Décrets 71
DECRET N° 2005-327 du
25 mai 2005
fixant le cadre institutionnel de la mise en œuvre de
la
politique nationale en matière d’E-Gouvernance.
(J.O. n° 2983 du 15 août 2005, page
4360)
Le Président de
Vu
Vu le décret n° 2003-007 du 12 janvier 2003 portant nomination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Vu le décret n° 2003-008 du 16 janvier 2003, modifié par les décrets n° 2004-001 du 5 janvier 2004, n° 2004-680 du 5 juillet 2004, n° 2004-1076 du 7 décembre 2004 et n° 2005-144 du 17 mars 2005 portant nomination des membres du Gouvernement.
Vu le décret n° 2003-1126 du 16 décembre 2003
portant organisation de
En conseil des Ministres,
Décrète :
Article premier. - Pour la mise en œuvre de la politique nationale et la stratégie commune en matière d’E-Gouvernance annexée au présent décret, il est créé un cadre institutionnel composé de :
1. Une Cellule de Développement de l’E-Gouvernance (CDEG) comme niveau stratégique ;
2. Une Agence Nationale de Régulation de l’E-Gouvernance (ANRE) comme niveau opérationnel.
Art. 2. -
Art.3. -
1. De favoriser le développement de systèmes d’information et de communication permettant de moderniser le fonctionnement de l’Administration, de mieux répondre aux besoins du public, de mieux rapprocher l’Etat des administrés et d’avoir une meilleure interactivité entre la population, les entreprises et les Institutions.
Dans ce domaine :
a. Elle contribue à la promotion
et à la coordination des initiatives, au suivi de la réalisation et à
l’évaluation des projets de développement de systèmes d’information et de
communication des institutions, des départements ministériels et des
démembrements de l’Etat sur tout le territoire de
b. Afin de favoriser l’interopérabilité entre systèmes d’information et de communication, elle fixe :
- les stratégies communes et cohérentes à tous les niveaux : central, régional, district et communal ;
- les normalisations et les Cadres de Cohérence Techniques (CTT) des infrastructures et des composants logiciels pour la mise en œuvre des Systèmes d’Information et de Communication au sein de l’administration d’Etat et avec les collectivités territoriales ;
- le Cadre Commun d’Interopérabilité (CCI) des systèmes d’information publics pour les services d’interconnexion opérationnels, le partage de standards, d’éléments d’architecture et de ressources informationnelles au sein de l’administration d’Etat et avec les collectivités territoriales ;
- le Référencement Intersectoriel de Sécurité (RIS) qui prévoit notamment la mise en place d’un référentiel documentaire identifiant plusieurs niveaux croissants de sécurité s’appliquant à différents services de confiance.
Ceux-ci sont publiés sur site Internet après validation par voie réglementaire.
c. Elle encourage les administrations à utiliser des logiciels libres et des standards ouverts.
d. Elle participe à l’animation du réseau pour le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication auprès des Provinces, des Régions, des Districts, des Arrondissements administratifs et des Communes.
2. De proposer au Premier Ministre après avis des Ministères concernés et du Conseil des Secrétaires généraux les réformes administratives et les mesures tendant à la rationalisation des circuits et des traitements des activités administratives, à la dématérialisation des procédures administratives et au développement de standards et de référentiels communs ;
3. D’assurer, pour le compte de l’Etat :
a. L’autorité centrale :
- des services opérationnels de l’intranet
de l’Etat pour l’interconnexion des Institutions, des Départements ministériels
et des démembrements de l’Etat sur tout le territoire de
- de partage des ressources, notamment en matière de transport, de gestion des noms de domaine, de messagerie, d’annuaire, d’accès à des applications informatiques et de registres des ressources numériques, des sites web et des bases de données ;
b. Les négociations avec les bailleurs pour financer une partie des investissements liés à la mise en place et la viabilité de l’E-Gouvernance, notamment de l’intranet de l’Etat ;
c. Les négociations poussées avec les fournisseurs et leurs représentations locales pour obtenir les meilleures conditions et conclure des accords cadres servant de références de prix des matériels, de logiciels et de services pour l’Etat ;
d. La mise en place et le suivi de la stratégie :
- de transferts de compétences aux ingénieurs, techniciens et utilisateurs de l’Etat pour la maîtrise du développement des systèmes d’information et de communication ;
- de l’implantation ou la représentation des grandes entreprises internationales à Madagascar ;
- du développement des entreprises, des industries et de sociétés de services à Madagascar et le transfert des emplois techniques vers les opérateurs privés locaux, en matière de Technologies de l’Information et de Communication, en vue d’avoir une capacité de réponse internationale ;
- de la promotion et le soutien des entreprises, des industries et de sociétés de services sous forme de Partenariat Publique Privé (PPP) qui permet de confier sous différentes formes des tâches récurrentes, correspondant à une partie des systèmes, à des entreprises privées ;
- de la mutualisation des ressources entre les services de l’Etat pour minimiser le coût des services ;
- de maintenance de l’ensemble du système de l’Intranet de l’Etat.
4. De participer, le cas échéant, à toute action de coopération internationale et susciter des échanges d’expertise avec les administrations des Etats étrangers sur des questions relevant de sa compétence.
Art. 4. -
- à l’état des lieux précis de la situation dans toutes les Institutions ;
- à la conception et au suivi de la mise en œuvre des schémas directeurs ;
- à la création d’une structure de maintenance des systèmes ;
- à la formation des agents de l’Etat ;
- à la sécurité des systèmes d’information ;
- à la protection des données personnelles détenues et traitées par les administrations sous forme électronique ;
- à l’interopérabilité, d’une part, entre les systèmes d’information des administrations de l’Etat et, d’autre part, entre ces systèmes et ceux utilisés par les usagers ou les autres collectivités publiques ;
- à la simplicité des services en ligne destinés au public.
Art. 5. -
a.
b.
Art. 6. -
Art. 7. - Le Conseil des Secrétaires généraux peut émettre des recommandations sur les actions à mener dans le cadre des missions attribuées au CDEG aux articles 3 et 4 du présent décret.
Art. 8. -
- le responsable de l’E-Gouvernance de
- le responsable de l’E-Gouvernance de
- le responsable représentant le
Ministère des Télécommunications, des Postes et de
- le responsable représentant le Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget ;
- le responsable représentant le Ministère des Affaires étrangères ;
- le responsable représentant le Ministère des Transports et des Travaux publics ;
- le responsable représentant le
Ministère de
- le responsable représentant le Sénat,
l’Assemblée nationale et
Art. 9. -
Art. 10. - Pour mener à bien sa mission,
- un responsable de haut niveau de décision et de connaissances en technologies de l’information et de la communication ;
- responsable suppléant ;
- un technicien spécialisé en technologies de l’information et de la communication ;
- un technicien suppléant.
Art. 11. - Le fonctionnement et
l’organisation de
Art. 12. - Pour l’accomplissement de ses
missions,
Art. 13. - Pour la réalisation
opérationnelle de l’Intranet de l’Etat, il est créé, auprès du Ministère chargé
des Technologies de l’Information et de
Art. 14. - Le Ministre de
Fait à Antananarivo, le 25 mai 2005
Marc RAVALOMANANA
Par le Président de
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Jacques SYLLA.
Le Ministre de
Jean Théodore RANJIVASON
Le Ministre de l’Intérieur et de
Le Général de Division (CR) SOJA
Le Ministre des Télécommunications, des Postes et
de
Bruno Ramaroson ANDRIANTAVISON
Le Ministre de
Jean Angelin RANDRIANARISON
Le Ministre de l’Economie, de Finances et du Budget,
Andriamparany Benjamin RADAVIDSON