des éducateurs.

 

4.      Pertinence de l'éducation des filles

4.1 Justification du PANEF

Ce qui précède milite en faveur d'un programme pour l'éducation des filles et des femmes à Madagascar. En effet, il a été démontré que les pays qui investissent dans l'éducation primante des filles connaissent une productivité économique accrue, un niveau d'instruction plus élevé, une démographie mieux maîtrisée, une mortalité maternelle et infantile moindre, une espérance de vie plus élevée des hommes et des femmes. Il a été également constaté que les bénéfices de l'éducation des femmes sont très importants à cause du rôle multiforme qu'elles jouent dans la société.

Dans le domaine de l'éducation

De même que l'école, les mères transmettent les valeurs, les connaissances et les règles de comportement qui prévalent dans la communauté. Ce rôle éducatif de la mère s'étend jusqu'à la stimulation de l'intelligence et de la curiosité de l'enfant si elle est scolarisée.

Par ailleurs, l'accès des filles et des garçons à l'école est fortement influencé par le niveau d'instruction de leur mère. Et il a été établi que les enfants des mères instruites réussissent mieux à l'école.

 

Dans le domaine de la santé

Outre ce qui a été évoqué plus haut, l'instruction des mères a un effet positif considérable sur la survie et le bien-être des enfants. Une mère instruite élève ses enfants dans de meilleures conditions de santé, d'hygiène et de nutrition.

 

Dans le domaine de l'économie

Un très fort pourcentage de femmes malgaches travaillent dans le secteur agricole, notamment l'agriculture de subsistance. Elles constituent ainsi le principal groupe de producteurs vivriers du pays.

Dans le milieu urbain, en plus des fonctions traditionnelles qu'elles ont occupées (fonctionnaires, secrétaires, hôtesses, etc), les femmes et les jeunes filles opèrent dans le secteur informel et les zones franches.

Or, l'analphabétisme, le manque de connaissance en matière de gestion et d'organisation des activités placent les femmes en situation de dépendance et réduisent leur productivité.

Il s'agit par conséquent de les former pour leur permettre de passer du rôle de main d'œuvre passive à celui de productrice responsable, capable de gérer une unité économique, de comprendre et d'appliquer les messages reçus, d'identifier et d'initier des activités rémunératrices.

Voilà pourquoi la formation des jeunes filles et des femmes est un facteur d'accroissement des revenus et d'épanouissement de tous les membres de la famille. Eduquées, les femmes malgaches contribueront davantage à l'accroissement de l'économie nationale.

 

L'éducation, un droit pour les filles et les femmes

L'analphabétisme et le manque d'instruction perpétuent les inégalités entre les sexes. L'éducation des filles et des femmes reste le moyen le plus efficace pour instaurer des rapports égalitaires dans la famille et la société.

L'éducation des filles et des femmes leur permettrait de :

*      mieux assumer leurs responsabilités civiques ;

*      défendre et exercer leurs droits ;

De plus, elle leur donnerait confiance en elles mêmes.

4.2 Les effets induits par le PANEF

Le PANEF constitue un instrument de référence et de guide aussi bien pour les organisations gouvernementales que pour les bailleurs de fonds et les donateurs. Il contribuera à

*      renforcer les capacités nationales institutionnelles, humaines, techniques et matérielles ;

*      ajuster les politiques sectorielles ;

*      assurer d'une manière générale l'intégration de la variable population féminine dans la réévaluation permanente du processus de développement ;

*      faciliter l'amélioration de la productivité et une distribution plus équitable des revenus ;

*      faciliter la diffusion des innovations et nouveautés, compte tenu des capacités éducatives des femmes ;

*      produire des compétences correspondant à la création d'emplois ;

*      planifier et gérer rationnellement l'ensemble des ressources humaines ;

L'enrichissement et la croissance du pays, puisque les familles qui réussissent mieux à affronter les crises économiques, s'appuient beaucoup sur la capacité des femmes à trouver d'autres ressources et emplois.

 

 

 

PLAN NATIONAL D'ACTION

 

I - BUTS ET OBJECTIFS

1 - Buts :

Considérant ce qui précède, l'éducation des filles vise à "éliminer les obstacles qui entravent l'épanouissement physique, intellectuel, civique et moral des jeunes filles pour qu'elles jouissent effectivement des droits que leur confèrent la Constitution ainsi que les conventions intergouvernementales et internationales signées par Madagascar".

2 - Objectifs généraux du PANEF :

Le Plan d'Action National pour l'Education des Filles, à travers les activités qu'il prévoit, cherche à :

*      préparer les filles aux différents rôles d'épouses, mères, citoyennes et actrices du développement, et à favoriser leur épanouissement intégral ;

*      éliminer les disparités garçons et filles là où elles subsistent ;

*      mettre en place les conditions d'une éducation différenciée et harmonieuse pour les deux sexes.

 

PHASE I

II - LES ACTIVITES PREPARATOIRES DU PANEF : 1995

La mise en œuvre du Plan National d'Action pour l'Education des Filles dépend d'un certain nombre de conditions dont deux sont les plus déterminantes, à savoir :

*      la réalisation d'études et de recherches préalables ;

*      la création d'une Cellule Education des Filles (CEF) à l'UERP

 

Réalisations d'études et recherches préalables

Ces études et recherches seront axées sur :

- le bilan documentaire en vue de la constitution d'une base de données fiables ;

- la fiabilisation des données statistiques ;

- la condition féminine dans les droits coutumiers ;

- la détermination du taux réel d'analphabétisme ;

- les disparités régionales liées aux statuts des femmes ;

- l'état des lieux en vue de la rationalisation de l'administration des établissements scolaires ;

- l'évaluation des projets de cantine scolaire.

 

Création d'une cellule Education des Filles à l'UERP

1. Les missions de la cellule Education des Filles (CEF)

La Cellule aura la charge de :

- servir d'observatoire de l'évolution du contexte de l'éducation des filles ;

- coordonner les activités du plan d'action (identification des partenaires, sites sentinelles, antennes locales…) ;

- assurer le suivi et l'évaluation du plan d'action à divers niveaux de la mise en œuvre du PANEF ;

- assurer la mise à jour et le réajustement du PANEF ;

- centraliser et diffuser les informations internationales, régionales et nationales ;

- gérer la base de données ;

- gérer et diffuser les résultats ;

- organiser les sessions de formation ;

- contribuer et participer aux études et recherches relatives à l'éducation des filles ;

- élaborer les termes de référence des projets ;

- rechercher les financements nécessaires.

2. Mise en place de la cellule

Elle nécessite :

*      la création de la Cellule par un texte réglementaire ;

*      le recrutement du personnel de la Cellule ;

*      l'élaboration de critères d'évaluation et de suivi en vue de la formation du personnel ;

*      la formation du personnel notamment en gestion de projet, collecte et traitement des données …(en fonction des besoins et des compétences des agents) ;

*      l'installation physique, l'allocation de crédits et la dotation d'équipements adéquats.

3 Schéma d'organigramme : rôles et attributions de la CEF

3.1 Schéma d'organigramme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Zone de Texte: Cadres permanents (10)

 

Personnel non permanent

 
 

 

 

 

 


3.2 Rôles et attributions

3.2.1 Le Directeur National du Projet (DNP)

Il est l'Administrateur du projet. A ce titre, il :

*      définit la politique générale d'exécution du projet en collaboration avec le Coordonnateur national du projet (CNP) ;

*      établit la programmation et la planification des activités ;

*      représente le projet auprès des instances nationales et internationales ;

*      rend compte périodiquement aux instances supérieures de l'avancement de la réalisation du plan d'action ;

*      élabore le budget de la Cellule ;

*      procède au recrutement du personnel ;

*      assure la gestion financière ;

*      supervise les activités du projet.

3.2.2 Le Coordonnateur national du projet (CNP)

Il est le gestionnaire du projet. A ce titre, il :

*      gère les ressources mises à la disposition du projet ;

*      tient le tableau de bord ;

*      propose les réajustements éventuels ;

*      répartit les tâches au personnel de la Cellule ;

*      anime les équipes de travail ;

*      assure le suivi et le contrôle de l'exécution des tâches ;

*      seconde ou supplée le Directeur national du Projet.

3.2.3 Profil des cadres permanent

*      Référence : cadre A ;

*      Expériences professionnelles : 5 ans ;

*      Spécialités : Pédagogie , Education , Informatique, Planification, Sciences humaines et sociales,

*      Aptitudes : . travail en équipe ;

. aptes à effectuer des déplacements fréquents hors d'Antananarivo ;

. capables de réaliser des travaux de conception ;

. possédant une facilité de communication et un esprit ouvert.

3.2.4 Fonctionnement de la Cellule

La Cellule fonctionnera de manière autonome par rapport à l'UERP en ce qui concerne le budget, les relations hiérarchiques et les correspondances.

 

PHASE II

III - LES ACTIVITES DE 1996 A 2000

 

COMPOSANTE PREMIERE

L'éducation formelle des filles

Objectif spécifique : 1.1

Universaliser l'éducation de base

Objectifs opérationnels

(1)

Activités

(2)

Ancrage institutionnel

(3)

1.1.1 Augmenter de 10% le taux de scolarisation d'ici l'an 2000

- Réouverture, ouverture réhabilitation et entretien des écoles selon la politique de la carte scolaire définie par le MEN.

- Fourniture des écoles en équipements minima (cf PNARS pages 51 à 55)

- Répartition rationnelle des enseignants et du personnel administratif

- Prise de mesures administratives pour faciliter l'accès de toute la population scolarisable à l'école :

. prendre des dispositions incitatives pour amener les parents à envoyer leurs enfants à l'école,

. faciliter les modalités d'inscription des élèves à l'école

. monter une opération "état civil"

- Assurer la sécurité alimentaire des élèves :

création de cantine scolaire (recherche de solutions selon les localités)

- Aménagement des calendriers scolaires en fonction des rythmes socio-économiques des circonscriptions.

- Redynamiser les FRAM (Fikambanan'ny Ray aman-drenin'ny Mpianatra) et redéfinir leurs rôles et compétences.

MEN + ONG

CTD + FRAM + institutions diverses

 

 

MEN + DPEN + CISCO

 

 

 

 

 

 

 

CISCO + Chefs d'établissement

CTD + MEN

CTD + FRAM + ONG

Instituions diverses

MEN

 

 

 

 

MEN

1.1.2 Augmenter de 5% par an le taux de survie scolaire jusqu'à la fin du cycle primaire des élèves scolarisés

a.      Former les responsables de l'administration scolaire de l'éducation de base à la fixation des objectifs critériés dans l'exercice de leur fonction (pourcentage de réussite aux examens, taux de redoublement…) ;

b.      Améliorer les compétences des enseignants et des chefs d'établissement (formation initiale et continue, suivi pédagogique …) ;

c.      Récompenser les enseignants performants ;

d.      Motiver les élèves à l'aide de prix, primes, bourses …) ;

e.      Réviser les programmes scolaires en prenant en compte les réalités présentes et les objectifs définis par le Gouvernement (éducation sexuelle, lutte contre les MST/SIDA...) ;

f.        Doter les établissements scolaires en manuels, équipements et fournitures scolaires suffisants

MEN

 

Objectif spécifique : 1.2

Améliorer la qualité de l'enseignement et les conditions de l'apprentissage :

Objectifs opérationnels

Activités

Ancrage institutionnel

1.2.1 Développement de la formation pédagogique à distance.

 

1.2.2 Promotion de méthodes pédagogiques performantes dans l'ensemble du système éducatif.

 

1.2.3 Améliorer les conditions de travail des enseignants.

 

 

 

 

 

 

 

 

1.2.4 Traduire la non discrimination sexuelle dans les programmes et manuels

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1.2.5 Sensibiliser, conscientiser les enseignants et les chefs d'établissement aux problèmes spécifiques des filles.

- Augmenter les émissions audio-visuelles destinées aux enseignants et aux élèves.

- Editer des bulletins pédagogiques.

 

- Formation et recyclage des enseignants

 

 

 

 

 

- Doter les enseignants en matériels pédagogiques suffisants

- Rationaliser le mode de paiement des traitements

- Faire appel au soutien de la communauté environnante

- Favoriser l'information : doter chaque établissement de postes récepteurs

- Régulariser les dossiers d'avancement des enseignants.

 

- Introduire dans les programmes et manuels scolaires les aspects positifs (absence de discrimination sexuelle) des savoirs traditionnels, mobilisation des démarches créatives comprise.

- Revoir les programmes scolaires pour prendre en compte les particularités des filles et éviter la discrimination

- Tenir compte des particularités des filles et éviter la discrimination dans l'élaboration de nouveaux manuels

- Institutionnaliser l'évaluation des manuels à introduire dans les établissements scolaires (parution d'une loi) : la non discrimination sexuelle fera partie des critères d'évaluation des manuels.

 

- Sensibiliser, informer et former les enseignants et les chefs d'établissement aux problèmes des filles (dans les domaines de l'alphabétisation, de la survie scolaire, de l'utilisation des manuels scolaires, de la psychologie….) par les mass media et des ateliers

- Produire des guides renfermant le contenu de la formation dispensée (cf. Supra)

MEN + ONG

Institutions diverses

 

 

MEN + MINSUP

 

 

 

 

 

MEN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Auteurs de manuels

Maisons d'édition

 

 

 

 

 

 

 

 

MEN - MCC - MSP- MINJ -ONG

Institutions diverses

 

Objectif spécifique : 1.3

Corriger les causes de la déperdition scolaire propre aux filles

Objectifs opérationnels

Activités

Ancrage institutionnel

1.3.1 Favoriser la réinsertion scolaire des jeunes mères célibataires (JMC)

 

 

 

 

 

 

 

1.3.2 Mettre en œuvre les propositions des études en vue de la correction des causes de la déperdition scolaire des filles (cf composante IV)

 

1.3.3 Rationaliser la répartition des enseignants

- Prendre les dispositions nécessaires pour permettre aux jeunes mères célibataires de reprendre leurs études : révision des règlements intérieurs d'établissement et des autres textes interdisant ou entravant la reprise des études par les JMC.

- Information des JMC

- Sensibilisation des parents, des enseignants et des administrateurs scolaires (pendant les réunions des FRAM…)

 

(cf composante IV)

 

 

 

 

 

 

- Rationaliser le recrutement et l'affectation des enseignants

- Respecter le principe de la parité des sexes dans le recrutement et l'affectation des enseignants

- Mettre en œuvre les recommandations des études sur l'affectation des enseignants

MEN - MSP - MINJ

ONG

Institutions diverses

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MEN

 

Objectif spécifique : 1.4

Eliminer la division sexuelle au niveau de l'orientation scolaire

Objectifs opérationnels

Activités

Ancrage institutionnel

1.4.1 Mettre en place les conditions permettant aux filles de poursuivre les mêmes études que les garçons

Publier des biographies de femmes susceptibles d'être proposées comme modèles (réussite professionnelle, rayonnement international, participation aux découvertes scientifiques et techniques..) :

- biographie ;

- concours de nouvelles ;

- publications sur les femmes, les étudiantes et élèves malgaches performantes ;

- brochures sur les métiers et leur évolution, en particulier à Madagascar ;

- Médiatisation de la possibilité pour les filles de poursuivre les mêmes études que les garçons (affiches, presse, radio …) ;

- Bourse et parrainage pour accompagner les bonnes élèves et étudiantes (critères définis par les donateurs) ;

- Introduire dans les programmes et les manuels les thèmes de la femme et de l'égalité des sexes (droits, études, devoirs).

MEN - MCC

MINSUP

Université

MRAD - ONG

Institutions diverses

 

COMPOSANTE II

L'éducation non formelle des filles

 

Objectif spécifique : 2.1

Formation des jeunes filles en âge scolaire en dehors du système scolaire

 

Objectifs opérationnels

Activités

Ancrage institutionnel

2.1.1 Elaborer des programmes de réinsertion scolaire et d'insertion professionnelle

- Recenser les populations cibles et déterminer les besoins de celles-ci ;

- Identifier les sites d'implantation des Unités Polyvalentes (1) ;

- Formation.

MEN - MFP - MSP - MINJ

 

(1)   : Unités polyvalentes : ce sont des Centres de formation ou d'apprentissage à vocation multiple (formation scolaire, postscolaire, professionnelle, alphabétisation etc…).

 

Objectif spécifique 2.2

Education des filles analphabètes

Objectifs opérationnels

Activités

Ancrage institutionnel

2.2.1 Réduire de 15% le taux d'analphabétisme féminin

Sensibiliser les communautés sur l'importance des avantages liés à l'alphabétisation (mass-média - moyens traditionnels…).

MSP - MINJ - MCC

 

NB : La Composante III vient en complément de cette Composante II.

 

COMPOSANTE III

Les conditions périphériques

Objectif spécifique : 3.1

Mise en place des conditions appropriées pour faciliter l'accès des filles aux études

Objectifs opérationnels

Activités

Ancrage institutionnel

3.1.1 Réduire la distance entre le domicile familial et l'école, mise en place de structures d'accueil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3.1.2 Alléger les charges domestiques des filles

Dans l'aménagement et la gestion de la carte scolaire, tenir compte des problèmes liés à la distance entre le domicile et le savoir scolaire (école) :

a.      Encourager les parents à choisir l'école la plus proche du domicile familial ;

b.      Actions complémentaires aux mesures prises en faveur des enseignants des écoles isolées ;

c.      Mise en place de mesures de sécurité pour les élèves ;

d.      (Ré)ouverture d'écoles pour les tout petits, prioritairement à la campagne et dans les quartiers défavorisés ;

e.      Actions en faveur des élèves migrants et mise en place d'un système d'écoles sans murs (1) (étude de faisabilité, aménagement des calendriers scolaires …) ;

f.        Aménagements des calendriers et des horaires d'enseignement pour faciliter l'accès des filles à l'école ;

g.      Désenclavement des écoles isolées ;

h.      Organisation du transport scolaire ;

i.        (Ré)ouverture des structures d'accueil (centre d'accueil, cantine scolaire) et soutien aux structures existantes et performantes.

 

- Sensibilisation et responsabilisation du monde des adultes et spécialement des parents (sans oublier les pères) ainsi que les CTD au respect du principe de l'équité dans la répartition des tâches domestiques (programme de l'éducation des parents - réunion FRAM - journée des filles - utilisation des média et moyens de communication traditionnels) ;

- Création de systèmes de prise en charge des enfants en bas âge (crêches - CAP - garderies - jardins d'enfants) ;

- Actions permettant de résoudre les problèmes de l'eau (création de points d'eau, puits, lavoirs, microhydraulique), (1000 points d'eau par an) ;

- Reboisement villageois et scolaire (5 pieds /an/élève et 10 pieds/adulte).

FRAM - Chefs d'établissement

MEN - CTD - ONG

 

 

MEN

 

MEN

CTD

CTD

 

MEN -MFP

MSP- MINJ - CTD -FRAM - ONG

 

Institutions diverses

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CTD - FRAM -MCC - MSP - MINJ - ONG - SCOUT -

Institutions diverses

 

 

 

 

 

MSP- MINJ- CTD - FRAM

(cf programme CAP/UNICEF)

MEM-MTPAT- AES - CTD - ONG - MRAD-Institutions diverses

 

Etablissements scolaires - CTD - ONG et Institutions diverses - MAEEF

 

(1)   : Ecoles sans mur : il s'agit d'un système à imaginer suivant les régions. Le principe qui doit le régir est que ce sont les maîtres ou ce qui peut tenir lieu de substitut de maître qui va vers l'élève, en un mot c'est le savoir qui va vers l'enfant.

 

Objectif spécifique :3.2

Education des mères analphabètes

Objectifs opérationnels

Activités

Ancrage institutionnel

3.2.1 Réduire de 15% le taux actuel d'analphabétisme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3.2.2 Développer l'éducation à la vie familiale (CSSP - EFEN - CREN - Foyers)

a.      Alphabétisation

- Sensibilisation des communautés sur l'importance des avantages liés à l'alphabétisation (mass média, moyens de communication traditionnels)

- Intensification de l'alphabétisation fonctionnelle ;

. étude préalable pour :

1 déterminer le taux de l'analphabétisme féminin ;

2 Identifier les zones les plus touchées par l'analphabétisme féminin ;

. programme d'alphabétisation :

formation d'alphabétiseurs (cf PNARS), aménagement des calendriers et horaires pour répondre aux besoins des populations cibles, mise en œuvre des sessions d'alphabétisation.

NB : Introduire l'éducation civique dans les programmes d'alphabétisation fonctionnelle.

b.      Création d'environnement lettré et réalisation d'autres actions de post alphabétisation

Mise en place de bibliothèques villageoises (cf PNARS)

- Extension du projet " Presse rurale" (cf PNARS)

- Impression d'affiches géantes

- Implantation de panneaux villageois

Mise en place d'un projet d'Unité Culturelle Mobiles (livres, journaux, vidéos …) ; 10 UCM/an (1)

 

 

Centres

Redynamisation, multiplication des centres et structures existantes, particulièrement en milieu rural

. Mise en réseaux de ces centres et structures (création de bulletin de liaison et jumelage ..)

. Création d'Unités polyvalentes en milieu urbain (10 unités /an)

Formation et programme d'éducation

- Recyclage des agents intervenant dans le non formel

- Formation initiale d'éducateurs pluridisciplinaires de base (formation d'adultes, formation accélérée )

NB : Contenu et méthodes :

. éducation en matière de population

. éducation civique

. éducation nutritionnelle

. hygiène

. comptabilité familiale

. IEC

 

 

 

 

 

 

 

 

MSP - MINJ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MSP - MINJ

UNICEF

MSP- MINJ

 

MSP-MINJ - MCC

MCC - MSP - MINJ - ONG

 

 

 

 

 

 

MSP - MINJ - CTD - ONG

 

 

Institutions diverses

MSP - MINJ

 

 

MEN - MSP -

MINJ

MEN

 

(1) UCM : Une Unité Culturelle Mobile est un moyen (véhicule, valise etc…) permettant de faire circuler divers rapports d'information (livres, journaux, cassettes audio-visuelles…) à travers une région.

 

Objectif spécifique : 3.3

Amélioration des conditions de la population féminine

Objectifs opérationnels

Activités

Ancrage institutionnel

3.3.1 Alléger les tâches de la population féminine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3.3.2 Améliorer et diffuser la législation concernant les femmes

Construction

- Redynamisation et création de centres d'activités préscolaires ;

- Création de systèmes de prise en charge des enfants en bas âge : crèches, garderies …(voir Supra 311 et 312)

Equipement

- Rationalisation de l'équipement en eau des villages et des quartiers populaires (lavoirs, fontaines, puits …) 1000 points/an

- Création de centres commerciaux villageois

- Production et vulgarisation d'outillages mécaniques allégeant les charges de la population féminine

Formation

- Organisation de sessions de formation à l'éducation familiale destinées à la population masculine (voir Supra 322)

Campagne

- Promotion des foyers améliorés

- Espacement des naissances dans le cadre de la planification familiale

Innovations et vulgarisation

Elaboration des programmes de recherche en innovations techniques allégeant les charges de la population féminine (cf Composante IV)

 

- Refonte des textes en vigueur :

. élaboration d'une nouvelle législation (mères de famille, emploi dans les zones franches, emploi dans le secteur privé, code de famille, accès à la propriété privée …) ;

. protection de la fille et de la femme contre la violence ;

. intégration des aspects égalitaires des droits coutumiers dans les droits positifs.

- Edition et diffusion des textes concernant les droits de la femme

- accès aux services de base de production :

accès au crédit :

. multiplication des formations sanitaires de base (lutte contre les MST/SIDA - soutien au PEV) ;

. appui au programme associatif des femmes (conseils techniques et financiers) ;

. création d'activités génératrices de revenus (circuit commercial, artisanat, petit élevage, culture de base) ;

. caisse de solidarité.

- Ouverture au monde moderne (instruments, outils, moyens d'information).

MSP - MINJ -ONG - CTD

Institutions diverses

 

 

 

 

MEN

MEN

MSP - MINJ - ONG -CTD

 

CTD

MAEEF - MRAD - MSP - MINJ

 

 

Universités

MEM - MICT- ONG

 

 

 

MEM - MSP - MINJ - CENAM

ONG - MSP -MINJ

 

EmP/FNUAP- MSP - MINJ

 

 

 

 

Min Justice - Assemblée Nationale - MICT - MSP - MINJ

 

 

 

 

 

 

Banques + ONG

Institutions diverses

 

 

 

 

 

 

 

METFPE - MFP - MICT -

Animation rurale - CTD

 

COMPOSANTE IV

Etudes et recherches

 

Objectif spécifique : 4.1

Etudes et recherches en liaison directe avec l'éducation des filles

Objectifs opérationnels

Activités

Ancrage institutionnel

4.1.1 Bilan et état des lieux

 

 

 

 

4.1.2 Déperdition scolaire

 

 

4.1.3       Accès aux études

 

 

 

 

 

4.1.4 Programmes

- Identification des problèmes spécifiques aux filles :

. études sur les filles au travail ;

. études sur l'image sociale des filles ;

. études psychosociologiques sur les filles (attitudes, comportements…)

- Etudes sur les causes de la déperdition scolaire propre aux filles et propositions de correction.

- Etudes sur les rythmes socio-économiques des populations au niveau des régions

- Etudes sur l'aménagement des calendriers scolaires et des horaires d'enseignement pour faciliter l'accès des filles aux études.

- Etude sur les élèves migrants

- Recherches -actions en vue de l'élaboration des programmes à partir de l'école (EPE)

 

MEN - Autres départements ministériels -

ONG

Académie malgache

Institutions diverses -(chacun en ce qui peut le concerner)

 

Objectif spécifique : 4.2

Etudes connexes

Objectifs opérationnels

Activités

Ancrage institutionnel

4.2.1 Bilan

 

 

 

4.2.2       Accès aux études

4.2.3       Domaines techniques

 

 

 

4.2.4 Transformations sociales

- Recherche sur les aspects de la culture traditionnelle et collecte des traditions populaires donnant des images positives de la population féminine

- Etude sur les élèves migrants (cf : supra)

- Recherches en innovations techniques en vue de l'allégement des charges de la population féminine

- Recherches sur les ressources en eau et études sur la mise en place des équipements en eau des villages et des quartiers populaires

- Recherches sur les transformations sociales et proposition de méthodologie de gestion des transformations sociales

MCC

Organismes de recherche

 

 

MRAD

 

MEM

 

 

MinSUP

 

MRAD

Organismes de Recherches

 

Objectif spécifique : 4.3

Exécution

Objectifs opérationnels

Activités

Ancrage institutionnel

4.3.1 Conditions d'exécution

- Mise en place d'antennes locales (sites sentinelles : 12 par an)

- Formation aux démarches et mise en œuvre des démarches de la recherche participative

- Recensement , évaluation des réseaux d'échanges d'information existants et développement de partenariats, particulièrement au niveau régional

- Large diffusion des résultats des recherches (dans un langage et sous des formes accessibles au plus grand nombre)

 

 

 

MSP- MINJ - MEN - Organismes de recherche

 

COUTS DU PROGRAMME DE 1995 A 2000

…………………………………………………………………………………………………….

 

RECOMMANDATIONS

 

La réalisation du plan d'action pour la promotion des filles est conditionnée par un certain nombre de facteurs socio-économiques, juridiques et politiques. Aussi, les recommandations ci-après s'avèrent-elles justifiées avant d'entreprendre toute action dans ce domaine.

 

A - RECOMMANDATIONS GENERALES

 

- Attention soutenue à l'amélioration de l'éducation ;

- Prise en charge de l'école par les communautés et les collectivités territoriales décentralisées pour sa meilleure intégration dans l'environnement immédiat ;

- Actions de vulgarisation de l'approche participative et "principe de solidarité nationale" dans la réalisation du plan d'action ;

- Prise de conscience nationale de l'importance de l'Education des filles dans le processus du développement ;

- Intensification des actions en direction des parents d'élèves à propos des changements introduits pour la promotion de l'Education

 

B - RECOMMANDATIONS AUX GOUVERNANTS, AUX RESPONSABLES POLITIQUES

ET AUX AUTRES DECIDEURS

 

- Appel aux femmes responsables politiques, économiques, ainsi qu'aux épouses des responsables politiques et des décideurs pour qu'elles soutiennent la mise en œuvre du PANEF ;

- Attirer l'attention sur l'importance :

*      de l'engagement de l'Etat pour la mise en œuvre du plan d'action ;

*      de la complémentarité des politiques sectorielles ;

*      de la rationalité, de la continuité et de la cohérence dans la mise en œuvre des politiques éducatives ;

*      de la revalorisation des aspects positifs des traditions ancestrales en vue de l'enracinement des actions du PANEF dans l'histoire et la culture nationale ;

- Attirer l'attention sur l'a nécessité :

*      de la prise en compte des résultats des recherches et de la prise en considération des propositions motivées qui en découlent dans l'élaboration des textes législatifs et réglementaires et l'orientation des actions ;

*      de la prise en compte de l'existence de la population féminine et de l'exigence de non discrimination sexuelle dans les politiques de développement ;

*      de la prise de dispositions législatives et réglementaires relatives à l'évaluation et à l'officialisation des manuels ;

*      d'organiser la formation, initiale du personnel de surveillance en matière d'éducation.

 

C - RECOMMANDATIONS AUX RESPONSABLES DE MISE EN ŒUVRE

 

- Veiller à :

*      tirer parti de la complémentarité des capacités et ressources ;

*      faciliter la circulation des informations par la mise en place de réseaux ;

*      tenir systématiquement des revues à mi-parcours ;

*      inscrire les thèmes relatifs aux droits des femmes dans les programmes d'alphabétisation fonctionnelle ;

*      la continuité des actions et à leur cohérence.

- Assurer :

*      la participation des communautés locales à la réalisation du plan d'action ;

*      la coordination des actions des différentes institutions pour favoriser les effets de synergie ;

*      la large diffusion de la politique d'éducation des filles par l'appel aux média.

 

 
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