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REPOBLIKAN'I
MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
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PRESIDENCE
DE LA REPUBLIQUE
—————
LOI
N° 2003-041 sur
les sûretés
TITRE
PRELIMINAIRE
A.
DEFINITIONS ET DOMAINE D'APPLICATION
Article
premier.
Les
sûretés sont les moyens juridiques qui sont accordés au créancier
par la loi ou par la convention des parties aux fins de garantir
l'exécution d'obligations préalables et de se prémunir contre le risque
d'insolvabilité du débiteur.
Les
sûretés propres au droit fluvial, maritime et aérien font l'objet de
législations particulières.
Art.2.
La
sûreté personnelle consiste en l'engagement d'une personne de répondre
de l'obligation du débiteur principal en cas de défaillance de celui-ci.
La
sûreté réelle consiste en l'engagement d'une personne d'affecter un
bien, meuble ou immeuble, à la garantie de l'obligation du débiteur
principal et a pour effet de conférer au créancier le droit de se faire
payer par préférence sur le prix de réalisation dudit bien.
TITRE
PREMIER
LES
SURETES PERSONNELLES
Art.3.
Les
sûretés personnelles comprennent principalement:
1.
le cautionnement;
2.
la garantie indépendante ou garantie autonome ou garantie
à première demande;
3.
la lettre d'intention.
CHAPITRE PREMIER
LE
CAUTIONNEMENT
Art.4.Le
cautionnement est un contrat par lequel un tiers, appelé caution,
s'engage envers le créancier à exécuter l'obligation du débiteur
principal si celui-ci n'y satisfait pas lui-même.
Cet
engagement peut être contracté sans ordre du débiteur et même à son
insu.
SECTION
PREMIERE
Nature
et étendue du
cautionnement
Art.5.
Le
cautionnement ne peut exister
que sur une obligation valable.
Toutefois,
il est possible de cautionner, en toute connaissance de cause, les
engagements d'un incapable.
La
confirmation par le débiteur d'une obligation entachée de nullité
relative ne lie pas la caution, sauf
renonciation expresse de la part de cette dernière à se prévaloir de
cette nullité.
Art.6.
Le
cautionnement ne peut excéder ce qui est dû par le débiteur, ni être
contracté sous des conditions plus onéreuses.
Le
cautionnement qui excède la dette ou qui est contracté sous des
conditions plus onéreuses, n'est point nul: il est seulement réductible
à la mesure de l'obligation principale.
Il
peut être contracté pour une partie de la dette seulement, et
sous des conditions moins
onéreuses.
Art.7.
Indépendamment
de l'article 4 alinéa 1, on peut aussi se rendre caution d'une personne
qui s'est portée caution. La caution ainsi constituée porte le nom de
Certificateur de caution.
Art.8.
La
caution peut garantir son engagement en consentant une sûreté réelle
sur un ou plusieurs de ses biens.
Elle
peut limiter son engagement à la valeur de réalisation du ou des biens
sur lesquels elle a
consenti une telle sûreté.
Art 9.
Le
cautionnement ne se présume pas.
A
peine de nullité, il doit être convenu de façon expresse entre la
caution et le créancier.
Art 10.
Le
cautionnement doit être constaté dans un acte comportant la signature
des deux parties et la mention écrite de la main de la caution de la
somme maximale garantie en chiffres et en toutes lettres. En cas de
différence, le cautionnement vaut pour la somme exprimée en lettres.
A
défaut de mention d'une somme, la caution doit, sous forme quelconque,
mais de façon explicite et non équivoque, exprimer dans la mention
manuscrite la connaissance de la nature et de l'étendue de l'obligation
qu'elle contracte.
Si
la caution ne sait ou ne peut écrire, l'acte de cautionnement est passé
sous la forme authentique ou authentifiée.
A
l'égard des commerçants, le cautionnement peut être prouvé par tous
moyens.
Art 11.
Le
cautionnement d'une obligation s'étend, outre le principal, à tous les
accessoires de la dette et aux frais de recouvrement de la créance y
compris ceux postérieurs à la dénonciation qui en est faite à la
caution.
Lorsque
la caution s'est seulement obligée pour une somme déterminée en
principal, son
engagement ne s'étend pas aux intérêts et accessoires.
Art 12.
Le
cautionnement général de
dettes du débiteur principal, sous la forme d'un cautionnement de
tous engagements, du solde débiteur d'un compte courant ou sous toute
autre forme, ne s'entend, sauf clause contraire expresse, que de la
garantie des dettes contractuelles directes et de leurs accessoires. Il
doit être conclu, sous peine de nullité, pour une somme maximale
librement déterminée entre les parties, incluant le principal et tous
accessoires.
Sauf
clause contraire, le cautionnement général ne garantit pas les dettes du
débiteur principal
antérieures à la date du cautionnement.
Sauf
clause contraire, le cautionnement général peut être renouvelé lorsque
la somme maximale est atteinte. Le renouvellement doit être exprès;
toute clause contraire est réputée non écrite.
Le
cautionnement général peut, être révoqué à tout moment par la
caution avant que la somme maximale garantie n'ait été atteinte. Tous
les engagements du débiteur garanti, nés avant la révocation, restent
garantis par la caution même s'ils ne sont devenus exigibles
qu'ultérieurement par l'effet de la clôture du compte.
Art 13.
Les
engagements de la caution passent à ses héritiers et légataires si
l'engagement était tel que la caution y aurait été obligée de son
vivant.
Art 14.
Le
débiteur obligé à constituer une caution doit en présenter une qui ait
la capacité de contracter et présenter des garanties de solvabilité
pouvant répondre de l'objet de l'obligation.
La
solvabilité d'une caution s'apprécie en tenant compte de tous les
éléments de son
patrimoine.
Art 15.
Lorsque
la caution reçue par le créancier, volontairement ou en justice est
ensuite devenue insolvable, le débiteur doit en constituer une autre.
Cette
règle reçoit exception dans le cas seulement où la caution n'a été
donnée qu'en vertu d'une convention par laquelle le créancier a exigé
une telle personne pour caution.
Art 16.
La
caution doit élire domicile dans le ressort territorial du tribunal de
première instance où elle doit être constituée, sauf dispense du
créancier ou de la juridiction compétente.
SECTION
II
Effets
du cautionnement
Sous
-section 1
Effets entre le créancier et la caution
Art.17.
Le
cautionnement est réputé solidaire.
Il
est simple lorsqu'il en est ainsi décidé expressément par la convention
des parties, par les usages ou par la loi.
Sauf
clause contraire, le certificateur de caution est solidaire de la caution.
Art.18.
La caution n'est tenue de payer la dette
qu'en cas de non paiement par le débiteur
principal.
Le créancier ne peut entreprendre de poursuites contre la
caution qu'après une mise en demeure de payer, restée sans effet,
adressée au débiteur.
La prorogation du terme accordée au débiteur principal
par le créancier doit être notifiée par ce
dernier à la caution. Celle-ci est en droit de refuser le
bénéfice de cette prorogation et de poursuivre le débiteur pour le
forcer au paiement ou obtenir une garantie ou une mesure conservatoire.
Nonobstant,
toute clause contraire, la déchéance du terme ,accordé au débiteur
principal ne s'étend pas automatiquement à la caution qui ne peut être
requise de payer qu'à l'échéance fixée dans le contrat de
cautionnement.
Toutefois,
la caution encourt la déchéance du terme si, après mise en demeure,
elle ne satisfait pas à ses propres obligations à l'échéance fixée.
Art.19.
Le créancier doit aviser la caution de
toute défaillance du débiteur, déchéance ou prorogation du terme en
indiquant le montant restant dû par lui en principal, intérêts et frais
au jour de la défaillance, déchéance ou prorogation du terme.
Lorsque
le cautionnement est général, le créancier est tenu, dans le mois qui
suit le terme de chaque trimestre civil, de communiquer à la caution
l'état des dettes du débiteur principal précisant leurs causes, leurs
échéances et leurs montants en principal, intérêts, commissions, frais
et autres accessoires restant dus à la fin du trimestre écoulé, en lui
rappelant la faculté de révocation par reproduction littérale des
dispositions de l'article 12 et du présent article.
A défaut d'accomplissement des formalités prévues au présent article,
le créancier est déchu vis-à-vis de la caution, des intérêts échus
depuis la date de la précédente information jusqu'à la date de
communication de la nouvelle information, sans préjudice des dispositions
prévues à l'article 27.
Toute
clause contraire aux dispositions du présent article est réputée non
écrite.
Art.20 – Le
créancier ne peut poursuivre la caution simple ou solidaire qu'en
appelant en cause le débiteur principal.
Art.21 – La
caution est tenue de la même façon que le débiteur principal.
Lorsque
plusieurs personnes se sont rendues caution d'un même débiteur pour une
même dette, elles sont obligées chacune à toute la dette.
La
caution solidaire est tenue de l'exécution de l'obligation principale
dans les mêmes conditions qu'un débiteur solidaire.
Art.22 – La
caution solidaire ne dispose pas du bénéfice de discussion.
Art. 23 – Sur
premières poursuites dirigées contre elle, la caution simple peut, à
moins qu'elle n'ait expressément renoncé au bénéfice de discussion,
exiger la discussion du débiteur principal.
Dans ce cas, elle doit indiquer au créancier les biens du débiteur
principal, et consigner les deniers suffisants pour le paiement intégral
de la dette.
Elle
doit, en outre, avancer les frais de discussion ou consigner la somme
nécessaire arbitrée par la juridiction compétente à cet effet.
Art.24 – Toutes
les fois que la caution a fait l'indication de biens autorisée par
l'article précédent, et fourni les deniers suffisants pour la
discussion, le créancier est responsable à l'égard de la caution,
jusqu'à concurrence des biens indiqués, de l'insolvabilité du débiteur
principal survenue par le défaut de poursuites.
Art.25 – Lorsque
plusieurs personnes se sont rendues caution d'un même débiteur pour une
même dette, chacune d'elles peut, sauf stipulation de solidarité entre
elles ou renonciation par elles au bénéfice de division, exiger que le
créancier divise préalablement son action, et la réduise à la part et
portion de chaque caution.
Lorsque,
au moment où une des cautions a fait prononcer la division, il y en avait
d'insolvables, cette caution est tenue proportionnellement de ces
insolvabilités; mais elle ne peut plus être recherchée à raison des
insolvabilités survenues depuis la division.
Art.26 – Le
créancier qui divise lui-même et volontairement son action ne peut
revenir sue cette division, même s'il y a eu des cautions insolvables
antérieurement ou au moment où il l'a consentie.
Art.27 – La
caution ou le certificateur de caution peut opposer au créancier toutes
les exceptions inhérentes à la dette qui appartiennent au débiteur
principal et tendent à réduire, éteindre ou différer la dette sous
réserve des dispositions de l'article 6 et de l'article 19 alinéas 3 et
4 et des remises consenties au débiteur dans le cadre des procédures
collectives d'apurement du passif.
La caution simple ou solidaire est déchargée quand la subrogation aux
droits et garanties du créancier ne peut plus s'opérer en sa faveur par
le fait du créancier.
Si le fait reproché au créancier limite seulement cette subrogation, la
caution est déchargée à concurrence de l'insuffisance de la garantie
conservée.
Sous-section
2
Effets entre le débiteur et la caution
Art.28.
La
caution doit aviser le débiteur principal ou le mettre en cause avant de
payer la dette au créancier poursuivant.
Art.29.
La
caution qui a payé, a son recours contre le débiteur principal, que le
cautionnement ait été donné au su ou à l'insu du débiteur. Ce recours
a lieu tant pour le principal que pour les intérêts et les frais
engagés depuis qu'elle a dénoncé au débiteur principal les poursuites
dirigées contre elle.
Elle
peut, en outre. réclamer des dommages-intérêts pour réparation du
préjudice subi du fait des poursuites du créancier.
S'il
y a eu cautionnement partiel, le créancier ne peut, pour le reliquat,
être préféré à la caution qui a payé et agi en vertu de son recours
personnel. Toute clause contraire est réputée non écrite.
Art.30.
La
caution qui a payé la dette est subrogée dans tous les droits que le
créancier avait contre le débiteur.
Art.31.
Lorsqu'il
y avait plusieurs débiteurs principaux solidaires d'une même dette, la
caution qui les a tous cautionnés a, contre chacun d'eux, le recours pour
la répétition du total de ce qu'elle a payé. Si les débiteurs sont
tenus d'une dette conjointe, la caution doit diviser son recours.
Art.32.
Si
la caution a payé sans avoir averti ou mis en cause le débiteur
principal, elle perd
son recours contre lui:
-
si au moment du paiement par elle ou postérieurement à ce paiement, le
débiteur avait moyen
de faire déclarer la dette éteinte;
- ou s'il avait payé dans l'ignorance du paiement de la caution.
Néanmoins, la caution conserve son action en répétition contre le
créancier.
Art.33. La
caution, même avant d'avoir payé, peut agir contre le débiteur, pour
être par lui
indemnisée:
1.
lorsqu'elle est poursuivie en justice pour le paiement;
2.
lorsque le débiteur est en état de cessation des paiements ou est en
déconfiture;
3.
lorsque le débiteur ne l'a pas déchargé dans le délai convenu;
4.
lorsque la dette est devenue exigible par l'échéance du terme sous
lequel el1e avait été contractée.
Sous- section 3
Effets entre les cautions
Art.34.
Lorsque
plusieurs personnes ont cautionné un même débiteur pour une même
dette, la caution qui a acquitté la dette, a recours contre les autres
cautions, chacune pour sa part et portion.
Art.35.
Les
recours du certificateur de caution contre la caution certifiée sont
soumis aux dispositions des articles 28 à 33.
SECTION III
Extinction
du cautionnement
Art.36.
L'obligation
qui résulte du cautionnement s'éteint par les mêmes causes que les
autres obligations telles que définies par la loi sur la Théorie
Générale des Obligations.
L'extinction
partielle ou totale de l'obligation
principale entraîne, dans la même mesure, celle de
l'engagement de la caution.
La
novation de l'obligation principale par changement d'objet ou de cause
ainsi que la modification des modalités ou sûretés dont elle était
assortie, libèrent la caution à moins que celle-ci n'accepte de reporter
sa garantie sur sa nouvelle dette.
Toute
clause contraire stipulée avant la novation est réputée non écrite.
Art.37.
La
confusion qui s'opère dans la personne du débiteur principal et de sa
caution, lorsqu'ils deviennent héritiers l'un de l'autre, n'éteint point
l'action du créancier contre le certificateur de la caution.
Art.38.
La
caution peut opposer au créancier toutes les exceptions qui appartiennent
au débiteur principal, et qui sont inhérentes à la dette.
Mais
elle ne peut opposer les exceptions qui sont purement personnelles au
débiteur.
Art.39.
La
caution est déchargée lorsque la subrogation aux droits, hypothèques et
privilèges du créancier ne peut plus, par le fait de ce créancier,
s'opérer en faveur de la caution.
L'engagement
de la caution disparaît indépendamment de l'obligation principale:
1. lorsque, sur poursuites dirigées contre elle, la caution Excipe de la
compensation pour une
créance personnelle;
2. lorsque le créancier a consenti une remise de dette à la seule
caution;
3. lorsque la confusion s'opère entre la personne du créancier et
de la caution.
Toute
clause contraire aux dispositions du présent article est réputée non
écrite.
Art.40.
L'acceptation
volontaire, constatée par un écrit, que le créancier a faite d'un
immeuble ou d'un effet quelconque en paiement de la dette principale
décharge ta caution, même si par la suite le créancier en est évincé.
Toute clause contraire est réputée non écrite.
SECTION
IV
Caution
légale et judiciaire
Art.41.
Toutes
les fois qu'une personne est obligée par la loi ou
par décision judiciaire à fournir une caution, celle-ci doit
remplir les conditions prescrites par les articles 14 et 15.
Art.42. Celui
qui ne trouve pas une caution peut constituer un nantissement suffisant.
Art.43.
La
caution légale ou judiciaire ne peut pas demander la discussion du
débiteur principal.
Art.44.
Le
certificateur d'une caution judiciaire ne peut demander la discussion du
débiteur principal et de la caution.
CHAPITRE II
LES
GARANTIES INDEPENDANTES
Art.45.
Une
garantie indépendante, encore appelée garantie autonome ou garantie à
première demande, est un engagement de payer une certaine somme, pris en
considération d'un contrat de base et à titre de garantie de son
exécution. Cet engagement constitue une obligation autonome et se
caractérise par l'inopposabilité des exceptions tirées du contrat de
base.
Art.46.
La
garantie indépendante peut s'exprimer sous la forme d'une lettre de
garantie ou de
contregarantie.
La
lettre de garantie est une convention par laquelle à la requête ou sur
instructions du donneur d'ordre, le garant s'engage à payer une somme
déterminée au bénéficiaire, sur première demande de ce dernier.
La
lettre de contregarantie est une convention par laquelle, à la requête
ou sur instructions du donneur d'ordre, le contregarant s'engage à payer
une somme déterminée à un garant de premier rang dit garant de premier
ordre sur première demande de ce dernier.
Art.47.
Les
lettres de garantie et de contregarantie peuvent être souscrites par des
personnes morales ou physiques.
Art.48.
Les
conventions de garantie et de contregarantie ne se présument pas. Elles
doivent être constatées par un écrit mentionnant à peine de nullité:
1.
la dénomination de lettre de garantie ou de contregarantie à première
demande;
2.
le nom du donneur d'ordre;
3.
le nom du bénéficiaire;
4.
le nom du garant ou du contregarant ;
5.
la convention de base, l'action ou le fait cause de l'émission de, la
garantie;
6.
le montant maximum de la somme garantie;
7.
la date d'expiration ou le fait entraînant l'expiration de la garantie;
8.
les conditions de la demande de paiement;
9.
l'impossibilité pour le garant ou le contregarant de bénéficier des
exceptions de la caution.
Art.49.
Sauf
clause contraire expresse, le droit à garantie du bénéficiaire n'est
pas cessible.
Toutefois,
l'incessibilité du droit à garantie n'affecte pas le droit du
bénéficiaire de céder tout montant auquel il aurait droit en vertu du
contrat de base.
Art.50.
La
garantie et la contregarantie prennent effet à la date où elles sont
émises sauf stipulation d'une prise d'effet à une date ultérieure.
Art.51
Le
garant et le contregarant ne sont obligés qu'à concurrence de la somme
stipulée dans la lettre de garantie ou de contregarantie sous déduction
des paiements antérieurs faits par le garant ou le donneur d'ordre non
contestés par le bénéficiaire.
Art.52.
La
demande de paiement doit résulter d'un écrit du bénéficiaire
accompagné des documents prévus dans la lettre de garantie. Cette
demande doit préciser que le donneur d'ordre a manqué à ses obligations
envers le bénéficiaire et en quoi consiste ce manquement. Toute demande
de contregarantie doit être accompagnée d'une déclaration écrite du
garant selon laquelle ce dernier a reçu une demande de paiement émanant
du bénéficiaire, conforme aux stipulations des lettres de garantie et de
contregarantie.
Toute
demande de paiement au titre de la lettre de garantie ou de contregarantie
doit être faite au plus tard à la date d'expiration de celle-ci,
accompagnée des documents spécifiés, au lieu d'émission de la garantie
ou de la contregarantie.
Art.53.
Si
la demande de paiement du bénéficiaire est manifestement abusive ou
frauduleuse:
1.
le donneur d'ordre peut faire défense de payer au garant ou au
contre-garant;
2.
le garant ou le contre-garant peut refuser le paiement.
Le
juge des référés est compétent pour y statuer s'il n'y a pas
contestation sérieuse de la part du bénéficiaire.
Art.54.
Le
garant ou le contregarant qui a fait un paiement utile au bénéficiaire
dispose des mêmes recours que la caution contre le donneur d'ordre.
Art.55.
La
garantie ou la contregarantie cesse:
1.
soit à jour calendaire spécifié ou à l'expiration du délai prévu;
2.
soit à la présentation au garant ou au contregarant des documents
libératoires spécifiés dans la lettre de garantie ou de contregarantie
;
3.
soit sur déclaration écrite du bénéficiaire libérant le garant et le
contregarant de leur obligation.
CHAPITRE III
LES
LETTRES D'INTENTION
Art.56.
La
lettre d'intention, encore appelée lettre de confort ou de patronage ou
de recommandation, est un document par lequel un tiers exprime à un
créancier en des termes variables et volontairement imprécis, son
intention de soutenir son débiteur afin de lui permettre de remplir son
engagement.
Art.57. En
cas de difficultés dans l'interprétation de la volonté de l'auteur de
la lettre d'intention, le juge appréciera et qualifiera en fonction des
éléments en sa possession si l'engagement résultant de la lettre
s'analyse en un simple engagement moral dépourvu de tout effet juridique,
en un véritable cautionnement ou en une obligation de faire.
Dans
cette dernière hypothèse, il déterminera si l'obligation à la charge
de l'auteur de la lettre d'intention est de moyen ou de résultat.
TITRE II
LES SURETES REELLES
Art.58.
Quiconque
s'est obligé personnellement est tenu de remplir son engagement sur tous
ses biens mobiliers et immobiliers, présents et à venir.
Art.59.
Les
biens du débiteur sont les gages communs de ses créanciers, et le prix
s'en distribue par eux par contribution, à moins qu'il y ait entre les
créanciers des causes légitimes de préférence.
Art.60.
Les
causes légitimes de préférence sont le privilège et l'hypothèque.
Art 61.
Les
sûretés réelles sont mobilières ou immobilières selon les biens sur
lesquels elles portent.
Une
sûreté est dite générale lorsqu'elle porte sur tous les biens du
débiteur, meubles ou immeubles.
Une
sûreté réelle est dite spéciale lorsqu'elle porte sur un bien
déterminé en garantie d'une dette qui s'y rattache.
Art 62.
Le
nantissement est le contrat par lequel un bien est affecté à la garantie
du paiement d'une dette.
CHAPITRE
PREMIER
LES
SURETES MOBILIERES
Art 63.
Les
sûretés mobilières sont avec ou sans dépossession
SECTION
PREMIERE
Les
sûretés mobilières avec dépossession
Sous-section
1
Le droit de rétention
Art
64.
Le créancier qui détient légitimement un bien peut le retenir jusqu'à
parfait paiement de ce qui lui est dû, indépendamment de J'existence de
toute autre sûreté sur ce bien.
Art
65.
Le
droit de rétention ne peut s'exercer que:
1.
avant toute saisie;
2.
si la créance est certaine, liquide et exigible;
3.
s'il existe un lien de connexité entre la naissance de la créance et la
chose retenue.
Art
66.
La
connexité est réputée établie si la détention de la chose et la
créance sont la conséquence directe de relations d'affaires entre le
créancier et le débiteur. La connexité est dite juridique ou
intellectuelle quand la détention et la créance se rattachent à un
même rapport juridique.
Elle
est dite matérielle ou objective quand la créance a pris naissance à
l'occasion de la détention d'une chose.
Le
créancier doit renoncer au droit de rétention si le débiteur lui
fournit une sûreté réelle équivalente,
Si
le créancier ne reçoit ni paiement ni sûreté, il peut, après
signification faite au débiteur et au propriétaire de la chose, exercer
ses droits de suite et de préférence comme en matière de gage.
Sous-section 2
Gage
§1
- DISPOSITIONS GENERALES
Art
67.
Le
nantissement d'une chose mobilière s'appelle gage.
Tout
bien meuble, corporel ou incorporel est susceptible d'être donné en
gage,
Le
gage confère au créancier le droit de se faire payer sur la chose qui en
est l'objet, par privilège et préférence aux autres créanciers.
Art
68. Le
privilège prévu à l'article 67 n'a lieu qu'autant qu'il y a un acte
public ou sous seing privé dûment enregistré, contenant la déclaration
de la somme due, ainsi que l'espèce et la nature des choses remises en
gage, ou un état annexé de leurs qualité, poids et mesures.
Art
69. Le
privilège énoncé à l'article précédent ne s"établit sur les
meubles incorporels, tels que les créances mobilières, que par acte
public ou sous seing privé, aussi enregistré, et signifié au débiteur
de la créance donnée en gage ou accepté par lui dans un acte
authentique.
Art
70. Dans
tous les cas, le privilège ne subsiste sur le
gage qu'autant que ce gage a été mis et est resté en la
possession du créancier ou d'un tiers convenu entre les parties.
Art
71.
Le
gage peut être donné par un tiers pour le compte du débiteur.
Art
72. Le
créancier ne peut, à défaut de paiement, disposer du
gage.
Pour
disposer du bien, il doit:
-
faire ordonner en justice que ce gage lui demeurera en paiement et
jusqu'à due concurrence, d'après une estimation faite par experts;
-
ou le faire vendre aux enchères
conformément à l'article 89 ou si le gage est commercial conformément
à l'article 88.
Est
réputée non écrite:
-
toute clause dite pacte commissoire concomitante à la constitution du
gage, qui autoriserait le créancier à s'approprier le gage ou à en
disposer sans les formalités ci-dessus ;
-
toute clause dite clause de voie parée, concomitante à la constitution
du gage, qui autoriserait le créancier à vendre le bien gagé sans les
formalités ci-dessus.
Art
73. Le
créancier répond, selon les règles établies au titre des contrats ou
des obligations conventionnelles en général, de la perte ou
détérioration du gage qui serait survenue par sa négligence.
Le
débiteur doit rembourser au créancier les dépenses utiles et
nécessaires que celui-ci a faites pour la conservation du gage.
Art
74. S'il
s'agit d'une créance donnée en gage, et que cette créance porte
intérêts, le créancier impute ces intérêts sur ceux qui peuvent lui
être dus.
Si
la dette pour sûreté de laquelle la créance a été donnée en gage ne
porte pas elle-même
Intérêts, l'imputation se fait sur le capital de la dette.
Art
75. Le
débiteur ne peut, à moins que le détenteur du gage n'en abuse, en
réclamer la restitution qu'après avoir entièrement payé, tant en
principal qu'intérêts et frais, la dette pour sûreté de laquelle le
gage a été donné.
S'il
existait de la part du même débiteur, envers le même créancier, une
autre dette contractée postérieurement à la mise en gage et devenue
exigible avant le paiement de la première dette, le créancier ne pourra
être tenu de se dessaisir du gage avant d'être entièrement payé de
l'une ou l'autre dette, lors même qu'il n'y aurait eu aucune stipulation
pour affecter le gage au paiement de la seconde.
Art
76. Le
gage est indivisible nonobstant, la divisibilité de la dette entre les
héritiers ou légataires du débiteur ou entre ceux du créancier.
L'héritier
ou légataire du débiteur, qui a payé sa portion de la dette, ne peut
demander la restitution de sa portion dans le gage, tant que la dette
n'est pas entièrement acquittée.
Réciproquement,
l'héritier ou légataire du créancier, qui a reçu sa portion de la
dette, ne peut remettre le gage au préjudice de ceux de ses cohéritiers
qui ne sont pas payés.
Art
77. Le
créancier gagiste retient ou fait retenir la chose gagée par le tiers
convenu jusqu'à paiement intégral, en principal, intérêts et frais, de
la dette pour laque11e le gage a été constitué.
En
cas de survenance d'une ou de plusieurs dettes entre le même débiteur et
le même créancier postérieurement à la mise en gage, les dispositions
de l'article a7 alinéa 2 demeurent applicables.
Art
78.
S'il
a été dessaisi contre sa volonté, le créancier peut revendiquer la
chose gagée comme un possesseur de bonne foi.
§2
- Dispositions particulières
Art
79.
Le
débiteur qui met en gage sa créance contre un tiers dénommé doit
remettre au créancier gagiste son titre de créance et signifier à son
propre débiteur le transfert de sa créance à titre de gage. A défaut,
le créancier gagiste peut procéder à cette signification.
Sur
la demande du créancier gagiste, le débiteur transféré peut s'engager
à payer celui-ci directement. A peine de nullité, cet engagement est
constaté par un écrit. Dans ce cas, le débiteur transféré ne peut
opposer au créancier gagiste les exceptions fondées sur ses rapports
personnels avec son propre créancier.
Le
débiteur transféré est néanmoins tenu, même s'il ne s'est pas engagé
à le faire, de payer directement le créancier gagiste si, le jour de
l'échéance, il ne peut opposer aucune exception à l'encontre de son
propre créancier ou du créancier gagiste.
Art
80. Le
créancier du débiteur transféré reste tenu, solidairement avec
celui-ci, du paiement de la créance gagée.
Le
créancier gagiste qui a obtenu paiement de la créance transférée à
titre de gage doit rendre compte à son propre débiteur.
Art
81. La
signification du transfert de créance à titre de gage n'est pas
nécessaire pour la mise en gage des titres au porteur qui s'opère par
simple tradition, outre la rédaction d'un écrit constatant le gage.
Art
82. Le
transfert de créances s'opère, pour les titres à ordre, par un
endossement pignoratif et, pour les titres nominatifs, par une mention du
gage sur les registres de l'établissement émetteur.
Art
83. Le
gage peut être constitué sur un récépissé du dépôt de valeurs
mobilières. Ce récépissé est remis au créancier gagiste et la
constitution du gage signifiée à l'établissement dépositaire qui ne
peut restituer les titres engagés au titulaire du récépissé que sur
présentation de ce document ou d'une décision de justice passée en
force de chose jugée en tenant lieu ou ordonnant la restitution.
Art
84. En
dehors des avances sur titres soumises aux règles du gage, les banques
peuvent, si elles y sont autorisées, consentir des prêts à trois mois
sur valeurs mobilières cotées que le créancier gagiste peut, à défaut
de remboursement, faire exécuter en bourse, sans formalité, le lendemain
de l'échéance.
Art
85. La
mise en gage de marchandises dont le débiteur peut disposer par warrant,
connaissement, récépissé de transport ou de douane, est constituée
suivant les dispositions propres à chacun de ces titres ou documents.
Art
86. Les
propriétés incorporelles sont mises en gage dans les conditions prévues
par les textes particuliers à chacune d'elles. A défaut de disposition
légale ou de stipulation contraire, la remise au créancier du titre qui
constate l'existence du droit opère dessaisissement du constituant.
§3
- Dispositions particulières au gage commercial
Art
87.
Le gage constitué soit par un
commerçant, soit par un individu non commerçant, pour un acte de
commerce, se constate à l'égard des tiers, comme à l'égard des parties
commerçantes, selon les règles du Code de commerce.
Le créancier est réputé avoir les marchandises en sa
possession, lorsqu'elles sont à sa disposition dans les magasins ou
navires, à la douane ou dans un dépôt public, ou si, avant qu'elles
soient arrivées, il en est saisi par un connaissement ou par une lettre
de voiture.
Art
88.
Par dérogation à l'article 89, à
défaut de paiement à l'échéance, le créancier même non muni d'un
titre exécutoire, peut, huit jours après une simple signification faite
au débiteur et au tiers bailleur de gage, s'il y en a un, faire procéder
à la vente publique des objets donnés en gage.
Les
ventes autres que celles dont les agents de change peuvent seuls être
chargés sont faites par le ministère des huissiers, sans que soit
requise leur désignation par voie judiciaire.
Toute
clause qui autoriserait le créancier à s'approprier le gage ou à en
disposer sans les formalités ci-dessus prescrites est réputée non
écrite.
§4- Effets du gage
Art
89. Sans
préjudice des dispositions de l'article 88 Ci-dessus, faute de paiement
à l'échéance, le créancier gagiste muni d'un titre exécutoire peut
huit jours après une sommation restée infructueuse, faite au débiteur
et s'il y a lieu, au tiers constituant du gage:
1.
soit faire procéder à la vente forcée de la chose gagée, dans les
conditions prévues par les dispositions organisant les voies
d'exécution.
2.
soit se faire attribuer le gage par simple ordonnance sur requête,
jusqu'à due concurrence et d'après estimation suivant les cours ou
à dire d'expert.
Art
90. Lorsque
la chose donnée en gage est une créance:
1.
si l'échéance de la créance donnée en gage est antérieure à
l'échéance de la créance garantie, le créancier gagiste est admis à
en percevoir le mon1lant en capital et en intérêts, sauf clause
contraire;
2.
si l'échéance de la créance garantie est antérieure à
l’échéance de la créance donnée en gage, le créancier
gagiste est tenu d'attendre l'échéance de cette dernière pour en
percevoir le montant.
Sauf
convention contraire, le créancier gagiste perçoit les intérêts en les
imputant sur ce qui lui est dû en intérêts et capital.
Dans
l'un et l'autre cas, le créancier gagiste perçoit le montant de la
créance engagée sous réserve de répondre, en qualité de mandataire,
du surplus perçu en faveur du constituant du gage.
Les
effets de commerce donnés en gage sont recouvrables par le créancier
gagiste.
Art
91. Le
créancier est privilégié, sur le prix de la chose vendue ou sur
l'indemnité d'assurance en cas de perte ou destruction, pour
le montant de la créance garantie en principal et intérêts.
Il exerce son droit de préférence conformément aux
dispositions relatives à la distribution et au classement des sûretés
telles que prévues par l'article 219.
S'il
y a plusieurs créanciers gagistes, ils sont colloqués dans l'ordre de
l'enregistrement des gages successifs ou, à défaut d'enregistrement,
dans l'ordre de constitution.
Art
92. Sauf
stipulation contraire, le créancier gagiste ne peut user de la chose
engagée ni en percevoir les fruits.
S'il
est autorisé à percevoir les fruits, il doit les imputer, sauf clause
contraire, sur ce qui lui est dû en intérêts et en capital.
Lorsque
la chose engagée est une créance, il est fait application de l'article
90.
Art
93. Le
créancier ou le tiers convenu doit veiller sur la chose engagée et en
assurer la conservation comme le doit un dépositaire rémunéré. Si la
chose menace de périr, le créancier ou le tiers convenu peut sur
autorisation du juge des référés, la vendre et les effets du gage sont
alors reportés sur le prix.
Art
94. le
tiers convenu et, s'il y a lieu, l'acquéreur de mauvaise foi de la chose
engagée répondent, solidairement avec le créancier gagiste, de
l'inexécution des obligations prévues par les articles
92 et 93.
Art
95. Lorsqu'il
est entièrement payé du capital, des intérêts et des frais, le
créancier gagiste restitue la chose avec tous ses accessoires, le
constituant doit tenir compte au créancier gagiste des dépenses utiles
et nécessaires que celui-ci a faites pour la conservation du gage.
La
mise en gage d'une chose consomptible autorise le créancier à restituer
une chose équivalente.
Art
96. Le
gage prend fin lorsque l'obligation qu'il garantit est entièrement
éteinte.
Art
97. Le
gage prend fin indépendamment de l'obligation garantie:
1.
si la chose est volontairement restituée au débiteur ou au tiers
constituant;
2.
lorsque la restitution en a été ordonnée par décision de justice pour
faute du créancier gagiste, sauf désignation d'un séquestre qui aura la
mission d'un tiers convenu.
Sous - section 3
La
cession fiduciaire
§1
- Dispositions
générales
Art
98. Les
dispositions de la présente sous-section s'appliquent aux biens et droits
incorporels, à l'exclusion des biens et meubles corporels.
Art
99. La
cession fiduciaire s'entend, pour le débiteur, du transfert de la
propriété de ses biens et droits incorporels, en garantie des avances ou
des crédits qui lui sont consentis, le créancier prenant l'engagement de
rétrocéder, une fois remboursé, l'objet de sa sûreté.
Art 100. La
cession fiduciaire ne se présume pas, elle doit être expresse.
La
convention des parties désigne les biens et les droits qui font l'objet
de la cession fiduciaire.
§2
- Dispositions particulières
Art
101. Tout
crédit qu'un établissement de crédit consent à une personne physique
ou morale peut donner lieu au profit de cet établissement, par la seule
remise d'un bordereau, à la cession ou au nantissement par le
bénéficiaire du crédit, de toute créance née de l'activité
professionnelle de celui-ci et qu'il détient sur un tiers.
Peuvent
être cédées ou données en nantissement:
i.
les créances liquides et exigibles, même à terme ;
ii.
les créances résultant d'un acte déjà intervenu ou à intervenir mais
dont le montant et l'exigibilité ne sont pas encore déterminés.
Art
102. Le
bordereau visé à l'article précédent doit comporter les énonciations
suivantes:
1.
la dénomination, selon le cas “ acte de cession de créances
professionnelles” ou “ acte de nantissement de créances
professionnelles” ;
2.
la mention que l'acte est soumis aux dispositions de la présente Loi;
3.
le nom ou la dénomination sociale de l'établissement de crédit
bénéficiaire;
4.
la désignation ou l'individualisation des créances cédées ou données
en nantissement ou des éléments susceptibles d'effectuer cette
désignation ou cette individualisation, notamment par l'indication du
débiteur, du lieu de paiement, du montant des créances ou de leur
évaluation et, s'il y a lieu, de leur échéance;
5.
le cas échéant, "indication de toutes les sûretés qui
garantissent chaque créance.
Art
103. Le
bordereau est signé par le cédant. La signature est apposée soit à la
main, soit par tout procédé non manuscrit mais dont l'origine doit être
certaine et incontestable.
Le
bordereau peut être stipulé à ordre.
La
date est apposée par le cessionnaire.
Art.104.
Lorsque la transmission des créances
cédées ou données en nantissement est effectuée par un procédé
informatique permettant de' les identifier, le bordereau peut se borner à
indiquer, outre les mentions visées aux 10, 20 et 3° de l'article 102,
le moyen par lequel elles sont transmises, leur nombre et leur montant
global.
Art.105.
En cas de contestation portant sur
l'existence ou sur la transmission d'une de ces créances, le cessionnaire
pourra prouver par tous moyens que la créance objet de la contestation
est comprise dans le montant global porté sur le bordereau.
Art.106.
Le bordereau n'est pas valable comme titre
de cession ou de nantissement de créances professionnelles au sens de la
présente loi si une des mentions indiquées à l'article 102 fait
défaut.
Art.107.
La cession de créance transfère au
cessionnaire la propriété de la créance cédée, même si 'a cession
est effectuée à titre de garantie et sans stipulation d'un prix.
Sauf
convention contraire, le signataire de l'acte de cession ou de
nantissement est garant solidaire du paiement des créances cédées ou
données en nantissement.
Art.108.
Le bordereau n'est transmissible qu'à un
autre établissement de crédit.
Art.109.
La cession ou le nantissement prend effet
entre les parties et devient opposable aux tiers à la date portée sur le
bordereau.
A
compter de cette date, le client de l'établissement de crédit
bénéficiaire du bordereau ne peut, sans l'accord de cet établissement,
modifier l'étendue des droits attachés aux créances représentées par
ce bordereau.
Sauf
convention contraire, la remise du bordereau entraîne de plein droit le
transfert des sûretés garantissant chaque créance.
En
cas de contestation de la date portée sur le bordereau, l'établissement
de crédit rapporte, par tous moyens, l'exactitude de celle-ci.
Art.110.
L'établissement de crédit peut, à tout
moment, interdire au débiteur de la créance cédée ou nantie de payer
entre les mains du signataire du bordereau.
La
notification est faite par lettre recommandée avec demande d'avis de
réception ou par tout autre moyen laissant trace écrite. A compter de
cette notification, le débiteur ne se libère valablement qu'auprès de
l'établissement de crédit.
Art.111.
Sur
la demande de l'établissement de crédit bénéficiaire du bordereau, le
débiteur peut s'engager à le payer directement. Cet engagement est
constaté, à peine de nullité, par un écrit intitulé “ Acte
d'acceptation de la cession ou du nantissement d'une créance
professionnelle ”. Dans ce cas, ce débiteur ne peut opposer à
l'établissement de crédit les exceptions fondées sur ses rapports
personnels avec le signataire du bordereau, à moins que l'établissement
de crédit, en acquérant ou en recevant la créance, n'ait agi sciemment
au détriment dudit débiteur.
SECTION II
Les
sûretés mobilières sans dépossession
Art.112.
Les sûretés mobilières sans
dépossession comprennent les sûretés conventionnelles et les
privilèges.
Sous-section
1
Les sûretés conventionnelles
Art.113.
Les sûretés conventionnelles
comprennent:
1.
les gages sans dépossession;
2.
la réserve de propriété;
3.
le crédit-bail.
Art.114.
Les sûretés mobilières affectant les
actifs d'une entreprise soumise à immatriculation sont inscrites au
registre du commerce et des sociétés, conformément à la législation
sur la transparence des entreprises.
§1 - Les gages sans dépossession
Art.115.
Peuvent être nantis, sans dépossession
du débiteur:
1.
le matériel professionnel et les véhicules automobiles;
2.
les stocks de matières premières et de marchandises;
3.
le fonds de commerce
4.
les parts sociales
5.
les droits de propriété industrielle.
A -
Nantissement du matériel professionnel et des véhicules automobiles
Art.116.
Le matériel servant à l'équipement de
l'acheteur pour l'exercice de sa profession, qu'il soit neuf ou usagé,
peut faire l'objet d'un nantissement au bénéfice du vendeur.
La
même sûreté peut être consentie au tiers ayant garanti les engagements
de l'acquéreur envers le vendeur par cautionnement, aval ou tout autre
engagement ayant le même objet, ainsi qu'à toute personne ayant prêté
les fonds nécessaires à l'achat.
Art.117.
Le matériel faisant partie d'un fonds de
commerce peut être nanti en même temps que les autres éléments du
fonds ou séparément, en dehors de toute vente.
Art.118.
Les dispositions applicables au
nantissement du matériel professionnel s'appliquent également aux
véhicules automobiles assujettis à une déclaration de mise en
circulation et à l'immatriculation administrative, quelle que soit la
destination de leur achat.
Art.119. Si
la créance garantie est représentée par un ou des effets négociables,
l'endossement des effets entraîne le transfert du nantissement, sans
publicité, à la condition que la création de ces effets ait été
prévue par l'acte constitutif de nantissement et mentionnée au registre
du commerce et des sociétés.
Art.120.
Le nantissement doit être constitué par
acte authentique, authentifié ou sous seing privé dûment enregistré.
Il doit, à peine de nullité, comporter les mentions suivantes:
1.
les prénoms, noms, domiciles et professions des parties et, s'il y a
lieu, du tiers requérant l'inscription;
2.
une description du matériel engagé permettant de l'identifier,
l'indication de son emplacement et la mention, si nécessaire, que ce
matériel est susceptible d'être déplacé;
3.
le montant de la créance garantie;
4.
les conditions d'exigibilité de la dette principale et des intérêts;
5.
pour la transmission du privilège du vendeur, en cas d'émission d'effets
négociables, une clause prévoyant ce mode de paiement;
6.
l'élection de domicile des parties dans le ressort de la juridiction où
est tenu le registre du commerce et des sociétés dans lequel est
immatriculé l'acquéreur.
Art.121.
Le nantissement du matériel
et des véhicules automobiles ne produit effet que s'il est inscrit
au registre du commerce et des sociétés lorsque ceux-ci font partie de
l'actif des entreprises soumises à immatriculation.
L'inscription
conserve les droits du créancier pendant cinq années à compter de sa
date; son effet cesse si elle n'a pas été renouvelée avant
l'expiration de ce délai.
Art.122.
En ce qui concerne les véhicules
automobiles assujettis à une déclaration de mise en circulation et à
immatriculation administrative, le nantissement doit être mentionné sur
le titre administratif portant autorisation de circuler et
immatriculation.
Art.123.
Le débiteur ne peut vendre tout ou partie
du matériel grevé d'un nantissement sans l'accord préalable du
créancier nanti ou, à défaut, sans autorisation judiciaire.
A
défaut d'un tel accord ou d'une telle autorisation judiciaire, s'il y a
vente du matériel nanti, la dette devient exigible immédiatement.
Art.124.
Faute de paiement à l'échéance, le
créancier nanti exerce son droit de suite et procède à la réalisation
du matériel et des véhicules automobiles selon les dispositions de
l'article 88.
Lorsque
le matériel nanti a été mis en gage en même temps que les autres
éléments du fonds de commerce au profit d'un même créancier, il est
également fait application des dispositions de l'article 89 en ce qui
concerne le matériel nanti.
Art.125.
L'inscription du nantissement garantit, au
même rang que le principal, deux années d'intérêts.
Le
créancier nanti a un droit de préférence qu'il exerce selon les
dispositions de l'article 219.
Art.126.
Les articles 116 à 125 s'appliquent sans
préjudice de la législation sur la transparence des entreprises.
B - Nantissement
des stocks
Art.127.
Les matières premières, les produits
d'une exploitation agricole ou industrielle, les marchandises destinées
à la vente peuvent être nantis sans dépossession.
La
remise en nantissement d'un ensemble déterminé de choses fongibles est
constatée par l'émission d'un bordereau de nantissement.
.
Art.128.
Le nantissement des stocks est constitué
par un acte authentique ou sous seing privé dûment enregistré. A peine
de nullité, l'acte constitutif de nantissement doit comporter les
mentions suivantes:
1.
les noms, prénoms, domiciles et professions des parties et, s'il y a
lieu, le numéro d'immatriculation au registre du commerce et des
sociétés du débiteur qui constitue le nantissement;
2.
une description précise du bien engagé permettant de l'identifier par sa
nature, sa qualité, sa quantité, sa valeur et sa situation;
3.
le nom de l'assureur qui assure contre l'incendie et la destruction, le
stock nanti ainsi que
l'immeuble où il est entreposé;
4.
le montant de la créance garantie;
5.
les conditions d'exigibilité de la dette principale et de ses intérêts;
6.
le nom du banquier chez lequel le bordereau de nantissement est
domicilié.
Art.129.
Le nantissement des stocks ne produit
effet quel s'il est inscrit au registre du
commerce et des sociétés.
L'inscription
conserve les droits du créancier nanti pendant une année à compter de
sa date; son effet cesse si elle n'a pas été renouvelée avant
l'expiration de ce délai.
Art.130.
Le bordereau de nantissement qui est remis
au débiteur par le greffier après inscription porte de façon apparente:
1.
la mention" nantissement des stocks";
2.
la date de sa délivrance qui correspond à celle de l'inscription au
registre;
3.
le numéro d'inscription au registre chronologique;
4.
la signature du débiteur.
Il
est remis par le débiteur au créancier par voie d'endossement signé et
daté.
Le
bordereau de nantissement ainsi émis peut être endossé et avalisé dans
les mêmes conditions
qu'un billet à ordre avec les mêmes effets.
Il
n'est valable que trois ans à compter de la date de son émission, sauf
renouvellement.
Art.131.
Le débiteur émetteur du bordereau de
nantissement a la responsabilité du stock confié à sa garde et à ses
soins.
Il s'engage à ne pas diminuer la valeur des stocks nantis
et à les assurer contre les risques de destruction. En cas de diminution
de la valeur de la sûreté, la dette devient immédiatement exigible et,
si elle n'est pas payée, il est fait application de l'article 133.
Il tient constamment à la disposition du créancier et du
banquier domiciliataire un état des stocks nantis ainsi que la
comptabilité de toutes les opérations les concernant. Le créancier et
le banquier domiciliataire peuvent à tout moment faire constater l'état
des stocks nantis.
Art.132.
Le
débiteur conserve le droit de vendre les stocks nantis; il ne peut livrer
les biens vendus qu'après consignation du prix chez le banquier
domiciliataire. A défaut d'une telle consignation, il est fait
application de l'article 133 sans préjudice de la poursuite au pénal
pour détournement des biens nantis.
Art.133.
A défaut de paiement de la dette à
l'échéance, le créancier ou le porteur du bordereau de nantissement
procède à la réalisation du stock nanti conformément aux dispositions
de l’article 88.
Le
créancier ou le porteur du bordereau de nantissement a, sur le stock
nanti, un droit de
préférence qu'il exerce selon les dispositions de l'article 219.
Art.134.
Les articles 127 à 133 s'appliquent sans
préjudice de la législation sur la transparence des entreprises.
C
- Nantissement des actions et parts sociales
Art.135.
Les actions et parts sociales des
sociétés commerciales et celles cessibles des personnes morales
assujetties à l'immatriculation au registre du commerce et des sociétés
peuvent faire l'objet d'un nantissement.
Art.136.
Le nantissement doit être constitué par
acte authentique ou sous seing privé dûment enregistré. Il doit, à
peine de nullité, comporter les mentions suivantes:
1.
les nom, prénoms et domicile du créancier, du débiteur et du
constituant du nantissement si celui-ci est un tiers ;
2.
le siège social et le numéro d'immatriculation au registre du commerce
et des sociétés de la personne morale émettrice des actions et parts
sociales, et ceux des autres parties si elles sont assujetties à cette
formalité;
3.
le nombre et, le cas échéant, les numéros des titres nantis;
4.
le montant de la créance garantie;
5.
les conditions d'exigibilité de la dette principale et des intérêts;
6.
L'élection de domicile du créancier dans le ressort de la juridiction
où est tenu le registre du commerce et des sociétés du lieu
d'immatriculation de la société.
Art.137.
Dans les mêmes cas et conditions que ceux
prévus par l'article 203 relatif à l'hypothèque forcée judiciaire, la
juridiction compétente peut autoriser le créancier à prendre une
inscription sur les actions et parts sociales de son débiteur.
La
décision de justice doit comporter les mentions prévues à l'article
136.
Art.138.
Sous réserve des dispositions spéciales
relatives aux sociétés commerciales, le nantissement conventionnel ou
judiciaire ne produit effet que s'il est inscrit au registre du commerce
et des sociétés.
Dans
le cas de nantissement judiciaire, l'inscription provisoire et
l'inscription définitive doivent être prises respectivement après la
décision autorisant le nantissement et la décision de validation passée
en force de chose jugée.
Art.139.
L'inscription conserve les droits du
créancier nanti pendant cinq années à compter de sa date; son effet
cesse si elle n'a pas été renouvelée avant l'expiration de ce délai.
Art.140.
Outre l'inscription, le nantissement
conventionnel ou judiciaire doit être signifié à la personne morale
émettrice des actions ou parts sociales ou des titres constatant les
droits des associés.
Art.141.
L'article 148 est applicable au
nantissement des parts sociales.
Art.142.
Le nantissement confère au créancier:
1.
un droit de suite et de réalisation qu'il exerce, conformément aux
dispositions de l'article 89 ci-dessus;
2. un droit de préférence qu'il exerce, conformément aux dispositions
de l'article 219.
Art.143.
Les articles 135 à 140
s'appliquent sans préjudice de la législation sur la transparence des
entreprises.
D -
Nantissement du fonds de commerce et privilège du vendeur de fonds de
commerce
Art.144.
Les règles relatives au
nantissement du fonds de commerce et au privilège du vendeur de fonds de
commerce sont établies par un texte particulier.
E -
Nantissement des droits de propriété industrielle
Art.145.
Sans préjudice des règles
relatives au fonds de commerce, le droit d'exploitation des différents
droits de propriété industrielle peut faire l'objet d'une cession ou
d'un nantissement, conformément à la loi n099-025 du 19 août 1999 sur
la transparence des entreprises, dans les conditions suivantes:
1.
le contrat de cession obéit aux règles instituées par les textes
particuliers qui régissent les droits de propriété industrielle;
2.
le contrat de nantissement est, à peine de nullité, constaté par un
écrit.
Le nantissement est inscrit, à peine d'inopposabilité, d'une part sur le
registre spécial prévu pour les différents droits de propriété
industrielle tenue par l'Office Malgache de Propriété Industrielle (OMAPI),
d'autre part sur le registre du commerce et des sociétés. L'inscription
indique précisément l'assiette de la sûreté.Le rang des
inscriptions est déterminé par l'ordre dans lequel elles sont requises.
Les
inscriptions de nantissement sont, sauf renouvellement préalable,
périmées à l'expiration
d'une durée de 5 ans.
Art.146.
Lorsque le nantissement conventionnel ou
judiciaire ou le privilège porte sur des brevets d'invention, marques de
fabrique, de service et de commerce, des dessins et modèles et autres
droits de la propriété industrielle, il doit, en dehors de l'inscription
de la sûreté du créancier, être satisfait à la publicité prévue par
les dispositions relatives à la propriété industrielle.
Art.147.
Le droit d'exploitation d'un logiciel peut
faire l'objet d'un nantissement dans les mêmes conditions que celles
prévues pour le nantissement des droits de propriété industrielle.
Art.148.
Toute modification par subrogation,
cession d'antériorité n'a d'effet que si elle est inscrite en marge de
l'inscription initiale.
Les
modifications conventionnelles, la subrogation légale dans le bénéfice
de la sûreté ou l'endossement de l'acte constitutif de nantissement s'il
est rédigé à ordre, sont soumis aux conditions de forme et de délai
prévu pour la constitution du nantissement conventionnel ou du
privilège.
Art.149.
L'inscription conserve les droits du
créancier pendant cinq années à compter de sa date. Son effet cesse si
elle n'a pas été renouvelée avant l'expiration de ce délai.
Art.150.
Tout créancier inscrit a un droit de
surenchère qu'il exerce conformément aux dispositions prévues pour la
vente du fonds de commerce.
Art.151.
Tout créancier inscrit exerce son droit
de suite et de réalisation conformément aux dispositions de l'article 89
du présent texte.
Art.152.
L'inscription garantit, au même rang que
le principal deux années d'intérêt.
Le
créancier nanti et le vendeur privilégié ont, sur le brevet la marque
ou tout autre droit de propriété industrielle nantie, un droit de
préférence qu'ils exercent selon les dispositions de l'article 219.
Art.153.
La saisie d'un brevet est effectuée par
un acte extrajudiciaire signifié au propriétaire du brevet, à l'office
malgache de la propriété industrielle ainsi qu'aux personnes possédant
des droits sur le brevet; elle rend inopposable au créancier saisissant
toute modification ultérieure des droits attachés au brevet.
A
peine de nullité de la saisie, le créancier saisissant doit dans les 15
jours se pourvoir devant le tribunal civil en validité de saisie et aux
fins de mise en vente du brevet.
§2 - La réserve de propriété
Art.154.
La clause de réserve de propriété est
la clause d'un contrat de vente par laquelle le vendeur se réserve de
conserver la propriété des biens et marchandises livrés à l'acheteur
jusqu'à leur complet paiement.
Art.155.
Tout bien ou toutes marchandises vendus
avec une clause de réserve de propriété peuvent être revendiqués par
le vendeur en cas de défaillance du débiteur du prix.
Pour
être opposable à l'acheteur et aux autres créanciers, la clause de
réserve de propriété doit avoir été stipulée dans un écrit au plus
tard au moment de la livraison du bien ou de la marchandise.
L'exercice
du droit prévu au présent article est applicable en matière de
procédure collective.
Art.156.
Les articles 154 et 155 s'appliquent sans
préjudice de la législation sur la transparence des entreprises.
§3 – Le crédit-bail
Art.157.
Le crédit-bail fait l'objet d'un
texte particulier.
Sous-section 2
Les sûretés légales
Art.158.
Les sûretés légales comprennent les
privilèges généraux et les privilèges spéciaux.
Le
privilège général porte sur l'ensemble des biens du débiteur, le
privilège spécial sur des biens déterminés.
Art.159.
Le privilège est un droit que la qualité
de la créance donne à un créancier d'être préféré aux autres
créanciers selon les articles 218 et 219.
Art.160.
Les privilèges ne s'établissent que par
la loi.
Art.161.
Les créanciers munis d'une sûreté ou
d'un privilège qui sont dans le même rang, sont payés en proportion de
leur créance.
§1 - Les privilèges généraux
Art.162.
Les privilèges généraux non soumis à
publicité s'exercent dans l'ordre qui suit:
1.
les frais de justice engagés pour parvenir à la réalisation du bien
vendu et à la distribution
elle-même du prix;
2.
les frais d'inhumation, et les frais de la dernière maladie du débiteur
ayant précédé la saisie des biens;
3.
les fournitures de subsistance faites au débiteur pendant la dernière
année ayant précédé son décès, la saisie des biens ou la décision
judiciaire d'ouverture d'une procédure collective;
4.
les sommes dues aux travailleurs et apprentis pour exécution et
résiliation de leur contrat durant la dernière année ayant précédé
le décès du débiteur, la saisie des biens ou la décision judiciaire
d'ouverture d'une procédure collective;
5.
les sommes dues aux auteurs d'œuvres intellectuelles, littéraires et
artistiques pour les trois dernières années ayant précédé le décès
du débiteur, la saisie des biens ou la décision judiciaire d'ouverture
d'une procédure collective.
Art.163. Lorsqu'à
défaut de mobilier, les créanciers privilégiés énoncés aux alinéas
1, 4 et 5 de l'article précédent se présentent pour être payés sur le
prix d'un immeuble en concurrence avec les autres créanciers
privilégiés sur l'immeuble, ils priment ces derniers et exercent leurs
droits dans l'ordre indiqué audit article.
Art.164.
Tout texte spécial créant un
privilège général doit préciser l'ordre dans lequel ce privilège
s'exerce par rapport aux dispositions de l'article 162. A défaut, ce
privilège prend rang en dernier.
§2 - Les privilèges spéciaux
Art.165.
Les créanciers titulaires de privilèges
spéciaux ont, sur les meubles qui leur sont affectés comme assiette par
la Loi, un droit de préférence qu'ils exercent, après saisie, selon les
dispositions prévues par l'article 219.
Le droit de préférence s'exerce aussi, par subrogation,
sur l'indemnité d'assurance du meuble
qui a péri ou disparu, tant qu'elle n'est pas payée.
Art.166.
Le vendeur a, sur le meuble vendu, un
privilège pour garantie du paiement du prix non payé, s'il est encore en
la possession du débiteur ou sur le prix encore dû par le
sous-acquéreur.
Art.167.
Le bailleur d'immeuble a un privilège sur
les meubles garnissant les lieux loués.
Ce privilège garantit, outre les dommages-intérêts qui
pourraient lui être alloués, les créances du bailleur contre le preneur
pour les douze mois échus précédent la saisie et pour les douze mois à
échoir après celle-ci.
En
cas de déplacement des meubles sans le consentement du bailleur, celui-ci
peut encore procéder à leur saisie et conserve son privilège sur eux
s'il en a fait la
déclaration de revendication dans l'acte de saisie.
Toutefois,
le propriétaire n'a pas le droit
de saisir revendiquer les meubles déplacés par le locataire
lorsque ceux qui restent dans les lieux toués sont une garantie
suffisante de l'exécution du bail.
Le
privilège ne saurait porter sur des objets introduits à titre momentané
par des tiers au vu et au su du bailleur.
Art.168.
Le privilège du vendeur ne s'exerce
qu'après celui du bailleur d'immeuble, à moins qu'il ne soit prouvé que
le bailleur avait connaissance que les meubles ou autres objets garnissant
l'immeuble n'appartenaient pas au locataire.
Art.169.
Le transporteur terrestre a un privilège,
sur la chose transportée, pour tout ce qui lui est dû à condition qu'il
y ait un lien de connexité entre la chose transportée et la créance.
Art.170.
L'auxiliaire
salarié du travailleur à domicile a un privilège sur les sommes dues à
ce travailleur par le donneur d'ouvrage pour garantir les créances nées
du contrat de travail si celles-ci sont issues de l'exécution de
l'ouvrage.
Art.171.
Les travailleurs et les fournisseurs des
entreprises de travaux ont un privilège
sur les sommes restant dues à
celles-ci
pour les travaux exécutés, en garantie des créances nées à
leur profit à
l'occasion de l'exécution de ces travaux.
Les
salaires dus aux
travailleurs
sont payés
par préférence aux sommes dues aux fournisseurs.
Art.172.
Le commissionnaire a sur les marchandises
qu'il délient pour le compte du commettant un privilège pour garantir
ses créances nées du contrat de commission.
Art.173.
Par application de l'article 177, le
privilège du commissionnaire de transport prime celui du vendeur de
meubles prévu à l'article 166.
Art.174.
Celui qui a exposé des frais ou fourni
des prestations pour éviter la disparition d'une chose ou sauvegarder
l'usage auquel elle est destinée a un privilège sur ce bien dans les
conditions fixées dans les articles 178 à 180.
Art.175.
Sauf dérogations prévues par la loi, les
privilèges spéciaux mobiliers l'emportent sur les privilèges généraux
sur les meubles.
§ 3- Principes de classement des privilèges
Art.176.
Sauf dérogations prévues par la loi, les
conflits entre les privilèges spéciaux sont régis par les articles 177
à 181.
Art.177.
En cas de conflit entre les privilèges fondés sur la notion de gage et
ceux fondés sur l'introduction d'une valeur dans le patrimoine du
débiteur, la préférence doit être accordée aux premiers sous réserve
de l'article 167 alinéa 3.
Les
privilèges fondés sur l'idée de gage comprennent, notamment:
1.
le privilège du bailleur d'immeuble;
2.
le privilège de l'hôtelier;
3.
le privilège du transporteur;
4.
le privilège du commissionnaire;
5.
le privilège du syndicat de copropriétaires;
6.
le privilège de toute personne et des professionnels sur 'es objets qui
leur ont été confiés et qui n'ont pas été retirés dans le délai
d'un an.
Les
privilèges fondés sur l'introduction d'une valeur dans le patrimoine du
débiteur comprennent,
notamment:
1.
le privilège du vendeur de meubles;
2.
le privilège des ouvriers et fournisseurs des titulaires de marchés
publics ;
3.
le privil6ge de l'auxiliaire salarié de l'ouvrier à domicile sur les
sommes dues par le donneur d'ordre à ce dernier;
4.
le privilège sur le prix de la récolte et des ustensiles agricoles.
Art.178.
En cas de conflit entre les privilèges
fondés sur la notion de gage et ceux fondés sur la notion de
conservation, la préférence va aux créanciers nantis si la créance
pour frais de conservation est antérieure au nantissement. Elle va au
conservateur si la créance pour frais de conservation de la chose est
postérieure au nantissement.
Toutefois,
en cas de procédure collective d'apurement du passif et de vente forcée
de la chose gagée, le créancier gagiste qui bénéficie du droit de
rétention a la primauté sur le privilège du conservateur.
Le
privilège pour frais de conservation, qui porte sur la totalité de la
chose conservée et pas seulement sur la plus-value, s'entend de celui
accordé à toute personne qui a engagé des frais et dépenses utiles et
urgentes pour la sauvegarde de la chose.
Art.179.
En cas de conflit entre les privilèges
fondés sur la mise d'une valeur dans le patrimoine et ceux fondés sur la
notion de conservation, la préférence doit être accordée au
conservateur quelque soit la date de création de l'un ou l'autre
privilège.
Art.180.
Les conflits entre privilèges appartenant
au même groupe se règlent comme suit:
1.
entre privilèges fondés sur la notion que les créanciers qui en sont
titulaires sont investis d'un droit de gage sur les biens qui en
constituent l'assiette, la préférence à accorder à leurs titulaires
respectifs doit être déterminée suivant la date de l'entrée en
possession, la plus ancienne étant
préférée;
2.
entre privilèges fondés sur l'idée d'introduction d'une valeur dans le
patrimoine du débiteur, le conflit se règle d'après la date des
créances, la plus ancienne étant préférée;
3.
entre privilèges fondés sur l'idée de conservation, le conflit se
règle au profit du dernier conservateur, c'est-à-dire à celui des
créanciers qui a fait le dernier les actes de conservation.
Art.181.
Pour tout autre privilège ne pouvant
rentrer dans les trois catégories prévues par l'article précédent dont
notamment les privilèges du trésor, le privilège de séparation du
patrimoine ou celui accordé aux propriétaires de terrains temporairement
occupés pour cause de travaux publics, il appartiendra au juge de
rechercher si le fondement ou le régime de chacun d'eux conduit à une
solution de classement et, à défaut, d'appliquer les dispositions de
l'article 164.
En l'absence de rang et en cas d'insuffisance de deniers,
les créanciers concourent à la distribution dans la proportion de leurs
créances, au marc le franc.
CHAPITRE II
LES
SURETES IMMOBILIERES
SECTION
PREMIERE
L'hypothèque
Sous-section 1
Dispositions générales
Art.182.
L'hypothèque est une sûreté réelle
immobilière conventionnelle ou forcée. Elle confère à son titulaire un
droit de suite et un droit de préférence.
Le
droit de suite s'exerce selon les règles de la saisie immobilière.
Le droit de préférence s'exerce selon les dispositions de
l'article 218 pour garantir le principal, les frais et trois ans
d'intérêt au même rang, sauf à prendre des inscriptions particulières
portant hypothèques à compter de leurs dates pour les intérêts autres
que ceux conservés par l'inscription initiale.
Le
droit de préférence s'exerce également, par subrogation, sur
l'indemnité d'assurance de
l'immeuble sinistré..
Art.183.
Conformément à l'ordonnance n°60-146 du
3 octobre 1960 relative au régime foncier de l'immatriculation,
l'hypothèque est forcée ou conventionnelle.
Sauf disposition contraire, les règles applicables aux
hypothèques conventionnelles s'appliquent
également aux hypothèques forcées.
Art.184.
Seuls
les immeubles immatriculés peuvent faire l'objet d'une hypothèque, sous
réserve des textes particuliers autorisant l'inscription préventive
d"un droit réel au cours de la procédure d'immatriculation, à
charge d'en opérer l'inscription définitive après l'établissement du
titre foncier.
Sans
préjudice de l'application des dispositions de l'article 20 (nouveau) de
l'ordonnance n° 60-146 du 3 octobre 1960, peuvent faire l'objet d'une
hypothèque:
1.
les fonds bâtis ou non bâtis et leurs améliorations ou constructions
survenues, à l'exclusion des meubles qui en constituent l'accessoire;
2.
les droits réels immobiliers régulièrement inscrits selon les règles
du régime foncier.
Art.185.
Les biens à venir ne peuvent pas
être hypothéqués.
Néanmoins,
si les biens présents et libres du débiteur sont insuffisants pour la
sûreté de la créance, le débiteur peut, en reconnaissant cette
insuffisance, consentir que chacun des biens qu'il acquerra par la suite y
soit spécialement affecté au fur et à mesure des acquisitions.
Pareillement,
au cas où l'immeuble ou les immeubles présents assujettis à
l'hypothèque périssent ou subissent des dégradations telles qu'ils
s'avèrent insuffisants pour la sûreté du créancier, celui-ci pourra ou
poursuivre immédiatement le remboursement, ou obtenir un supplément
d'hypothèque.
Art.186.
L'hypothèque est indivisible par nature
et subsiste totalement sur les immeubles affectés jusqu'au complet
paiement et malgré la survenance d'une succession.
Art.187.
Ceux qui n'ont sur l'immeuble qu'un droit
soumis à condition, résolution, ou rescision régulièrement publiées
ne peuvent consentir qu'une hypothèque soumise mêmes conditions,
résolution ou rescision.
Toutefois, l'hypothèque consentie par tous les
copropriétaires d'un immeuble indivis conserve son effet quel que soit,
ultérieurement, le résultat de la licitation ou du partage.
Art.188.
Tout acte conventionnel ou judiciaire
constitutif d'hypothèque doit être inscrit au livre foncier
conformément aux règles de la publicité foncière prévues à cet
effet.
L'inscription
confère au créancier un droit dont l'étendue est définie par la loi et
les énonciations
du titre foncier.
L'hypothèque
régulièrement publiée prend rang du jour de l'inscription, sauf
disposition contraire de la loi, et le conserve jusqu'à la publication de
son extinction. .
Lorsque
le droit réel immobilier, objet de l'hypothèque, consiste en un
démembrement du droit
de propriété tel que l'usufruit, le droit de superficie, le bail
emphytéotique ou le bail à construction, l’inscription de
l'hypothèque doit également être notifiée par acte d'huissier au
propriétaire, au tréfoncier ou au bailleur.
Art.189.
L'inscription conserve le droit du
créancier jusqu'à la date fixée par la convention ou la décision de
justice; son effet cesse si elle n'est pas renouvelée, avant l'expiration
de ce délai, pour une durée déterminée.
Art.190.
Tout acte relatif à une hypothèque et
portant transmission, changement de rang, subrogation, renonciation,
extinction, est établi par acte authentique ou authentifié et publié
comme l'acte par lequel cette hypothèque est consentie ou constituée.
.
Sans préjudice de l'application des dispositions de
l'article 37 de l'ordonnance n° 60-146 du 3 octobre 1960 relative au
régime foncier de l'immatriculation, l'extinction de l'hypothèque
conventionnelle ou forcée résulte de la péremption de l'inscription
attestée, sous sa responsabilité, par le conservateur de la propriété
foncière, cette attestation devant mentionner qu'aucune prorogation ou
nouvelle inscription n'affecte la péremption.
Art.191.
L'hypothèque est radiée selon les
règles de la publicité foncière.
En
cas de refus du créancier d'y consentir ou du conservateur de procéder
à la radiation de l'hypothèque, le débiteur ou l'ayant droit de
celui-ci peut obtenir mainlevée judiciaire de cette sûreté.
La
décision judiciaire de mainlevée prononcée contre le créancier ou ses
ayants droits et passée en force de chose jugée oblige le conservateur
à procéder à la radiation.
Sous-section 2
Hypothèque conventionnelle
Art.192.
L'hypothèque conventionnelle
résulte d'un contrat soumis aux dispositions des articles 193 à 198.
Art.193.
La constitution d'une hypothèque
conventionnelle n'est valable que si le titre authentique ou authentifié
constitutif de la créance ou un acte authentique ou authentifié
postérieur, déclare spécialement la nature et la situation de chacun
des immeubles appartenant au débiteur sur lesquels l'hypothèque est
consentie.
En
toute hypothèse, les immeubles sur lesquels l'inscription hypothécaire
est requise, doivent être individuellement désignés avec indication de
la commune où ils sont situés, à l'exclusion de toute désignation
générale même limitée à une circonscription territoriale donnée.
Art.194.
L'hypothèque conventionnelle ne peut
être consentie que par celui qui est titulaire du droit réel immobilier
régulièrement inscrit et capable d'en disposer.
Elle
doit être consentie pour la garantie de créances individualisées par
leur cause et leur origine, représentant une somme déterminée et
portées à la connaissance des tiers par l'inscription de l'acte. Le
débiteur aura droit, s'il y a lieu, par la suite, de requérir la
réduction de cette somme en se conformant aux règles de la publicité
foncière prévues à cet effet.
Art.195.
L'hypothèque conventionnelle est
consentie:
1.
par acte authentique établi par le notaire,
2.
par acte authentifié établi par l'autorité administrative habilitée à
faire de tels actes.
La procuration donnée à un tiers pour constituer une hypothèque en la
forme authentique doit être établie en la même forme.
Art.196.
Les contrats passés en pays étrangers
peuvent contenir stipulation valable d'hypothèque sur les biens situés
à Madagascar, à condition d'être conformes aux dispositions du présent
texte et de celles des textes spéciaux relatifs au régime foncier de
l'immatriculation.
Art.197.
Tant que l'inscription n'est pas faite,
"acte d'hypothèque est inopposable aux tiers.
Art.198. L'hypothèque
consentie pour sûreté d'une ouverture de crédit portant sur une somme
déterminée prend rang à la date de sa publication sans égard aux dates
successives de l'exécution des engagements pris par le fournisseur de
crédit.
Sous-section
3
Hypothèques
forcées
Art.199.
Sans préjudice de "ordonnance n°
60-146 du 3 octobre 1960 relative au régime foncier de l'immatriculation,
l'hypothèque forcée est celle qui est conférée, sans le consentement
du débiteur, soit par la loi, soit par une décision de justice.
Qu'elle
soit légale ou judiciaire, l'hypothèque forcée ne peut porter que sur
des immeubles déterminés et pour la garantie de créances
individualisées par leur origine et leur cause et pour une somme
déterminée.
Sans
préjudice des dispositions de l'ordonnance n° 60-146, les hypothèques
forcées sont régies
par les articles 200 à 202.
§1 - Hypothèques forcées légales
Art.200.
L'hypothèque légale de la masse
des créanciers est prévue par la loi organisant les procédures
collectives d'apurement du passif; elle est inscrite dans le délai de dix
jours à compter de la décision judiciaire d'ouverture de la procédure
collective à la requête du greffier ou du syndic.
Art.201.
Le vendeur, l'échangiste ou le
copartageant peut exiger de l'autre partie à l'acte une hypothèque sur
les immeubles vendus, échangés ou partagés pour garantir le paiement
total ou partie du prix, de la soulte d'échange ou des créances
résultant du partage. Sont applicables en la matière les dispositions de
l'article 31 de l’ordonnance n° 60-146 du 3 octobre 1960.
Celui qui fournit les deniers pour l'acquisition d'un
immeuble vendu, échangé, ou partagé, peut obtenir une hypothèque
conventionnelle ou forcée dans les mêmes conditions que le vendeur, l’échangiste
ou le copartageant dès lors qu'il est expressément constaté par l'acte
d'emprunt que la somme était destinée à cet emploi et, par la quittance
du vendeur, de l'échangiste ou du copartageant, que le paiement a été
fait des deniers empruntés.
Art.202.
Les
architectes, entrepreneurs et autres personnes employées pour édifier,
réparer ou reconstruire des bâtiments peuvent, avant le commencement des
travaux, se faire consentir une hypothèque conventionnelle ou obtenir,
par décision judiciaire, une hypothèque forcée sur
l’immeuble ayant fait l'objet des travaux.
L'hypothèque
est inscrite provisoirement pour le montant de la somme qui sera estimée
due.
Cette
inscription prend rang à sa date mais pour une période n'excédant pas
un mois après l'achèvement des travaux constatés par huissier.
L'hypothèque conserve sa date si, dans le même délai, par accord des
parties ou par décision judiciaire, l'inscription devient définitive,
pour le tout ou pour partie seulement de la somme estimée due.
Celui
qui fournit les deniers pour payer ou rembourser les architectes,
entrepreneurs et autres personnes employées pour édifier, réparer ou
reconstruire des bâtiments peut obtenir une hypothèque conventionnelle
ou forcée dans les mêmes conditions que ces créanciers dés lors qu'il
est formellement constaté dans l'acte d'emprunt que la somme était
destinée à cet emploi et, par la quittance des architectes,
entrepreneurs et autres personnes, que le paiement a été fait des
deniers empruntés.
§2 - Hypothèque forcée judiciaire
Art.203.
L'hypothèque judiciaire résulte:
1.
d'une ordonnance d'autorisation rendue dans les conditions prévues aux
articles 32 à 32.7 nouveaux de l'ordonnance 60-146 du 3 octobre 1960
relative au régime foncier de l'immatriculation telle que modifiée par
la loi n° 99-024 du 19 août 1999 sur l'hypothèque judiciaire
provisoire;
2.
de tout jugement de condamnation qu'i! '5oit provisoire ou définitif;
3.
des sentences arbitrales lorsqu'elles ont été revêtues de l'exequatur ;
4.
des contraintes administratives exécutoires.
Sous-section 4
Effets des hypothèques
Art.204.
Dans le cas où l'immeuble hypothéqué deviendrait
insuffisant pour garantir sa créance, par suite de destructions ou de
dégradations, le créancier peut poursuivre le paiement de sa créance
avant le terme ou obtenir une autre hypothèque.
Art.205.
En cas de non-paiement à l'échéance ou dans le cas
prévu par l'article 204, le créancier exerce son droit de suite et son
droit de préférence conformément à l'article 182.
Le droit de suite s'exerce
contre le débiteur et tout tiers détenteur de l'immeuble dont le titre
est publié postérieurement à l'hypothèque.
Bien
que le tiers ne soit pas personnellement obligé à la dette, il
peut désintéresser le créancier poursuivant du montant intégral
de sa créance, en capital, intérêts et frais, en se subrogeant à lui.
SECTION
II
Le
contrat de Fehivava
§1
- Dispositions générales
Art.206.
Le contrat de Fehivava est un contrat de prêt d'argent
garanti par la remise de l'immeuble engagé
au créancier “ fehivaviste
” qui en jouit jusqu'à l'époque du remboursement.
Le
contrat de Fehivava doit être passé à peine de nullité par acte
authentique ou authentifié et assujetti aux formalités d'enregistrement
ainsi que si l'immeuble est immatriculé, d'inscription au titre foncier.
L'acte doit indiquer le délai de remboursement accordé au
débiteur emprunteur et à l'expiration duquel le bien pourrait être
acquis par le créancier en cas de défaut de remboursement de la part du
débiteur; l'attribution du bien au créancier doit être précédée
d'une évaluation par expert. Le délai ainsi prévu peut être à terme
certain ou incertain.
Si la durée du prêt et la date de remboursement ne sont
pas précisées dans le contrat, les parties peuvent en arrêter le cours
à tout moment, le débiteur en remboursant, le créancier en signifiant
sa volonté à celui-ci de vouloir rentrer en possession de son argent.
Dans ce dernier cas, la date de remboursement sera fixée d'accord
parties.
Le
remboursement anticipé est possible d'accord parties. Le contrat
prévoira quels en seront les termes et les modalités.
Art.207.
Est prohibée la clause dite “ tsatoka”
par laquelle le créancier s'approprierait d'autorité le bien ou un bien
équivalent appartenant au débiteur dans l'hypothèse où ce dernier ne
paierait pas sa dette à l'échéance.
Toute
clause “tsatoka ”, toute stipulation d'intérêt pour la somme
prêtée et toute indexation de capital dans un contrat de Fehivava
sont réputées non écrites.
§2- Droits et obligations du créancier
Art.208.
Le créancier a la jouissance
pleine et entière de l'immeuble au même titre qu'un usufruitier. Il en
perçoit les fruits pour son compte.
Il
est tenu de payer les impôts et de supporter les charges dont l'immeuble
est grevé.
Il
doit assurer, en bon père de famille, l'entretien de l'immeuble et
pourvoir aux réparations utiles et indispensables.
Il
répond de la perte et des détériorations survenues à l'immeuble par sa
faute.
Art.209.
Le créancier qui entre en possession de
l'immeuble est censé avoir connaissance :
1.
d'une part de la valeur approximative de l'immeuble donné en Fehivava qui
lui sert de garantie,
2.
d'autre part des conditions matérielles et de la consistance physique
exactes de ce dernier.
Il ne pourra, en aucun cas à la fin du contrat de Fehivava, exiger du
débiteur le remboursement des débours, frais et autres grosses
réparations qu'il aurait effectuées sur l'immeuble du temps ou ce bien
était en sa possession.
Art.210.
Le créancier ne peut en aucun cas,
procéder à des actes de disposition concernant l'immeuble. Il peut
toutefois céder son droit de gage. Le cessionnaire est alors subrogé
dans les droits et obligations du créancier fehivaviste.
Art.211.
Le créancier fehivaviste ne peut en
aucune manière, et quelque soit la durée du contrat, prétendre se
prévaloir du bénéfice des règles des différentes prescriptions
acquisitives prévues par le droit commun ou par les Lois foncières
spéciales.
Art.212.
En fin de contrat, si le débiteur ou ses
ayants-cause ont acquitté la dette, le créancier fehivaviste ou ses
ayants-cause doivent restituer l'immeuble au plus tard dans les 24 heures
de la date d'acquittement de la dette.
Art.213.
En cas de non remboursement, il est fait
application de la prohibition de la clause “ tsatoka ” prévue à
l'article 207 ci-dessus. Le créancier devra procéder à une évaluation
du prix de l'immeuble par dire d'experts et verser le surplus éventuel au
débiteur. En cas de contestation, il fera vendre le bien en justice et se
payera de sa créance sur le prix ainsi obtenu. Dans les deux cas, si la
valeur est inférieure au montant du prêt, le débiteur ne devra plus
rien au créancier.
Art.214.
En cas de conflit entre le créancier
fehivaviste et un tiers acquéreur de l'immeuble, la préférence est
accordée au créancier sauf pour le tiers acquéreur à le
désintéresser.
Le
tiers titulaire d'un droit réel inscrit sur l'immeuble antérieurement au
contrat de Fehivava
sera préféré au créancier fehivaviste.
§3- Droits et obligations du débiteur
Art.215.
Le débiteur conserve l'entière
propriété de l'immeuble donné en Fehivava et peut conclure à son
égard tout acte juridique qui lui plaira. Ses ayants-cause lui seront de
plein droit subrogés tant dans les droits que dans les obligations qu'il
avait sur l'immeuble.
Il
doit laisser le créancier entrer en possession de l'immeuble et en
jouir paisiblement.
Art.216.
A l’échéance du terme fixé pour le
remboursement, le débiteur doit, sauf prorogation acceptée expressément
par le créancier, s'acquitter de sa dette en versant au créancier
le capital prévu au contrat. Il rentrera en possession de
l'immeuble au plus tard dans les 24 heures de la date d'acquittement de sa
dette. A défaut, le créancier sera tenu au paiement d'astreintes de 15%
du montant de la somme empruntée par jour de retard jusqu'à son départ.
Le débiteur pourra requérir l'aide de la force publique pour la mise en
œuvre de l'expulsion du créancier récalcitrant.
En
cas de non remboursement, le bien est acquis au créancier suivant la
procédure décrite à
l’article 207. Le débiteur aura droit au surplus si
l'évaluation s'avère supérieure au montant du prêt.
Dans
le cas contraire il ne devra plus rien.
TITRE III
DISTRIBUTION ET CLASSEMENT DES SURETES
Art.217.
La procédure de distribution du prix sur
saisie est fixée par les règles régissant les voies d'exécution sous
réserve des dispositions qui suivent concernant l'ordre de distribution.
Art.218.
Les deniers provenant de la réalisation
des immeubles sont distribués dans l'ordre
suivant:
1.
aux créanciers des frais de justice engagés pour parvenir à la
réalisation du bien vendu et à
la distribution du prix;
2.
aux créanciers de salaires privilégiés;
3.
aux créanciers titulaires d'une hypothèque conventionnelle ou forcée
inscrits dans 1e délai légal, chacune selon le rang de son inscription
au livre foncier ;
4.
aux créanciers munis d'un privilège général soumis à publicité
chacune selon le rang de son inscription au registre du commerce et des
sociétés;
5. aux créanciers munis d'un privilège général non soumis à
publicité selon l'ordre établi par l'article 162 ;
6.
aux créanciers chirographaires munis d'un titre exécutoire lorsqu'ils
sont intervenus par voie de saisie ou d'opposition à la procédure.
En cas
d'insuffisance de deniers pour désintéresser les créanciers désignés
aux 1 °, 2°, 5°, et 6° du présent article venant à rang égal,
ceux-ci concourent à la distribution dans la proportion de leurs
créances totales, au marc le franc.
Art.219. Les
deniers provenant de la réalisation des meubles sont distribués dans
l'ordre suivant:
1.
aux créanciers des frais de justice engagés pour parvenir à la
réalisation du bien vendu et à la distribution elle-même du prix;
2.
aux créanciers de dépenses utiles et nécessaires engagées pour la
conservation du bien du débiteur dans l'intérêt des créanciers dont le
titre est antérieur en
date ;
3.
aux créanciers de salaires super privilégiés;
4.
aux créanciers garantis par un gage selon la date de constitution du
gage;
5.
aux créanciers garantis par un nantissement ou un privilège soumis à
publicité, chacun selon le rang de son inscription au registre du
commerce et des sociétés;
6. aux créanciers munis d'un privilège spécial,
chacun suivant le meuble sur lequel porte le privilège; le conflit entre
créances assorties d'un privilège spécial sur le même meuble est
réglé par application des articles 177 à 181 ;
7.
aux créanciers munis d'un privilège général non soumis à publicité
selon l'ordre établi par l'article 162 ;
8.
aux créanciers chirographaires munis d'un titre exécutoire lorsqu'ils
sont intervenus par voie de saisie ou d'opposition à la procédure de
distribution.
En
cas d'insuffisance de deniers pour désintéresser les créanciers
désignés aux 10, 2°, 3°, 6°, 7° et 8° du présent article venant à
rang égal, ceux-ci concourent à la distribution dans la proportion de
leurs créances totales, au marc le franc.
TITRE
IV
DISPOSITIONS
FINALES
Art.220.
Sont abrogées
toutes les dispositions antérieures contraires à celles de la présente
loi portant application des articles:
v
2011 à 2040 du TITRE XIV du Code civil français;
v
2071 à 2091 du TITRE XVII du Code civil français;
v
2092 à 2203 du TITRE XVIII du Code civil français,
Art.221.
La présente loi
n'est applicable qu'aux sûretés consenties ou constituées après
son
entrée en vigueur.
Les
sûretés consenties ou constituées ou créées antérieurement à la
présente loi restent, jusqu'à leur extinction, soumises à la
législation antérieure applicable.
Art.222.
La présente loi
sera publiée au Journal officiel
de
la République.
Elle
sera exécutée comme loi de l'Etat.
Fait à Antananarivo, le 03 septembre 2004
Marc
RAVALOMANANA
|
REPOBLIKAN’NY MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
--------
FIADIDIANA
NY REPOBLIKA
--------
LALANA LAHARANA FAHA-2003-041 mikasika
ny antoka
LOHATENY SAVARANONANDO
Famaritana sy sehatra ampiharana
Andininy volalohany –
Ny antoka dia ireo fitaovana araka ny lalàna omena ireo tompon-trosa amin’ny
alalàn’ny lalàna na fifaneken’ny roa tonta mba hiantohana ny
fanatanterahana ny andraikitra nifanarahana mialoha sy ny hiarovana ny
mety tsy fandoavan-trosa ny
ananan-trosa.
Lalàna manokana no hisahana ny
antoka mikasika ny fizakan-jo momba ny rano mamy, an-dranomasina sy
anabakabaka
And. 2
– Ny antoka ataon’olona dia ny fandraisan’andraikitra ataon’ny
olona iray mba hanatanteraka ny andraikitry ny ananan-trosa fototra raha
tsy afa-manatanteraka izany izy.
Ny
antoka atao amin’ny fananana dia ny fandraisan’andraikitra ataon’ny
olona iray hanondro fanana iray, manaraka na mitoetra mba ho fiantohana ny
aikitrosa ny ananan-trosa fototra sy
mba hanan’ny tompon-trosa zo ananan-tombony hisafidy amin’ny
vidin’ilay fananana hamidy.
LOHATENY
VOALOHANY
IREO
ANTOKA ATAON’OLONA
And. 3
– Ny
antoka ataon’olona dia ahitana indrindra :
1°
Ny fiantohana
2°
Ny antoka tsy mainkina na antoka mahaleotena na antoka azo takiana avy
hatrany
3°
Ny taratasy filazan-kevitra
TOKO
VOALOHANY
Ny
fiantohanana
And.
4 – Ny fiantohana dia
fifanekena ataon’olon-kafa ivelany, antsoina hoe “mpiantoka”izay
manankim-bolana amin’ny tompon-trosa mba hamita ny aikitrosan’ny
ananan-trosa fototra raha tsy afaka manome fahafaham-po azy izy tenany.
Izany
ankibolana izany dia mety atao na dia tsy misy baikon’ny ananan-trosa
ary na dia tsy fantany aza.
Sokajy
1
Ny
toetra sy ny famerana ny fiantohana
And. 5
- Ny fiantohana dia tsy afaka hisy raha tsy amina aikitrosa azo ekena
Na
izany aza dia azo atao ny miantoka amim-pahalalana, ny ankibolana ataon’olona
tsy manana fizakan-jo.
Ny
fanamafisana ataon’ny ananan-trosa ny aikitrosa iray misy hafoanana
iadian-kevitra dia tsy mamatotra ny mpiantoka, raha tsy toa ka manao
fanatsoahana mazava izy ny
amin’ny tsy ampiasany io fahafoanana io.
And.
6 – Tsy
afaka mihoatra izay tokony aloan’ny ananan-trosa ny fiantohana, na ho
raiketana miaraka amin’ny fepetra avo vidy noho ny tombany.
Ny
fiantohana izay mihoatra ny trosa, na izay natao miaraka amin’ny fepetra
avo vidy noho ny tombany, dia tsy foana : ahena fotsiny izy io araka
ny aikitrosa fototra.
Tsy
azo raiketana ho an’ny ampahan-trosa fotsiny izy io, ary miaraka amin’ny
fepetra latsa-bidy noho ny tombany.
And. 7
– Ivelan’ny voalazan’ny andininy faha-4 andalana voalohany, azo atao
ny miantoka olona iray izay efa nilatsaka ho mpiantoka. Mitondra ny
anarana ho mpanamarina ny antoka izany mpiantoka izany.
And.
8 – Ny mpiantoka dia afaka
miantoka ny ankibolany izay nataony amin’ny alalan’ny antoka atao amin’ny
fananana iray na maro amin’ireo fananany.
Azony
atao ny mametra ny ankibolany amin’ny tombam-bidin’ilay na ireo
fananana izay nanekeny izany antoka izany.
And.
9 - Tsy azo heverina ny
fiantohana
Mba
tsy ho tratry ny fanafoanana, tokony atao amin’ny fomba mazava ny
fifanarahana ataon’ny mpiantoka sy ny tompon-trosa.
And.
10 - Ny
fiantohana dia tokony raiketina an-tsoratra voasonian’ny roa tonta sy
misy ny filazana voasoratry ny mpiantoka mikasika ny vola farafahabetsany
iantohana soratana arak’isa sy an-tsoratra.
Raha toa ka misy
elanelana, ny fiantohana dia manan-kery hoan’ny sora-bola voalaza
an-tsoratra.
Raha
toa tsy nisy izany filazana sora-bola izany, ny mpiantoka, na amin’ny
endriny inona na inona, fa amin’ny fomba mazava sy tsy miolankolana
dia tokony hanambara amin’ny filazana nosoratana ny toetra sy ny
famerana ny aikitrosa nekeny.
Raha
toa ny mpiantoka tsy mahay na tsy afaka manoratra, atao amin’ny fomba
tsy iadian-kevitra na soratra notoavina ny soram-panekem-piantohana.
Amin’ny
mpivarotra, azo porofoina amin’ny fomba rehetra ny fiantohana.
And.
11 – Ankoatra ny renivola, ny fiantohana aikitrosa
dia miantoka izay kojakojan’ny trosa rehetra sy saram-pitakiana ny trosa
ao anatin’izany ireo taorian’ny fampilazana izay natao tamin’ny
mpiantoka.
Rehefa tsy
nanankim-bolana afa tsy ho an’ny mari-bola vaofetra amin’ny renivola
ny mpiantoka, ny ankibolana izay nataony dia tsy miantoka ny zana-bola sy
ny kojakoja.
And.
12 – Afa
tsy ireo fepetra mifanohitra voalaza mazava, ny fiantohana faobe an’ireo
trosan’ny ananan-trosa fototra natao tamin’ny endrika fiantohana ny
ankibolana rehetra, dia tsy mihatra afa-tsy amin’ny antoky ny trosa
nifanekena mivantana sy ny kojakojany. Mba tsy ho tratry ny fahafoanana,
izany dia tokony ifanarahana hoan’ny mari-bola izay feran’ny roa tonta amin-kalalahana, ao anatin’izany
ny renivola sy izay kojakoja rehetra.
Afa
tsy amin’ny fepetra mifanohitra, ny fiantohana faobe dia tsy miantoka ny
trosan’ny ananan-trosa fototra nisy mialoha ny vaninandron’ny
fiantohana,.
Afa
tsy amin’ny fepetra mifanohitra, azo havaozina ny fiantohana faobe
rehefa tratra ny fetra farany ambony amin’ny mari-bola. Tsy maintsy
soratana mazava ny fanavaozana : lazain-ko tsy voapandry
an-tsoratra izay rehetra famarafaran-teny amin’izany. Alohan’ny
hatratrarana ny fetra farany ambony amin’ny mari-bola niantohana, azo
atao amin’ny fotoana inona na amin’ny fotoana inona ny mangataka
fanafoanana ny fiantohana faobe.
Ny
ankibolana rehetra ny ananan-trosa niantohana teraka mialoha ny
fanafoanana ny fiantohana dia mijanona hiantohan’ny mpiantoka na dia
lasa tsy azo takiana raha tsy aorian’ny fiafaran’ny kaonty.
And. 13 – Mihatra amin’ny mpandova sy
ny tolorana lova sy ankibolan’ny mpiantoka raha toa ka nanaiky izany
ankibolana izany izy fony fahavelony.
And.
14 – Ny ananan-trosa voatery
maka mpiantoka dia tokony hanolotra iray izay manana antoka fananan-kaloa
afaka hamaly ny anton’ny aikitrosa.
Ny
fananan-kaloan’ny mpiantoka iray dia tombanana araka ny singa-fototra
rehetra mitambatra ho fananany.
And.
15 - Raha toa ka ny mpiantoka izay noraisin’ny tompon-trosa lasa tsy
nanan-kaloa, an-tsitrapo na didian’ny fitsarana, ny ananan-trosa dia tsy
maintsy manolotra iray hafa.
Izany
fitsipika izany dia azo tsy arahina amin’ny toe-javatra izay tsy
nanomezana ny fiantohana raha tsy amin’ny fifanarahana izay nanondro
olona iray ho mpiantoka ihany.
And.
16 - Ankoatra ny fanomezana
alalana omen’ny
tompon-trosa na ny fitsarana mahefa, ny mpiantoka dia tsy maintsy manondro
fonenana ao anaty fari-piadidian’ny fitsarana ambaratonga voalohany izay
tokony anaovany ny fiantohany .
Sokajy 2
Vokatry
ny fiantohana
Zana-tsokajy
1
Vokatra
eo amin’ny tompon-trosa sy ny mpiantoka
And.
17 – Lazain-ko iombonana ny
fiantohana.
Tsotra
ny fiantohana rehefa notapahina mazava tamin’ny alalan’ny fifanarahan’ny
andanininy sy ny ankilany, araky ny fombafomba na araky ny lalàna.
Afa
tsy amin’ny famarafaran-teny mifanohitra, ny mpanamarina ny fiantohana
dia miombon-andraikitra amin’ny mpiantoka.
And.
18 – Tsy
voatery handoa trosa ny mpiantoka raha tsy efa tsy afaka
mandoa ny trosany ny ananan-trosa fototra.
Tsy
afaka manao fanenjehana ny mpiantoka ny tompon-trosa raha tsy aorian’ny
fanerena handoa, nijanona tsy nisy vokany , nalefa tany amin’ny
ananan-trosa.
Ny
fanalavana ny fe-potoana nomena ny ananan-trosa fototra, dia tsy maintsy
ampahafantarin’ny ’ny tompon-trosa ny mpiantoka. Manan-jo handa
izany fanalavana izany izy ary hanenjika ny ananan-trosa mba hanerena
azy handoa na mba ahazoana antoka na fepetra vonjy maika ho
fitandrom-pananana.
Na
dia eo aza izay mety ho fepetra mifanohitra amin’izany, ny tsy
fanajana ny paik-andro nomena ny ananan-trosa dia tsy misy
fiantraikany amin’ny mpiantoka avy hatrany izay tsy azo terena handoa ny
trosa raha tsy amin’ny fotoana voatondro ao anatin’ny
fifanekem-piantohana.
Na
izany aza mihatra amin’ny mpiantoka ny fahataperan’ny fetr’andro,
raha, aorian’ny fanerena handoa, tsy manantateraka ny ankibolany
manokana izy amin’ny andro voatondro.
And. 19 – Ny tompon-trosa dia tsy
maintsy mampahafantatra ny mpiantoka, ny tsy fahavitan’ny ananan-trosa
ny aikitrosany, ny fahataperana na ny fanalavana ny fe-potoana ary
manondro ny tontalin’ny vola sisa tokony haloa amin’ny renivola, ny
zana-bola ary ny sarany amin’ny fotoana tsy fahavitana, tsy fisehoana
amin’ny andro voatondro na fanalavana ny fe-potoana.
Rehefa
faobe ny fiantohana, ny tompon-trosa dia tsy maintsy, ao anatin’ny
volana manaraka ny faran’ny isan-telo volana, mandefa any amin’ny
mpiantoka ny fipetraky ny trosan’ny ananan-trosa fototra izay milaza
mazava ny antony, ny paik’andro, sy
ny tetibidin’ny renivola, zana-bola,(commissions), sarany ary kojakoja
hafa tokony mbola aloa amin’ny faran’ny
isan-telo volana lasa, sady mampatsiahy azy ny fahafahana
manafoana araky ny fampiharana ara-baki-teny ny fepetra ao amin’ny
andininy faha-12 sy ity andininy ity.
Tsy
azo tohintohinina ny fepetra voatondron’ny andininy faha-27, raha toa
tsy vita ireo fomba fomba amam-pitsipika voalazan’ity andininy ity, ny
tompon-trosa dia tsy manampahefana hitaky amin’ny mpiantoka, ny
zana-bola tokony ho azo manomboka ny vaninandro ny fampahafantarana teo
aloha ka hatramin’ny vaninandro nandefasana ny fampahafantarana vaovao,
Lazain-ko tsy voapandry an-tsoratra izay rehetra famarafaran-teny
mifanohitra amin’ny fepetra voatondron’ity andininy ity..
And. 20 -
Tsy afaka manao fanenjehana ny
mpiantoka tsotra na iombonana ny tompon-trosa raha tsy mampiditra ny
ananan-trosa fototra ao anatin’ny ady.
And. 21
- Mitovy amin’ny andraikitry ny ananan-trosa fototra ny andraikitry ny
mpiantoka.
Raha
toa ka maromaro ny olona nirotsaka ho mpiantoky ny ananan-trosa iray amin’ny
trosa iray dia manan’andraikitra amin’ny trosa manontolo izy tsirairay
avy.
Ny
mpiantoka mpiombon’antoka dia tsy maintsy manantanteraka ny andraikitra
fototra mitovy fepetra ohatry ny ananan-trosa mpiombon’andraikitra.
And.
22 – Tsy manana tombon-tsoa
hiady hevitra ny mpiantoka mpiombon’andraikitra.
And.
23
– Amin’ny fanenjehana voalohany
atao azy, ny mpiantoka tsotra dia afaka mangataka hiady hevitra amin’ny
ananan-trosa fototra, afa tsy raha toa izy ka nilaza mazava fa
mitsoaham-pahana tsy hampiasa ny tombon-tsoa hiady hevitra,.
Amin’izany,
dia tokony ho tondroiny amin’ny mpiantoka ny fananan’ny ananan-trosa
fototra sy apetrany ho tahirizina ny vola ampy handoavana ny trosa
manontolo.
Ankoatr’izany
tokony aloany mialoha ny saran’ny ady hevitra na apetrany ho tahirizina ny vola ilaina nohamarinin’ny
fitsarana mahefa amin’izany.
And.
24
– Amin’ny fotoana rehetra izay
hanaovan’ny mpiantoka ny fanondrona fananana izay nomena alalana araka
ny andininy teo aloha, sy ny nanomezany ny vola sahaza hoa ny
fiadian-kevitra, ny tompon-trosa dia manan’andraikitra
amin’ny mpiantoka, arakaraka ny fananana voatondro, amin’ny tsy
fahadoavan-trosa ny
ananan-trosa fototra izay niseho noho ny tsy fisian’ny
fanenjehana.
And.
25
– Raha toa maromaro ny olona
nilatsaka ho mpiantoky ny ananan-trosa iray hoan’ny trosa iray, ny
tsirairay avy amin’izy ireo dia, raha tsy misy fifanarahana iarahan’izy
ireo na ny fitsoaham-pahana ataon’izy ireo amin’ny tombontsoa afahana
mizara, afaka mitaky amin’ny tompon-trosa ny hizarany mialoha ny
fitakiany, sy ny hitsinjarany ny anjara sy ny ampahany hoan’ny mpiantoka
tsirairay avy.
Raha
toa, amin’ny fotoana nampamoahan’iray taminireo mpiantoka ny fizarana,
nisy tsy nanan-kaloa, izany mpiantoka izany dia tompon’andraikitra
arakaraka izany tsy fananan-kaloa izany ; nefa izy kosa dia tsy azo
tadiavina intsony noho ireo tsy fananan-kaloa miseho aty aorian’ny
fizarana.
And.
26
– Ny tompon-trosa izay nizara
izy tenany ihany ary an-tsitrapo ny fitakiany dia tsy afaka intsony
miverina amin’izany fizarana izany, eny na dia nisy aza mpiantoka tsy
nanan-kaloa mialoha na tamin’ny fotoana nanapahany hevitra.
And.
27 – Ny mpiantoka na ny
mpanamarina ny finatohana dia afaka mitondra eo anatrehan’ny
tompon-trosa ireo fanasinganana mikasika ny trosan’ny ananan-trosa
fototra ary mety hampihena, hanafoana na hampihembotra ny trosa na eo aza
ny fepetra voalazan’ny andininy faha-6 sy ny andininy faha 19 andalana
faha 3 sy faha 4 sy ny vola natolotra ny ananan-trosa tamin’ny alalan’ny
fampiharana ny paik’ady iombonana momba ny fandiovan-trosa.
Ny
fiantohana tsotra na iombonana dia afaka rehefa tsy azo ampiasaina ho azy
intsony, nohon’ny hadisosany ny fisoloana amin’ireo zo sy antoky ny
tompon-trosa
Raha
toa ny zavatra iampangana ny tompon-trosa azo ferana amin’izany
fisoloana fotsiny, ny mpiantoka dia afaka arakaraky ny tsy fahampian’ny
antoka voatahiry.
Zana-tsokajy
2
Vokatra
eo amin’ny ananan-trosa sy ny mpiantoka
And. 28 –
Ny
mpiantoka dia tokony hampahafantatra ny ananan-trosa fototra na hampiantso
azy mivantana alohan’ny handovany ny trosa amin’ny tompon-trosa
mpanaraka.
And. 29 –
Ny mpiantoka izay nandoa dia afaka manao fitakiana any amin’ny
ananan-trosa fototra, na fantany na tsy fantany ny nanomezana ny
fiantohana. Izany fitakiana izany dia afaka atao na hoan’ny renivola na
ihany koa ho an’ny zanabola sy sarany lany nanomboka ny nampahafantarany
ny ananan-trosa fototra ny fanenjehana natao taminy.
Afaka
izy, ankoatr’izany, mitaky onitra mba ho fanonerana ny fahavoazana
vokatry ny fanenjehan’ny tompon-trosa.
Raha
toa ka nisy fiantohana ampahany, ny tompon-trosa dia tsy afaka, hoan’ny
ambiny, ahazo tombony hisafidy noho ny mpiantoka izay nandoa
sy nanao ny fitakiany mivantana. Lazain-ko tsy voapandry
an-tsoratra ny famarafaran-teny mifanohitra amin’izany.
And. 30 – Ny mpiantoka izay
nandoa ny trosa dia mandray ny zo rehetra izay nananan’ny tompon-trosa
tamin’ny ananan-trosa.
And. 31 – Raha toa nisy maromaro
ny ananan-trosa fototra miombon’andraikitra amin’ny trosa iray, ny
mpiantoka izay niantoka azy rehetra
dia afaka, amin’izy tsirairay avy, mitaky ny hamerenana ny tontalin’izay
efa naloany. Raha toa ny ananan-trosa voatery handoa trosa iarahana tokony
ho zarain’ny mpiantoka ny fitakiany.
And. 32 - Raha nandoa ny trosa nefa tsy nahapanfantatra na
nampiantso mivantana ny ananan-trosa fototra ny mpiantoka, dia tsy afaka
mitaky aminy izy :
-
raha tamin’ny fotoana nandoavany ny trosa na
taorian’izany fandoavan-trosa izany, ny ananan-trosa dia tsy afaka
nanambara ny fanafoanana ny trosa.
-
na raha nandoa ny trosany izy tao anatin’ny
tsy fahafantarana ny fandoavan-trosa nataon’ny mpiantoka.
Na
izany aza anefa, ny mpiantoka dia afaka mitaky aminn’y tompon-trosa ny
famerenana ny volany.
And. 33 -
Ny mpiantoka, na dia alohan’ny handovana trosa, dia afaka mitaky
amin’ny ananan-trosa, mba afahany mahazo onitra :
1° rehefa toriana eny aminy fitsarana izy mba handoa ny trosa ;
2°
rehefa tsy afaka mandoa trosa na tsy manan-kaloa ny ananan-trosa.
3°
rehefa tsy nanala azy amin’ny fandoavan-trosa tao anatin’ny fe-potoana
nifanarahana ny ananan-trosa ;
4°
rehefa lasa azo takiana ny trosa noho ny fahatongavanny fe-potoana izay
nifanarahana.
Zana-tsokajy
3
Vokatra
eo amin’ny samy mpiantoka
And. 34 – Rehefa maromaro ny
olona niantoka ananan-trosa iray mitovy ho an’ny trosa iray mitovy, ny
mpiantoka izay nandoa ny trosa dia afaka mitaky amin’ireo mpiantoka hafa,
arakaraky ny anjarany sy ny ampahany
tsirairay avy.
And. 35 – Ny fitakian’ny
mpanamarina ny fiantohana amin’ny mpiantoka namarinina dia tsy maintsy
manaraka ny fepetra ao amin’ny andininy 28 ka hatramin’ny 33.
Sokajy
3
Fanafoanana
ny fiantohana
And. 36 – Ny andraikitra izay
ateraky ny fiantohana dia foana araka ny antony mitovy aminy andraikitra
hafa izay voafaritry ny lalàna mikasika ny (théorie générale des
obligations).
Ny
fahafoanana ampahany na manontolo ny andraikitra fototra dia mitarika,
amin’ny lafiny mitovy, ny fahafoanan’ny ankibolan’ny mpiantoka.
Ny
fanovana ny andraikitra fototra amin’ny alalan’ny fanoloana ny
zavatra na ny antony ary ny fanovana ny fombafomba arahina na ny
antoka izay miaraka aminy, dia manafaka ny mpiantoka raha tsy nisy
fanekeny handefa ny fiantohany amin’ny trosa vaovao.
Lazain-ko
tsy voapandry an-tsoratra ny famafaran-teny mifanohitra nifanarahana
alohan’ny fanovana.
And. 37 – Ny fifangaroana misy eo
amin’ny ananan-trosa sy ny mpiantoka azy, rehefa mifandova izy ireo, dia
tsy manafoana ny fitakiana ataon’ny mpiantoka amin’ny mpanamarina ny
fiantohana.
And. 38 – Azo atohitry ny
mpiantoka amin’ny tompon-trosa ny fanasinganana rehetra an’ny
ananan-trosa izay mikasika ny trosa.
Nefa
izy dia tsy afaka manatohitra ireo fansinganana izay an’ny ananan-trosa
manokana.
And. 39 – Ny
mpiantoka dia afak’andraikitra rehefa ny fisoloana amin’ny zo, antoka
fanana-mitoetra, tombon-jo ny tompon-trosa dia tsy azo intsony hampiasaina
ho tombon-tsoan’ny mpiantoka., noho ny zavatra nataon’ny tompon-trosa
Foana
tsy misy ifandraisany amin’ny andraikitra fototra ny ankibolan’ny
mpiantoka :
1°
rehefa, tamin’ny fanenjehana izay natao azy, ny mpiantoka dia
nanapoitra fifandesena amin’ny trosany manokana ;
2°
rehefa ny tompon-trosa dia nanaiky nanolotra ny trosa amin’ny mpiantoka
irery.
3°
rehefa miseho eo amin’ny tenan’ny tompon-trosa sy ny mpiantoka ny
fifannjevona .
Lazain-ko
tsy voapandry an-tsoratra ny famarafaran-teny mifanohitra amin’ny
fepetra voalazan’ity andininy ity.
And. 40 – Ny fandraisana
an-tsitra-po, noraiketina an-tsoratra, izay nataon’ny tompon-trosa
tamina fanana-mitoetra na izay fananana hafa nentina handoavana ny trosa
fototra dia manafaka andraikitra ny mpiantoka, na dia aorian’izany resy
ny tompon-trosa. Ny famarafaran-teny mifanohitra amin’izany dia
lazain-ko tsy voapandry an-tsoratra.
Sokajy
4
Mpiantoka
didian’ny lalàna sy ny didian’ny fitsarana
And. 41 – Amin’ny fotoana
rehetra haneren’ny lalana na didim-pitsarana olona iray haka mpiantoka,
dia tsy maintsy mameno ny fepetra voatondron’ny andininy faha-14 sy 15
izy.
And. 42 – Afaka manao fametrahana
ho antoka sahaza izay tsy mahita mpiantoka.
And. 43 – Ny mpiantoka didian’ny
lalana na didian’ny fitsarana dia tsy afaka mangataka ny fiadian-kevitry
ny ananan-trosa fototra.
And. 44 - Ny mpanamarina ny
fiantohana didian’ny fitsarana dia tsy afaka mangataka ny
fiadian-kevitry ny ananan-trosa fototra sy ny mpiantoka.
TOKO
II
Ireo
antoka tsy miankina
And. 45 – Ny antoka tsy miankina
antsoina ihany koa antoka mahaleotena na antoka azo takiana avy hatrany
dia ny ankibolana anekena handoavam-bola, izay mianga amin’ny fifanekena
fototra ary natao mba ho fiantohana
ny fanatanterahana izany. Izany ankibolana izany dia adidy aman’andraikitra
mahaleotena ary miavaka amin’ny tsy fahafahana manatohitra ireo
fanasinganana avy amin’ny fifanekena fototra.
And. 46 – Ny antoka tsy miankina
dia afaka atao amin’ny alalan’ny taratasim-piantohana
na taratasim-piantoham-mpiantoka.
Ny
taratasim-piantohana dia fifanarahana iray izay amin’ny alalan’ny
fitakiana na torohevitry ny mpanome baiko, ny mpiantoka dia manaiky handoa
lelavola voafaritra mazava amin’ny nahazo tombontsoa araky ny fitakiana
avy hatrany ataon’ity farany.
Ny
taratasim-piantoham-mpiantoka dia fifanarahana
iray izay amin’ny alalan’ny fitakiana na torohevitry ny mpanome baiko,
ny mpiantoka dia manaiky handoa lelavola voafaritra mazava amin’ny
mpiantoka laharana voalohany antsoina hoe mpiantoka
sokajy voalohany araky ny fitakiana avy hatrany ataon’ity farany.
And. 47 – Ny
isam-batan’olona na fikambanana mizaka ny zo isam-batan’olona
dia afaka manao taratasim-piantohana sy taratasim-piantoham-mpiantoka.
And. 48 – Tsy azo heverina ny
taratasim-piantohana sy taratasim-piantoham-mpiantoka. Tsy maintsy
raiketina an-tsoratra izany ary ahitana, mba ialana amin’ny fahafoanana :
1°
Ny anarana entin’ilay taratasim-piantohana na
taratsim-piantoham-mpiantoka azo takiana avy hatrany ;
2°
Ny anaran’ilay mpanome baiko ;
3°
Ny anaran’ilay misitraka ;
4°
Ny anaran’ilay mpiantoka na ny mpiantoka azy ;
5°
Ny fiafanarahana fototra, ny asa na ny anton-javatra nahatonga ilay antoka ;
6°
Ny tetibidy farany ambony ny lelavola
iantohana ;
7°
Ny vanim-potoana hiafarana na ny anton-javatra mety hitarika ny hiafaran’ny
fiantohana ;
8°
Ny fepetra takian’ny fangataham-pandoavana ;
9°
Ny tsy fahazoan’ny mpiantoka na ny mpiantok’antoka ahazo tombontsoa
avy amin’ny fanasinganana mikasika ny mpiantoka.
And. 49 - Afa tsy amin’ny
fanarafaran-teny mifanohitra mazava, tsy azo afindra fitompom-pananana ny
zo ateraky ny antoka an’ny misitraka. Na izany aza, ny tsy fahazoana
mamindra ny fitompom-panana ny zo ateraky ny antoka dia tsy manohintohina
ny zon’ny misitraka hamindra fitompom-pananana ny tetibidin’
izay mety ho azony noho ny fifanekena fototra.
And. 50 – Ny
fiantohana sy ny fiantohana mpiantoka dia
manomboka manan-kery amin’ny vaninandro izay namoahana azy ireo
raha tsy hoe misy famarafaran-teny mikasika izany izay manondro vaninandro
hafa aoriana.
And. 51 – Ny mpiantoka sy ny
mpiantoka azy dia tsy azo
itanarahana ankoatra ny lelavola nifanarahana ao anatin’ny
taratasim-piantohana na ny tararatasim-piantoham-mpiantoka ary nanesorana
ny fandoavan-trosa teo aloha izay nataon’ny mpiantoka na ny mpanome
baiko izay tsy notoherin’ny misitraka.
And. 52 – Ny fangatahana
fandoavan-trosa dia tsy maintsy hatao an-tsoratra ataon’ny misitraka
ampanarahana ny taratasy voatondro ao anatin’ny taratasim-piantohana.
Izany fangatahana izany dia tokony hanondro fa ny mpanome baiko izay tsy
nahavita ny andraikiny tamin’ny misitraka ary ny anton’izany tsy
fahavitana izany.
Ny
fangatahana fiantohana ataon’ny mpiantoka dia tsy maintsy atao
an-tsoratra ampanarahana ny fanambarana an-tsoratra ataon’ny mpiantoka
izay milaza fa ity farany dia nahazo fangatahana fandoavan-trosa avy amin’ny
misitraka, izay mifanaraka amin’ny fepetra ao anatin’ireo
taratasim-piantohana sy taratasy fiantoham-mpiantoka. .
Izay
rehetra fangatahana fandoavan-trosa noho ny taratasim-piantohana na
taratasim-fiantoham-mpiantoka dia tsy mainsty atao fara-fahatarany amin’ny
vaninandro hataperan’izany, ampanarahana ny taratasy ilaina, eo amin’ny
toerana hanaovana ny fiantohana na ny fiantohana mpiantoka.
And. 53 – Raha toa ka miharihary
fa tafahoatra na misy fitaka ny fangatahana fandoavan-trosan’ny
misitraka :
- ny mpanome baiko dia afaka manao fanakana ny
fandoavan-trosa amin’ny mpiantoka na ny mpiantoka azy ;
- ny mpiantoka na ny mpiantoka azy dia afaka
manda ny fandoavna-trosa.
Mahefa hitsara izany raha toa tsy misy
fanakianana mari-pototra avy
amin’ny misitraka, ny mpitsara ny ady maika.
And. 54 – Ny mpiantoka na ny
mpiantoka azy izay nandoa trosa nilain’ny misitraka dia manana fitakiana
mitovy amin’ny an’ny mpiantoka na ny mpanome baiko.
And. 55 – Mitsahatra ny
fiantohana na ny fiantohana mpiantoka :
-
na amin’ny andro (calendaire spécifié) na
amin’ny fahataperan’ny fotoana voatondro ;
-
na amin’ny fampisehoan’ny mpiantoka na ny
mpiantoka azy ny taratasy manafaka voalaza ao anatin’ny
taratasim-piantohana na taratasim-piantoham-mpiantoka ;
-
na amin’ny alalàn’ny fanambarana
an-tsoratra ataon’ny misitraka manafaka ny mpiantoka sy ny mpiantoka azy
amin’ny andraikitr’izy ireo.
TOKO III
Taratasy
filazan-kevitra
And. 56 – Ny taratasy
filazan-kevitra, antsoina ihany koa hoe taratasy de(confort) na
taratasim-piahiana na taratasim-(recommandation) dia taratasy izay afahan’olon-kafa
milaza amin’ny tompon-trosa amin’ny teny azo ovana sy niniana natao ho
tsy dia mazava, ny faniriany hanohana ny ananan-trosany mba afahana
mamita ny ankibolany.
And. 57 - Raha toa tojo
fahasahiranana amin’ny fivoasana ny hevitry ny fanirian’ny nanao ny
taratasy, ny mpitsara dia handanjalanja sy hilaza araky ny zava-pantantra
eo am-pelatanany fa ny ankibolana ao anatin’ny taratasy dia azo heverina
ho fandraisan’andraikitra ara-moraly tsotra tsy manan-kery araky ny
lalàna, fiantohana tena izy na andraikitra hanao zavatra iray.
Amin’ny lafiny farany io, ho faritan’ny
mpitsara raha toa ny andraikitra ho fanomezana fitaovana na andraikitra
miantoka ny fanatanterahan-javatra no apetraka amin’ny nanao ny taratasy
filazan-kevitra.
LOHATENY
II
ANTOKA
ATAO AMIN’NY FANANANA
And. 58 – Na iza na iza nandray
andraikitra mivantana dia tsy maintsy manantontosa ny andraikiny amin’ny
alalàn’ny fananany manaraka na mitoetra, efa misy sy mbola ho avy.
And. 59 – Ny fananan’ny
ananan-trosa dia antoka iombonan’ny tompon-tsosany, ary ny vola takako
dia zaraina amin’izy ireo arakaraky ny fandraisana anjara, afa tsy raha
misy fepetra ara-dalàna ananan-tombony hisafidy aminy samy tompon-trosa.
And. 60 – Ny fepetra
ananan-tombony hisafidy dia ny tombon-jo sy ny antoka fanana-mitoetra.
And. 61 – Manaraka na mitoetra ny
antoka atao amin’ny fananana arakaraky ny fananana ampiharana azy.
Faobe
ny antoka rehefa atao amin’ny fananan’ny ananan-trosa rehetra na manaraka na mitoetra.
Manokana
ny antoka rehefa atao amin’ny fananana
izay nofaritana mba hiantohana trosa iray izay mifamatotra aminy.
And. 62 – Ny fametrahana ho
antoka dia fifanekena izay hanondrona fananana iray ho fiantohana ny
fandoavan-trosa.
TOKO
I
Antoka
atao amin’ny fanana-manaraka
And. 63 – Ny antoka atao amin’ny
fanana-manaraka dia mety arahina na tsy arahina fanesoram-pananana.
Sokajy
voalohany
Ny
antoka atao amin’ny fanana-manaraka misy fanesoram-pananana
Zana-tsokajy
1
Ny
zo mihazom-pananana
And. 64 - Ny
tompon-trosa izay mitana ara-dalàna
ny fananana dia afaka mihazona izany mandram- pandoavana tanteraka ny
tokony aloa aminy, ary izany dia tsy miankina amin’ny fisian’ny antoka
hafa natao tamin’io fananana io.
And. 65 – Tsy azo
hampiasaina ny zo mitam-pananana :
1°
raha tsy mialohan’ny
fandraisam-pananana;
2°
raha tsy misy , azo raisina ary azo takiana ny trosa ;
3°
raha tsy misy rohy mifandray tendro amin’ny
niandohan’ny trosa sy ny zavatra azonina.
And. 66 – Lazain-ko mitombona ny
fianfandraisan-tendro raha ny fihazonana ilay zavatra sy ny trosa dia
vokatra mivantana avy amin’ny fifandraisan-draharaha nisy teo amin’ny
tompon-trosa sy ny ananan-trosa. Lazaina fa araky ny lalàna na ara-tsaina
ny fifandraisan-tendro rehefa mfandray amin’ny tatitra araky ny lalàna
iray mitovy ny fihazonana fananana sy ny trosa. Lazaina kosa izy fa hita
vatana na ara-toe-java-misy rehefa teraka noho ny fihazonana ilay zavatra
ny trosa. Tsy maintsy mamoy ny zony ihazom-pananana ny
tompon-trosa raha nanolotra antom-pananana mifanentam-bidy azy ny
ananan-trosa.
Raha
toa tsy mahavoaray na ny fandoavan-trosa na antoka ny tompon-trosa, dia afaka mampiasa ny zony hanaraka sy
ananan-tombony hisafidy toy ny ampiharina
amin’ny antoka fana-manaraka izy, aorian’ny fampahafantarana ny
ananan-trosa sy ny tompon’ilay zavatra.
Zana-tsokajy
2
§1
- Antoka
fanana-manaraka
And. 67 – Ny fametrahana ho
antoka zava-manaraka iray no antsoina hoe antoka fanana-manaraka.
Izay rehetra fanana-manaraka hita vatana na tsy
hita vatana dia azo atao ho
antoka fanana-manaraka avokoa.
Ny
antoka fanana-manaraka dia manome zo ny tompon-trosa mba ho voaloa trosa
amin’ilay zavatra izay natao antoka, amin’ny alalan’ny tombon-jo sy
ny tombony hisafidty mihoatra amin’ireo tompon-trosa hafa.
And. 68 – Tsy misy ny tombon-jo
voatondro ao amin’ny andininy faha 67 raha tsy natao tamin’ny alalàn’ny
sora-panjakana na soratra an-trano voasoratra, misy ny fanambarana ny
lelavola efaina ary ny karazana sy ny toetry ny zavatra nomena ho antoka,
na filazana natovana milaza ny hatsarana, ny lanjany ary ny refiny.
And. 69 – Ny tombon-jo voalaza ao
amin’ny andininy teo aloha dia tsy azo atao amin’ny fanana-manaraka
tsy hita vatana toy ny trosa amin’ny fanana-manaraka, raha tsy atao amin’ny
alalàn’ny sora-panjakana na soratra an-trano, nosoratan ihany koa, ary
nampahafantarina ny ananan-trosa, tompon’ny trosa nomena ho antoka na
nekeny tao anatina taratasy tsy iadian-kevitra.
And. 70 – Amin’ny lafin-javatra
rehetra, ny tombon-jo dia tsy mitombona eo amin’ny antoka
fanana-manaraka raha tsy natao sy nijanona teo am-pelatanan’y
tompon-trosa, na olon-kafa ivelany nifanarahan’ny andinininy sy ankilany,
io antoka fanana-manaraka io.
And. 71 – Ny antoka
fanana-manaraka dia tsy azo omen’olon-kafa ivelany amin’ny anaran’ilay
ananan-trosa.
And. 72 – Raha tsy misy
fandoavan-trosa, ny tompon-trosa dia tsy afaka, mivarotra ny antoka
fanana-manaraka.
Mba
afahany mamindra tanana ilay fananana,tokony izy :
-
mangataka ny handidin’ny fitsarana ny ijanonan’io antoka
fanana-manaraka io aminy mba ho fandoavan-trosa sy mandram-pandoavana izay
tokony efaina aminy aorian’ny fanombanana ataon’ny mpahay ;
-
na andefa izany any aminy lavanty am-pahibemaso araky ny andininy faha 89
na ny andininy faha 88 raha ara-barotra ny antoka .
Lazain-ko
tsy voapandry an-tsoratra ;
- izay famarafaran-teny atao hoe fifanarahana
mialoha hanafoana avy hatrany atao eo am-panomezana ny antoka
fanana-manaraka, izay manome fahefana ny tompon-trosa handray sy hamindra
tanana ny antoka fanana-manaraka tsy araky ny fepetra voalaza etsy ambony. ;
-
izay famarafaran-teny atao hoe fepetra mamela hivarotra atao eo
am-panomezana ny antoka fanana-manaraka izay manome fahefana ny
tompon-trosa hivarotra ny fananana natao antoka tsy araky ny fombafomaba
voalaza etsy ambony.
And. 73 - Araky ny fitsipika
napetraky ny fifanekena na ny
andraikitra nifanarahana amin’ny ankapobeny, ny tompon-trosa dia
miantoka ny fahaverezana na ny fahasimban’ny antoka
fanana-manaraka izay miseho noho ny tsy fitandremany.
Ny
ananan-trosa dia tokony hanonitra amin’ny tompon-trosa ny vola lany
nilaina sy tokony nataony mba ho fihazonana ny antoka fanana-manaraka.
And. 74 – Raha toa ilay vola
takiana no nomena atao antoka fanana-manaraka, ary miteraka zana-bola
izany vola takiana izany, esorin’ny tompon-trosa amin’ireo zana-bola
ireo izay tokony aloa aminy.
Raha
toa ny trosa nanomezana ny vola takiana ho antoka iray tsy miteraka
zana-bola, ny fanesorana dia atao amin’ny renivolan’io trosa io.
And. 75 - Raha tsy hoe manararaotra
ny mpihazona ny antoka fanana-manaraka, ny ananan-trosa dia tsy afaka
mitaky ny famerenana izany raha tsy aorian’ny nandoavany tanteraka, na
ny renivola na ny zana-bola sy sarany, ny trosa izay nanomezana ny antoka
fanana-manaraka ho antoka.
Raha
misy avy amin’ny ananan-trosa, ary amin’io tompon-trosa io ihany,
trosa hafa iray nomena taorian’ny nanomezana
ny antoka fanana-manaraka, ary lasa azo takiana alohan’ilay trosa
voalohany, ny tompon-trosa dia tsy afaka miala amin’ny antoka
fanana-manaraka alohan’ny handoavana ny trosany iray na ilay hafa, na
dia tsy nisy fifanarahana natao ho fanaovana ny antoka fanana-manaraka ho
fandoavana ilay trosa faharoa.
And. 76 – Tsy mivaky ny antoka
fanana-manaraka na dia misy fizarana ny trosa amin’ireo mpandova na ireo
tolorana lova an’ny ananan-trosa na amin’ireo tompon-trosa.
Ny mpandova na ny tolorana lova an’ny
ananan-trosa, izay nandoa ny anjara ampahany amin’ny trosa, dia tsy
afaka mangataka ny famerenana ny ampahany amin’ny trosa, raha tsy efa
voaloa tanteraka ny trosa.
Toy
izany ihany koa, ny mpandova na ny tolorana lova an’ny tompon-trosa,
izay nandray ny ampahany tamin’ny trosa, dia tsy afaka mamerina ny
antoka fanana-manaraka ka izany dia tsy miteram-pahavoazana amin’ny
mpiray lova aminy izay tsy nahazo vola.
And. 77 – Ny tompon-trosa nahazo
antoka fanana-manaraka dia mitana na mampihazona ilay zavatra natao antoka
an’ilay olon-kafa ivelany nifanarahana mandra-pandoavana manontolo, ny
renivola, zana-bola sy saran’ny trosa izay nanomezana ny antoka.
Azo
ampiharina ny fepetra voalazan’ny andininy faha-87 andalana faha 2, raha
toa misy trosa iray na maromaro nitranga taorian’ny fanaovana antoka,
teo amin’ny ananan-trosa sy ny tompon-trosa.
And. 78 – Raha toa ka
nesorina teny aminy tsy araky ny faniriany ny antoka, ny
tompon-trosa dia afaka mitaky ilay zavatra natao antoka toa ny mpizaka
fanana ara-drariny.
§2
– Fepetra manokana
And. 79 – Ny ananan-trosa
izay manome ho antoka ny trosany amin’ny olon - kafa ivelany voalaza
anarana dia tsy maintsy manolotra ny taratasy fananany trosa
any amin’ny tompon-trosa nahazo
antoka ary mampahafantatra ny ananany trosa manokana ny fandefasana ny
trosany ho antoka. Raha toa tsy misy izany, afaka manao izany
fampandrenesana izany, ny tompon-trosa nahazo antoka.
Araky
ny fangatahan’ny tompon-trosa nahazo antoka, ny ananan-trosa nafindra
dia afaka mandray andraikitra handoa mivantana ny vola any aminy.
Mba tsy ho tratran’ny
fahafoanana, raiketina an-tsoratra izany ankibolana izany Amin’izany, ny
ananan-trosa nafindra dia tsy
afaka manatohitra amin’ny tompon-trosa nahazo antoka ny fanasinganana
izay mifototra amin’ny fifandraisany mivantana amin’ny tompon-trosany
manokana.
Na
izany aza, na dia tsy nandray andraikitra hanao izany aza izy, ny
ananan-trosa nafindra dia tsy maintsy, mandoa
vola mivantana any amin’ny tompon-trosa nahazo antoka, raha toa
izy ka, amin’ny andro tokony handoavan-trosa, tsy afaka manatohitra
fanasinganana na dia iray aza amin’ny tompon-trosany manokana na ny
tompon-trosa nahazo antoka.
And. 80 – Ny tompon-trosan’ny
ananan-trosa nafindra dia mbola tsy maintsy, izay iombonana amin’ity
farany, mandoa ny trosa natao antoka.
Ny tompon-trosa nahazo antoka izay nandray ny
fandoavan-trosa voafindra natao antoka dia tokony milaza izany amin’ny
manan-trosa aminy manokana.
And. 81 – Ankoatran’ny
fanoratana an-tsoratra manamarina ny antoka, ny fampahafantarana n ny
famindrana ny trosa ho antoka dia tsy ilaina amin’ny fametrahana ho
antoka ny taratasim-panana azo entin-tanana izay natao amin’ny alalàn’ny
famindrana tsotra.
And. 82 – Ny famindrana ny trosa
dia atao amin’ny alalàn’ny famindrana ho fanatanterahana antoka ho an’ny
taratasim-pananana manome baiko handoa vola, hoan’ny taratasim-pananana
milaza anaran’olona amin’ny alalàn’ny filazana ny antoka eo ambonin’ny
rejisitry ny antokon-draharaha namoaka izany.
And. 83 – Afaka
soratana eo ambonin’ny tapakila fametrahana ny taratasim-bola azo
amidy ny antoka. Omena ny tompon-trosa nahazo ny antoka io tapakila io ary
ny fanaovana ny antoka hampafantarina ilay antokon-draharaha nametrahana
izany izay tsy afaka mamerina ny taratasim-bola nomena amin’ny tompon’ny
tapakila raha tsy amin’ny fampisehoana an’io taratsay io na
didim-pitsarana manana ny herin’ny hoe tena vita mba ho fanoloana na
fandidiana ny famerenana.
And. 84 – Ankoatra ny
fanomezam-bola mialoha amin’ireo taratasim-bola izay ampiharana
ny fitsipika momba ny antoka, ny banky dia afaka , raha nomen-dalana hanao
izany izy ireo, manome vola hindramina haverina ao anatin’ny telo volana
amin’nireo taratasim-bola azo hamidy mifanaraka amin’ny sandam-mbola
izay azon’ny tompon-trosa nomena antoka, avadika vola, tsy misy
fombafomba, ny ampitson’ny fahataperan’ny fe-potoana,
raha tsy misy ny famerenam-bola.
And. 85 – Ny fanaovana antoka ny
entam-barotra izay afaka afindran’ny ananan-trosa tanana aminn’y
alalàn’ny tolotena, arahin’ entam-barotra natokan-toerana ho antoka,
handoa vola, taratasy filazana fitaterana amin’ny sambo, tapakila milaza
fitaterana na fadin-tseranana, dia atao araky ny fepetra manokana an’ireo
taratasim-bola na taratasy tsirairay avy.
And. 86 -
Ny fananana tsy hita vatana dia atao antoka araky ny fepetra
voatondro ny rijan-teny manokana an’izy ireo tsirairay avy. Raha toa tsy
misy fepetra araky ny lalàna
na fifanarahana mifanohitra, ny fanomezana an’ny tompon-trosa ny
taratasim-pananana izay manamarina ny fisian’ny zo dia midika ho
fanalana andraikitra ny
nanome ny antoka.
§3
– Fepetra manokana ho an’ny antoka momba ny varotra
And. 87 – Azo hamarinina amin’ny
olon-kafa toy ny amin’ny olona mpivarotra, araky ny fepetra voatondron’ny
Fehezan-dalàna mikasika ny varotra, ny antoka izay omena
mpivarotra, na olona tsy mpivarotra, hoan’ny asam-barotra.
Lazain-ko
mizaka ny entam-barotra ny
tompon-trosa, rehefa mihazona izany, ao anaty mangazay,
na sambo, any amin’ny fadin-tseranana na ao anaty fitehirizana
entana an’ny fanjakana, na raha, alohan’ny ahatongavany, efa nanaovana
fandraisam-pananana tamin’ny alalàn’ny taratasy milaza fitaterana
amin’ny sambo na taratasim-pitanterana..
And. 88 – Ho fandinganana ny
andininy faha 89, raha toa tsy misy fandoavan-trosa amin’ny andro
nifanarahana, ny tompon-trosa na dia tsy manana taratasy manan-kery toy ny
tena vita, dia afaka mampanao ny lavanty ampahibemaso ny zavatra nomena ho
antoka, valo andro aorian’ny fampandrenesana tsotra ataon’ny
ananan-trosa sy amin’ny olon-kafa nanome ny antoka, raha toa misy izany.
Ny
fivarotana ankoatry ireo izay ny mpiasa
amin’ny fanakalozam-bola irery ihany no manao azy dia azo atao
amin’ny alalàn’ny fikambanan’ny vadin-tany, izay tsy ilàna ny
fanendrena voadidin’ny fitsarana azy ireo .
Lazain-ko
tsy voapandry an-tsoratra, izay rehetra famarafaran-teny izay manome
alalàna ny tompon-trosa haka na hamindran-tanana ny antoka tsy natao
araky ny fombafomba tsy maintsy arahina voalaza etsy ambony.
§4
– Ny vokatry ny fanomezana antoka
And. 89 – Mba tsy hanohintohinina
ny fepetra voatondron’ny andininy faha- 88
voalaza etsy ambony, raha toa tsy misy fandoavan-trosa amin’ny
fe-potoana nifanarahana, ny
tompon-trosa nahazo antoka manana
taratasy azo ampiharina, dia afaka, valo
andro aorian’ny fenerena
handoa vola tsy nahitam-bokany natao an’ny ananan-trosa, ary raha
ilaina, ny olon-kafa ivelany izay nanome ny antoka. :
-
Na mampanao lavanty noterena an’ilay zavatra natao antoka araky ny
fepetra voatondron’ny andinindininy
mandamina ny lalàna momba ny fanatanterahana didim-pitsarana.
-
Na mangataka ny handray ny
antoka amin’ny alalàn’ny didy miraikitra amin’ny fangatahana tsotra, arakaraky ny vola tokony aloa ary aorian’ny
fanombatombanana manaraka ny sandam-bola na
araky ny filazan’ny mpahay.
And.
90
– Rehefa vola takiana no zavatra
natao antoka ;
–
raha toa ny fe-potoana handoavana ny
vola takiana natao antoka lasa alohan’ny ny fe-potoana
handoavana ny trosa nanomezana
antoka, ny tompon-trosa nahazo ny antoka dia
afaka mandray ny
tetibidin’ny renivola sy ny zana-bola, raha tsy misy
famarafaran-teny mifanohitra amin’izany.
2
– raha toa ny fe-potoana hanefana ny trosa nanomezana antoka lasa alohan’ny
fe-potoana hanefana ny vola takiana natao antoka, ny tompon-trosa nahazo
ny antoka dia tsy maintsy miandry ny fe-potoana hanefana an’ity farany
mba ahazoana ny tetibidy.
Raha
tsy misy fifanarahana mifanohitra,
ny tompon-trosa nahazo antoka dia mandray ny zana-bola izay esoriny amin’ny
vola tokony aloa aminy, renivola
sy ny zana-bola.
Amin’ny
lafin-javatra iray na hafa, ny tompon-trosa nahazo ny antoka dia mandray
ny teti-bidin’ny vola takiana nomena ho antoka tsy tohinina ny tsy
maintsy hiantohany amin’ny maha solontena azy ny
mihoatra voaray izay tombontsoan’ny nanome ny antoka.
Azo
takian’ny tompon-trosa
nahazo ny antoka ny taratasim-bolam-barotra nomena natao antoka.
And.
91
– Ny tompon-trosa dia manana
tombon-jo amin’ny vidin’ilay
zavatra namidy na amin’ny vola onitra avy amin’ny fiantohana raha misy
fahaverezana na fahasimbana, arakay ny tetimbidin’ny vola takiana
niantohana na renivola na zana-bola.
Mampiasa
ny zo ananan-tombony izy
araky ny fepetra mikasika ny fitsinjarana sy ny fisokajiana ny antoka izay
voatondron’ny andininy 219. Raha toa maromaro ny tompon-trosa nahazo ny
antoka, alahatra izay ireo araky ny fanoratana am-boky ny antoka mifanesy
na, raha tsy misy fanoratana, araky ny filaharana nanomezana ny antoka.
And.
92
– Afa tsy raha misy fepetra
mifanohitra, ny tompon-trosa manana antoka dia tsy afaka mampiasa ilay
zavatra efa nanaovana ankibolana na handray ny
vokatra aterany.
Raha
toa izy nahazo alalàna. handray ny vokatra, afa tsy raha misy
famarafaran-teny mifanohitra, tsy maintsy esoriny amin’izay tokony aloa
aminy na zana-bola na renivola.
Ampiharina
ny andininy faha-90, rehefa vola takiana ilay zavatra natao antoka.
And.
93
– Tokony hitandrina ilay zavatra natao antoka sy hiantoka ny fihazonana zany
toy ny izay ataon’ny mpihazona entana mandray karama, ny tompon-trosa na
olon-kafa ivelany nekena hihazona. Raha toa mitady ho simba ilay zavatra,
ary amin’ny alalàna omen’ny mpitsara ny ady maika, afaka hamidin’ny
tompon-trosa na ny olon-kafa ivelany nekena hihazona izany, ary afindra
amin’ny vidiny ny vokatr’ilay antoka.
And.
94
– Mpiombon’antoka amin’ny
tompon-trosa nahazo ny antoka, noho ny tsy fanatanterahana ny andraikitra
voatondro ao amin’ny andininy faha 92 sy 93 , ny olon-kafa ivelany
nekena ihazona ny antoka sy, raha ilaina, ny mpandray tsy ara-drariny ny
zavatra efa natao antoka.
And.
95
– Averin’ny tompon-trosa nahazo
ny antoka ilay zavatra miaraka amin’ny kojakojany rehetra, rehefa voaloa
manontolo aminy ny renivola sy ny zana-bola ary ny sarany.Tokony averin’ilay
nanome antoka amin’ny tompon-trosa nahazo ny antoka ny vola lany nilaina
tsy mantsy natao noho ny fihazonana ilay antoka.
Ny
fanomezana ho antoka zavatra azo ampiasaina dia manome alalàna ny
tompon-trosa hamerina zavatra mitovy lenta aminy.
And.
96
– Mifarana ny antoka rehefa foana
tanteraka ny aikitrosa nanaovana azy.
And.
97
– Mifarana ny antoka ary
tsy miankina amin’ny aikitrosa niantohana:
a)
raha toa ilay zavatra naverina an-tsitrapo amin’ny ananan-trosa na ilay olon-kafa ivelany nanome ny antoka ;
b)
rehefa nodidian’ny fitsarana ny famerenana noho ny hadisoan’ny
tompon-trosa nahazo antoka, afa tsy raha misy fanendrena
mpikarakara fananana natao ho tehirizina izay ahazo andraikitr’olon-kafa
ivelany nekena hihazona ny antoka.
Zana
– tsokajy 3
Ny
famindram-pitompoana fizakam-pananana arahim-pamerenana
§1
– Fepetra ankapobeny
And. 98
– Mihatra amin’ny fananana sy zo tsy hita vatana, tsy ao antin’nizany
ny fananana sy fanana-mitoetra hita vatana, ny fepetra voalazan’ity zana-tsokajy ity.
And.
99
– Ny famindram-pitompoana
fizakam-pananana arahim-pamerenana dia midika ho an’ny ananan-trosa, ny
famindrana ny fizakana ny fananany sy zony tsy hita vatana, ho fiantohana
ny vola nalaina mialoha na ny trosa izay nomena azy, ny tompon-trosa amin’izany
mandray andraikitra hamerina ny fototr’ilay antoka, rehefa voaloa ny
volany
And.
100
–
Tsy azo heverina ny famindram-pitompoana fizakam-pananana
arahim-pamerenana, tsy maintsy ambara mazava izy io.
Ny
fifanarahan’ny roa tonta dia manondro ny fananana sy ny zo izay anton’ny
famindram-pitompoana fzakam-pananana arahim-pamerenana.
§2
– Fepetra manokana
And. 101
– Izay mety trosa omen’ny antokon-draharaha mpampisam-bola ny
isam-batan’olona na fikambanana mizaka zo isam-batan’olona dia afaka
manome tombony ho an’io antokon-draharaha io, amin’ny fanolorana ihany
ny taratasy mitanisa ny andinindinin-trosa, amin’ny famindram-pitompoana
na fametrahana ho antoka ataon’ny mpisitraka ny trosa, izay vola takiana
ateraky ny asa
aman-draharahan’ity farany sy izay
azoniny amin’ny olon-kafa ivelany.
Azo
hafindra fitompoana na apetraka ho antoka :
a)
ireo vola takiana azo alaina sy azo takiana, na dia amin’ny
fahatongavan’ny fe-potoana aza ;
b)
ireo vola takiana vokatry ny sora-panekena efa natao na hatao fa
saingy na, ny tetibidiny na ny andro hitakiana ny vola tsy mbola
voatondro.
And. 102
– Ny taratasy mitanisa ny andinindinin-trosa voatondro etsy amin’ny
andininy teo aloha dia tsy maintsy misy ireto filazalazana manaraka ireto
:
1°
ny anaram-pikambanana, araka izay fisehoan-javatra, “ taratasy
famindram-pitompoana trosa momb any asa” na “taratasy fametrahana ho
antoka volatakiana momba ny asa ” ;
2°
ny filazana fa ampiharina amin’ny
taratasy natao ny fepetra voalazan’ity lalàna ity ;
3°
ny anarana na ny anaram-pikamban’ny antokon-draharaha mpampisambom-bola
mpisitraka ;
4°
ny fanondroana na ny
fitsinjarana isan-olona ny vola takiana nafindra fitompoana na natolotra
antoka na ireo singa-fototra izay mety ho hanaovana izany fanondroana
izany na io fitsinjarana isan’olona io, fa indrindra amin’ny
fanondroana ny ananan-trosa, ny toerana handoavan-trosa, ny tetibidin’ny
vola takiana na ny tombany sy, raha misy, ny fe-potoana handoavana azy ;
5°
raha sendra izany, ny fanondroana ireo antoka rehetra izay miantoka ny
vola takiana tsirairay avy.
And. 103
– Soniavin’ny mpamindra fitompoana ny taratasy mitanisa ny
andinindinin-trosa. Soratana tanana na amin’ny alalàn’ny fomba tsy
atao tanana fa kosa manana fiaviana azo antoka
sy tsy azo toherina ny sonia apetraka.
Azo
soratana amin’ny anaran’olon-kafa ny taratasy mitanisa ny
andinindinin-trosa.
Soratan’ny
mpandray fitompoana ny vaninandro.
And. 104
– Rehefa natao tamin’ny alalàn’ny
fomba mampiasa solosaina afahana mamantatra azy ny famindrana ny
vola takiana nafindra tompo na nomena ho antoka, ankoatra ireo
filazalazana voatondro ao amin’ny 1 sy 2 ary 3 ny andininy faha 102, ny
taratasy mitanisa ny andinindinin-trosa dia afaka manondro fotsiny ihany,
ny fomba izay namindrana azy ireo, ny isan’izy ireo ary ny tetibidiny
ankapobe.
And. 105 –
Raha toa misy fanoherana ny fisiana na ny famindrana ny iray amin’ireo
vola takiana, ny mpamindra fitompoana dia afaka manaporofo amin’ny fomba
rehetra fa ny vola takiana izay anaovana fanoherana dia tafiditra ao
anatin’ny tetibidy ankapobe voalaza ao anatin’ny taratasy mitanisa ny
andinindinin-trosa.
And. 106
– Tsy manan-kery ho toy ny taratasy famindram-pitompoana
na fametrahana ho antoka ny vola takiana momba ny asa araky ny
hevitry ity lalàna ity ny taratasy mitanisa ny andinindinin-trosa, raha
toa tsy tanteraka ny iray amin’ireo filazalazana voatondro ao amin’ny
andininy faha 102.
And. 107
– Ny famindrana fitompoana ny vola takiana dia manome ny fitompoana ho
an’ny mpandray fitompoana ny fizakana ny vola takiana nafindra
fitompoana, na dia natao ho antoka sy tsy nisy fifanarahana eo aminn’y
vidiny ny famindram-pitompoana.
Afa
tsy raha misy fifanarahana mifanohitra, mpiombon’antoka amin’ny
fandoavana ny vola takiana nafindra fitompoana na nomena ho antoka ny
nanao sonia ny taratasy famindram-pitompoana.
And. 108
– Tsy azo afindra afa tsy amina antokon-draharaha mpampisambo-bola hafa
ny taratasy mitanisa ny andinindinin-trosa.
And. 109
– Manomboka manan-kery amin’ny andaniny sy ny ankilany sy azo atohitra
amin’ny olon-kafa ivelany amin’ny vanin’andro voasoratra eo amin’ny
taratasy mitanisa ny andinindinin-trosa ny famindram-pitompoana na ny
fametrahana ho antoka.
Manomboka
amin’io vaninandro io, ny olona manan-draharaha ao amin’ny
antokon-draharaha mpampisambo-bola nahazo ny amin’ny taratasy mitanisa
ny andinindinin-trosa dia tsy afaka manova ny fivelaran’ny zo
mifandraika amin’ny trosa izay soloin’io taratasy mitanisa ny
andinindinin-trosa io, raha tsy misy alalana omen’io antokon-draharaha
io..
Afa
tsy raha misy fifanarahana mifanohitra, ny fanolorana ny taratasy mitanisa
ny andinindinin-trosa dia mitarika avy hatrany ny famindrana ireo antoka
izay hiantohana ny vola takiana tsirairay avy.
Raha
toa misy fanoherana ny vaninandro voalaza ao amin’ny taratasy mitanisa
ny andinindinin-trosa, manaporofo amin’ny fomba rehetra ny fahamarinana’i
vaninandro io ny antokon-draharaha mpampisambo-bola.
And. 110
– Ny antokon-draharaha mpampisambo-bola dia afaka, amin’ny fotoana
rehetra, mandrara ny ananan- trosa nafindra fitompoana na napetraka ho
antoka mba tsy handoa vola amin’ny nanao sonia ny taratasy mitanisa ny
andinindinin-trosa.
Ny
fampahafantarana dia atao amin’ny alalàn’ny taratasy tsy very mandeha
ampanarahana fangatahana filazana fandraisana na amin’ny fomba afa
mamela porofo an-tsoratra. Manomboka amin’io fampafhafantarana io, ny
ananan-trosa dia tsy afa-trosa araka ny tokony ho izy raha tsy any amin’ilay
antokon-draharaha mpampisambo-bola.
And. 111
– Araka ny fangatahan’ny antokon-draharaha mpampisambo-bola nahazo ny
taratasy mitanisa ny andinindinin-trosa, ny ananan-trosa dia afaka mandoa
ny trosa aminy mivantana. Mba tsy ho tratra ny fahafoanan izany ankibolana
izany dia raiketina an-tsoratra atao hoe : “Taratasim-panekena ny
famindram-pitompoana na fametrahana ho antoka na trosa momba ny asa”.
Amin’izany toe-javatra izany tsy azo atohitry ny ananan-trosa amin’ny
antokon-draharaha mpampisambo-bola ireo fansinganana mifototra amin’ny
fifandraisany manokana amin’ilay nanao sonia ny taratasy mitanisa ny
andinindinin-trosa, raha tsy antokon-draharaha mpampisambo-bola.nanao
izany tamin-pahalalàna ka nitera-pahavoazana ho an’io ananan-trosa io,
teo am-pahazahoana na teo am-pandraisana ny vola takiana.
Sokajy
2
Ny
antoka atao amin’ny fanana-manaraka tsy misy fanesoram-pananana
And. 112
- Ny antoka atao amin’ny fanana-manaraka tsy misy fanesoram-pananana dia
ahitana ny antoka nifanekena sy ny tombon-jo
Zana-tsokajy
Ny
antoka nifanekena
And.
113
-
Ny
antoka nifanekena dia ahitana :
1.
ny antoka fanana-manaraka tsy misy fanesoram-pananana.
2.
ny famerana ny zom-pananana
3.
ny fitrosam-bola ifanaraham-panofana
And. 114
- Soratana ao amin'ny boky isoratan’ny mpivarotra sy ny
fikambanam-barotra, ny antoka amin'ny fananana manaraka mikasika ny hana
enti-mihetsiky ny orinasa voatery misoratra ao amin’ny boky araka ny
lalàna momba ny mangaraharan'ny orinasa
§
1. Ny antoka tsy misy fanesoranan amin'ny tena
And. 115
- Mety hametrahana antoka, tsy misy fanesoram-pananana amin'ilay
ananan-trosa:
1.
ny fitaovana eo amin'ny asa sy ny fiarakodia
2.
ny akora atao entana fiandry sy ny entana
3.
ny tokotanim-barotra
4.
ny anjara renivola
5.
ny zon'ny mpanao taozavatra
A.
Fametrahana ho antoka ny fitaovam-piasana sy fiarakodia
And. 116 -
Ny fitaovana natao ho fampitaovana ny mpividy mba ho fanatanterahany ny
asany, na vao izany na efa niasa, dia azo hanaovana fametrahana ho antoka
ha an'ny tombon-tsoa ny mpivarotra.
Io
antoka io ihany dia mety omena olon-kafa ivelany niantoka ny ankibolan’ny
mpandray eo anatrehan’ny ny mpivarotra alalan'ny fiiantohana, na
solovaika, na rehefa mety ho ankibolana hafa, ka mitovy vontoatiny, na
olona nampindrana ny vola ilaina amin'ny fividianana.
And. 117
- Ny fitaovana tafiditra anaty tokotanim-barotra dia mety apetraka ho
antoka miaraka amin'ny singa-fototra na misaraka aminy, ivelan'izay mety
ho fivarotana.
And. 118
- Ny fepetra ampiharina amin'ny fametrahana ho antoka ny fitaovam-piasana
dia mihatra koa amin'ny firakodia. Voatery tsy maintsy manao filazana
fandehanana sy misoratra ara-panjakana, na inona na inona hizoran'ilay
fividianana.
And. 119
- Raha toa ny vola takiana nanomezana antoka ka miseho amin'ny alalan'ny
taratasim-bola azo varotana, ny fampitana ny taratasim-bola dia mitarika
ny famindrana ny fametrahana ho antoka, ka tsy ilaina fampahafantarana ny
besinimaro, raha toa ny famoronana ny taratasim-bola ka voatondro ao
amin'ny taratasy mirakitra ny fametrahana ho antoka sy voasoratra ao anaty
boky isoratan'ny mpivarotra sy ny fikammbanam-barotra.
And. 120
- Ny fametrahana ho antoka dia tsy maintsy atao amin'ny alalan'ny taratasy
tsy iadian-kevitra, notoavina, na nosoratana an-trano voasoratra
ara-dalàna anaty boky. Tsy maintsy ahitana ireto filazana manaraka ireto
izany , mba tsy ho tratry ny fahafoanana:
1.
ny fanampin'anarana, anarana, fonenana, sy ny asan'ny andnininy sy ny
ankilany, ary raha toa ilaina izany, ny an'ilay olon-kafa ivelany
mangataka fanoratana;
2.
ny filazalazana ny momba ilay fitaovana natao antoka afahana mamantatra
azy, ny fanondroana ny toerana misy azy sy ny filazana, raha ilaina izany,
fa io fitaovana io dia azo hafindra toerana.
3.
ny tentim-bidin'ny vola takiana nanomezana antoka ;
4.
ny fepetra afahana mitaky ny trosa fototra sy ny zana-bola;
5.
Ho fampitana ny tombontsoan'ny mpividy, rehefa misy fandefasana
taratasim-bola azo varotana, famarafaran-teny manondro io fandoavam-bola
io;
6.
ny fanondroana fonenan'ny mpividy ao amin'ny fari-piadidian'ny
fitsarana misy ilay boky isoratan'ny mpivarotra sy ny fikambananm-barotra
nahavoasoratra ilay mpividy.
And. 121
- Ny fametrahana ho antoka ny fitaovana sy ny fiarakodia dia tsy misy
fiantraikany raha tsy voasoratra ao amin'ny boky isoratan'ny mpivarotra sy
ny fikambanan-barotra raha toa ireo voalaza ireo ka tafiditra amin'ny hana
enti-mihetsiky ny tranombarotra voatery tsy maintsy misoratra.
And. 122
- Momba ny fiarakodia voatery manao filazana fandehanana sy misoratra
ara-panjakana, ny fametrahana ho
antoka dia tsy maintsy soratana ao amin'ny taratasy ara-panjakana manome
alalàna handeha sy hosoratana.
And. 123
-Ny ananan-trosa dia tsy afaka mivarotra manontolo na ampahan’ny
fitaovana nanaovana fametrahana ho antoka raha tsy misy fanomezan-dalana
mialoha avy amin'ny tompom-trosa nahazo fametrahana ho antoka, na rehefa
tsy misy izany, raha tsy misy fanomezan-dalana avy amin'ny fitsarana.
Raha
tsy nisy io fifanarahana io na io alalana avy amin'ny fitsarana io, ka
nisy fivarotana ilay fitaovana nanaovana fametrahana antoka, ny trosa dia
azo takiana avy hatrany.
And. 124
- Raha tsy nisy fandoavam-bola amin'ny fe-potoana nifanarahana, ny
tompom-trosa nahazo fametrahana ho antoka dia afaka mampiasa ny zo afahana
manaraka ary miroso amin'ny fivarotana ny fitaovana sy ny fiarakodia araka
ny fepetra hita ao amin'ny andininy 88.
Raha
toa ny fitaovana nametrahana antoka natao antoka miaraka amin'ny singa
fototry hafan’ny ny tokotanim-barotra ho an'ny tompon-trosa iray tsy
miova, dia ampiharina koa ny fepetra hita ao amin'ny andininy 89, mikasika
ny fitaovana nametrahana antoka.
And. 125
- Ny fanoratana ny fametrahana ho antoka dia miantoka zana-bola taona roa
mitovy laharana amin'ny renivola. Manana zo ananan-tombony izay ampiasainy
araka ny fepetran'ny andininy faha 219, ny tompon-trosa nahazo fametrahana
antoka.
And. 126 –
Mihatra ny andininy 116 ka hatramin'ny 125, izany dia tsy manohintohina ny
lalàna momba ny mangaraharan’ny orinasa.
B - Fametrahana ho antoka ny entana fiandry
And.
127 - Ny akora, ny vokatry ny fitrandrahana eo amin'ny fambolena
sy ny taozavatra, ny entana natokana hamidy dia mety apetraka ho antoka,
tsy misy fanesoram-pananana.
Ny fanolorana ho
fametrahana antoka fikambanam-javatra azo soloina voafartra dia voamarika
amin'ny alalan'ny fandefasana taratasy filazana ny fametrahana ho antoka.
And. 128
- Ny fametrahana ho antoka entana fiandry dia atao amin'ny alalan'ny
taratasy tsy iadian-kevitra na natao an-trano voasoratra ara-dalana. Mba
tsy ho tratry ny fahafoanana, ilay taratasy mirakitra ny fametrahana ho
antoka dia tsy maintsy ahitana ireto filazana manaraka ireto:
1.
ny anarana, fanampin'anarana, fonenana sy asan'ny andaniny sy ny
ankilany, ary raha ilaina izany ny anarana nisoratana ao amin'ny boky
isoratan'ny mpivarotra sy fikambanam-barotr'ilay ananan-trosa izay midika
ho fametrahana ho antoka.
2.
ny fanoritana mazava ilay fananana napetraka
ho antoka afahana mamantatra azy amin'alalan'ny karazany, ny
toetoetrany, ny habetsany, ny vidiny sy ny toerana misy azy.
3.
ny anaran'ilay mpiantoka nanao ny fiantohana ny loza ateraky ny afo
sy ny fahapotehana, ny entana fiandry natao antoka sy ny trano nametrahana
azy.
4.
ny tetim-bidin'ny vola takiana nanomezana antoka
5.
ny fepetra hitakiana ny trosa fototra sy ny zana-bola
6.
ny anaran'ny banky itoeran'ilay taratasy milaza ny fametrahana ho
antoka.
And. 129 - Tsy misy fiantrainkany ny fametrahana ho antoka ny
entana fiandry raha tsy voasoratra ao anaty boky isoratan'ny mpivarotra sy ny fikambanam-barotra izany.
Ny fanoratana
dia mihazona ny zon'ny tompom-trsoa nametraka antoka mandritry ny
herintaona miantomboka eo amin'ny vanin'androny; mifarana ny vokany raha
toa tsy nisy ny fanavaozavana mialohan’ny fifaranan'ny fe-potoana.
And.
130 -Ny
taratasy filazana ny fametrahana ho antoka natolotry ny mpiraki-draharaha
ho an'ilay ananan-trosa taorian'ny fanoratana dia ahitana mazava:
1.
ny soratra hoe: fametrahana ho antoka ny entana fiandry;
2.
ny andro nanomezana azy izay mifanandrify amin'ny andro nanoratana ao
amin'ny rejistra;
3.
ny laharana nanoratana tao amin'ny rejistra misy ny fifampitohizan'ny
andro;
4.
ny sonian'ny ananan-trosa
Omen'ny
ananan-trosa ilay tompon-trosa izy io amin'ny alalan'ny fampitana
taratasim-bola voasonia sy misy vanin'andro.
Ny
taratasy filazana ny fametrahana ho antoka nalefa arak'izany dia azo
ampitàna sy atao tan-tsoroka, araka ny fepetra mitovy amin'ny
anto-tsorabola, ka mitovy ny vokany.
Tsy
manan-kery izy io raha tsy telo taona miantomboka amin'ny vanin'andro
nandefasana azy, raha tsy hoe nisy fanavaozana.
And. 131
– Ny ananan-trosa nandefa ilay taratasy filazana ny fametrahana antoka
dia manana andraikitra amin’ny entana fiandry nakinina amin’ny
fiambenany sy fiahiany.
Mametra-teny
izy fa tsy hampihena ny vidiny entana fiandry napetraka ho antoka sy hanao
fiantohana azy ireo amin’ny mety ho fahapotehana. Raha toa misy fihennan’ny
tomban-bidin’ny antoka, azo takiana avy hatrany ny trosa, ary raha toa
tsy voaloa izy io, dia ampiharina any andininy 133.
Ataony
vonona mandrakariva ho an’ny tompom-trosa sy ny banky nandray azy ny
mombamomban’ny entana fiandry napetraka ho antoka sy ny kaontin’ny
kajy rehetra mikasika izany. Afaka foana mampanao izay ahitana ny
mombamomba ny entana fiandry natao anto-bola, ny tompon-trosa sy ny banky
nandray azy.
And.
132
–Mihazona
ny zo hivarotra ny entana fiandry napetraka ho antoka ny ananan-trosa dia
; tsy afaka manatitra ny entana lafo izy raha tsy mametraka ny vidin’ireo
any amin’ny banky nandray azy. Ampiharina ny andininy faha 133 raha tsy
nisy io fametraham-bola io, ka izany dia tsy misakana ny fenenjehana any
amin’ny ady heloka noho ny fanodinkodinana entana napetraka ho antoka.
And.
133
–
Raha toa tsy nisy fandoavana ilay trosa amin’ny fotoana
nifanarahana, ilay tompon-trosa na ilay mitondra ny taratasy filazana ny
fametrahana ho antoka dia miroso amin’ny fivarotana ny entana fiandry
napetraka ho antoka araka ny fepetran’ny andininy faha 88.
Ilay
tompon-trosa na ilay mitondra ny taratasy filazana ny fisian’ny
fametrahana ho antoka dia manana, eo amin’ny entana fiandry napetraka ho
antoka, zo ananan-tombony isafidy izay ampiasainy araka ny andininy faha
219.
And.
134
–
Mihatra ny andininy 127 ka hatramin’ny 133, ary izany tsy
manohintohina ny lalàna momba ny mangaraharan’ny orinasa.
D-
Fametrahana ho antoka ny anjara- petra-bola na ny anjara renivola
And.
135 –
Ny anjara petra-bola
sy ny anajara renivolan’y fikambanam-barotra sy ireo azo afindra
fitompoana amin’ny fikambanana mizaka zo isam-batan’olona voatery tsy
maintsy soratana ao amin’ny boky isoratan’ny mpivarotra sy ny
fikambanam-barotra dia azo anaovana fametrahana ho antoka.
And.
136
– Ny
fametrahana ho antoka
dia tsy maintsy atao amin’ny alalàn’ny taratasy to na natao
an-trano voasoratra ara-dalàna. Tsy
maintsy ahitana ny filazana toy izao, mba tsy ho tratry ny
fahafoanana :
1- ny anarana, fanampin’anarana sy fonenan’ny tompon-trosa, ny
ananan-trosa, sy ilay nanao ny fametrahana ho antoka, raha toa izy io ka
olon-kafa ivelany ;
-
ny foibe sy ny laharana ao aminn’y
bokin’ny mpivarotra sy ny fikambanam-barotra nisoratan’ny
fikambanana mizaka ny zo isam-batan’olona nandefa ny
anjara-petra-bola sy ny anjara renivola, ary ny an’ireo olon-kafa
raha toa izy ireo voatery hanaraka io fomba amam-pitsipika io ;
- ny isan ary raha ilaina izany, ny
laharan’ny taratasim-bola napetraka ho antoka ;
- ny tetim-bidin’ny vola
iantohana ;
- ny fepetra afahana mitaky ny
trosa fototra sy ny
zana-bola ;
- ny fanondroana fonenan’ilay
tompon-trosa ao amin’ny fari-piadidian’ilay fitsarana hitazonana
ny boky isoratan’ny mpivarotra sy ny fikambanam-barotra ao amin’ny
toerana nisoratan’ilay tranombarotra.
And.
137
–
Toy ny toe-javatra sy ny fepetra voatondro amin’ny faha
203 mikasika ny antoka noterena didian’ny fitsarana amin’ny
fanana-mitoetra, ny fitsarana mahefa dia afaka manome alalana ny
tompon-trosa hanao fanoratana amin’ny anjara-petra-bola sy anjara
renivolan’ilay olona ananany trosa.
Ny
didy avoakan’ny fitsarana dia tsy maintsy ahitana ny filazana voatondron’ny
andininy 136.
And.
138 –
Mba ho fitsimbinana ny fepetra manokana mikasika ny
fikambanam-barotra ny fametrahana ho antoka nifanarahana na didian’ny
fitsarana dia tsy misy
fiantraikany raha tsy voasoratra ao amin’ny bokin’ny mpivarotra sy ny
fikambanam-barotra.
Raha
ny momba ny fametrahana ho antoka didian’ny fitsarana, ny fanoratana
vonjimaika sy ny fanoratana raikitra dia tsy maintsy atao tsirairay avy
aorian’ny didy manome alalàna hanao fametrahana ho antoka sy ilay didy
fanamarinana manana ny herin’ny zavatra voatsara.
And.
139
–Mihazona
ny zon’ny tompom-bola nanao fametrahana ho antoka mandritra ny dimy
taona manomboka ny vanin’androny, ny fanoratana ; mifarana ny vokany
raha toa tsy nohavaoazina mialoha ny fifaranan’io fe-potoana io.
And.
140 –
Ankoatry ny fanoratana, ny fametrahana ho antoka nifanekena
na didian’ny fitsarana dia tsy maintsy ampahafantarina ny
fikambanam-barotra mizaka zo isam-batan’olona nandefa ny anjara-
petra-bola na anjara renivola na taratasim-bola manamarika ny zon’ny
mpiombon’antoka
And.
141
–Ampiharina
amin’ny fametrahana ho antoka ny anjara renivola, ny andininy faha 148 .
And.
142 –
Ny fametrahana ho antoka
dia manome ho an’y tompom-bola :
-
zo hanaraka sy hivarotra izay ampiasainy araky ny fepetran’ny andininy
faha 89 etsy ambony.
-
zo ananan-tombony isafidy izay ampiasainy araky ny fepetran’ny andininy
faha 219.
And.
143 – Mihatra
ny andininy faha 135 hatramin’ny 140, ka izany dia tsy manohintohina ny
lalàna momba ny mangaraharan’ny orinasa.
E – Fametrahana ho antoka ny tokontanim-barotra sy ny tombon-jon’ny
mpivarotra tokontanim-barotra
And.
144
–Raiketina
ao anatin’ny rijan-teny manokana, ny fitsipika mikasika ny fametrahana
ho antoka ny tokontanim-barotra sy ny tombon-jon’ny mpivarotra
tokontanim-barotra².
F –
Fametrahana ho antoka ny zon’ny mpanao taozavatra
And.
145 –
Tsy misy fanohintohinana ny fitsipika mifehy ny
tokontanim-barotra, ny zo fitandrahana ireo zo isan-karazany ny mpanao
taozavatra dia azo anaovana famindrana na fametrahana ho antoka, araka ny
lalàna laharana 99-025 taminn’y 19 aogositra 1999 momba ny mangarahara
ny tranom-barotra, ka toy izao ny fepetra amin’izany :
1
– Ny fifanarahana famindrana dia manaraka ny fitsipika najoronireo
rijan-teny manokana mifehy ny zon’ny mpanao taozavatra ;
2
– ny fifanarahana fametrahana ho antoka dia raiketina an-tsorata, mba
tsy tojo fahafoanana.
Mba
tsy ho tojo tsy fahazoana manatohitra, ny fametrahana ho antoka dia soratana, an-danininy, ao amin’ny rejisitry manokana
ho an’ny zon’ny mpanao taozavatra isan-karazany tazonin’ny Office
Malgache de la Propriété Industrielle (OMAPI), etsy ankilany ao amin’ny
boky isoratan’ny mpivarotra sy ny fikambanam-barotra. Ny fanoratana dia
manondro mazava ny sehatra andairan’ny antoka.
Ny
fanoratana ho fametrahana ho antoka dia lany andro aorian’ny fe-potoana
dimy taona, raha tsy misy fanavaozana mialoha.
And.
146
-
Ny zo fitrandrahana fandaharan’asa ao amin’ny solosaina
dia azo anaovana fametrahana ho antoka mitovy
amin’ireo fepetra voatondro
ho an’ny fametrahana ho antoka ny zon’ny mpanao taozavatra.
And.
147 –
Raha toa ny fametrahana ho antoka nifanekena na didian’ny
fitsarana na ny tombon-jo mifantoka amin’ny birentim-pamoronana,
famantarana famoronana na famarotana, sary sy lasitra ary zo hafa mikasika
ny fanaovan-taozavatra, dia tsy miantsy hajaina ny fampahafantarana
voatondron’ny fepetra mikasika ny zon’ny mpanao taozavatra, ivelan’ny
fanoratana ny antok’ilay tompom-trosa.
And.
148
–
Izay mety ho fanovana amin’ny alalàn’ny fisoloana, famindrana ny maha
teo aloha dia tsy misy vokany raha tsy voasoratra an-tsisin’ny
fanoratana voalohany.
Ny
fanovana ifanarahana, ny fisoloana ara-dalàna mba ho tombotson’ny
antoka, na ny fampitàna ny taratasy nampisy ny fametrahana ho antoka raha
toa izy ka natao amin’ny anaran’olon-kafa, dia voafehin’ny fepetra
eo aminn’ny fombafomba sy ny fe-potoana voatondro ho an’ny fametrahana
ho antoka ifanarahana na fanorenana tombon-jo.
And.149
– Ny fanoratana dia mihazona ny
zon’ny tompom-trsoa mandritry ny dimy taona miatomboka ny andro
nanaovana azy. Mifarana ny vokany raha toa tsy nohavaozina mialohan’ny
fahataperan’ny fe-potoana.
And.
150 –
Izay mety ho tompon-trosa voasoratra dia manana zo
hisondrotra ambony noho ny hafa izayy ampiasainy araky
ny fepetra voatondro mikasika ny famarotana ny tokontanim-barotra.
And.
151
–
Rehefa mety ho tompom-trosa voasoratra dia mampiasa ny zo
hanaraka sy hivarotra araky ny fepetra ao amin’nny andininy faha 89 ao
amin’ity rijan-teny ity.
And.152
– Ny fanoratana dia miantoka
zana-bola roa taona mitovy laharana amin’ny renivola.
Ny
tompom-trosa nahazo fametrahana ho antoka sy ny mpivarotra nahazo
tombon-jo dia manana zo ananan-tombony isafidy izay ampiasaina araky ny
fepetra ao amin’ny andininy faha 219 raha ny momba ny
birenty, ny famantarana na izay rehetra mety ho zo hafa an’ny
mpanao taozavatra natao antoka.
And.
153 –
Ny fandraisana birenty iray dia atao amin’ny alalàn’ny
taratasy tsy ara-pitsarana ampahafantarina ny tompon’ilay birenty, any
amin’ny Office Malgache de la Propriété Industrielle sy ireo olona
manana zo amin’ilay birenty
. Mahatonga ho tsy azo atohitra ny tompon-tsotra
manao ny fandraisam-pananana izay mety ho fanovana ny zo miraikitra amin’ny
birenty aty aoriana.
Mba
tsy ho tratry ny fahafoanana ny fandraisam-pananana, ny tompom-bola manao
ny fandraisam-pananana dia tsy maintsy mampiditra ny raharaha eo anoloan’ny
fitsarana ady madio ho fanamafisana ny fandraisam-pananana sy ho
fivarotana ny birenty.
§2 – Ny famerana ny zom-pananana
And.
154
-Ny
fepetra mametra ny zom-pananana dia famafaran-teny ao anaty fifanekena
ara-barotra ka ny mpividy dia mihazona ny zo eo amin’ny fananana sy ny
entana natolotra ny mpividy mandram-paha-voaloa tanteraka an’ireo.
And.
155 – Izay
mety ho fananana na entana amidy ka misy fepetra mametra ny zom-pananana
dia azon’ny mpivarotra takiana raha sendra misy tsy fandoavan’ilay
ananan-trosa ny vidiny.
Mba
ho azo atohitra ny mpividy sy ny tompon-trosa hafa, ny fepetra mametra ny
zom-pananana dia tsy maintsy nomarihinana an-soratra raha ela indrindra
amin’ny fotoana fanolorana ny fananana na ny entana.
And.
156
–
Ny andininy 154 sy 155 dia mihatra, ka tsy manohintohina ny
lalàna momba ny mangarahara amin’ny orinasa.
§3 – Ny fitrosam-bola ifanaram-panofana
And.
157
–
Fehezin’ny rijan-teny manokana ny fitrosam-bola
ifanaraham-panofana.
Zana-tsokajy
2
Ny
antoka didian’ny lalàna
And.
158 –
Ny antoka didian’ny lalàna dia ahitana ny tombon-jo
ankapobeny sy ny tombon-jo manokana.
Ny
tombon-jo ankapobeny dia mikasika ny fananana manontolo ny ananan-trosa,
ny tombon-jo manokana kosa dia amin’ny fananana voafaritra.
And.
159
–
Ny tombon-jo dia zo iray omen’ny toetoetran’ilay vola
takiana ny tompom-bola mba hanana tombony isafidy miohatra ny tompon-trosa
hafa araka ny andininy 218 sy 219.
And.
160 –
Ny tombon-jo dia tsy azo soratana raha tsy amin’ny
alalàn’ny lalàna.
And.
161
–
Ny tompon-trosa manana antoka na tombon-jo izay iray
laharana dia aloa trosa arakaraky ny vola izay takiana.
§1
– Ny tombon-jo ankapobeny
And.
162 –
Ny tombon-jo ankapobeny tsy hanaovana fampahafantarana ny
besinimaro dia ampiharina araka izao filaharana izao :
1-
Ny saram-pitsarana navoaka mba ahatongavana amin’ny fivarotana ny
fananana namidy sy ny fizarana ny vidiny ;
2-
Ny saran’ny fandevenana sy ny vola lany tamin’ny aretina farany nahazo
ilay ananan-trosa nialoha ny nadraisana ny fananany ;
3
– Ny kojakoja ivelomana natao ho an’ny ananan-trosa nandritra ny taona
farany nialoha ny fahafatesany, ny fandraisana ny fananany na ny
didim-pitsarana manokatra ny paik’ady iombonana ;
4
– Ny vola fandoa ho an’ny mpiasa sy ny mpianatra asa ho
fanatanterahana na fanafoana ny fifanarahan’izy ireo nandritry ny taona
farany nialoha ny fahafatesan’ny ananan-trosa, ny fandraisana ny
fananana na ny didim-pitsarana nanokatra ny paik’ady iombonana.
5
– Ny vola fandoa ho an’ireo namorona asa saina, asa soratra sy
haikanto tao anatin’ny telo taona nialoha ny fahafatesan’ny
ananan-trosa, ny fandraisana ny fananana na ny didim-pitsarana manokatra
ny paik’ady iombonana.
And.163
– Raha toa tsy misy fanana-
manaraka, ny tompom-bola manana tombon-jo voalaza etsy amin’ny andalana
1, 4 sy 5 ao andininy teo
aloha dia miseho mba aloa
trosa amin’ny vidinn’y fanana-mitoetra mifaninana amin’ireo
tompon-trosa manana tombon-jo hafa amin’ilay fanana-mitoetra,
mananatombony mohatra iretsy farany izy ireo ary mampiasa izany zo izany
araky ny filaharana voatondro amin’io andininy io.
And.
164 –
Izay mety rijan-teny manokana manorina tmobon-jo ankapobeny dia tsy
mainsty manoritra mavaza ny laharana izay ampiasana io tombon-jo io
miohatra amin’ireo fepetra ny andininy faha 162. Raha tsy izany, mandray
laharana any amin’ny farany io tombon-jo io.
§2
– Ireo tombon-jo manokana
And.
165
-
Manana zo
hanaraka iza y
ampiasainy aorian’ny fandraisam-pananana, araka ny fepetra voatondron’ny andinin’ny 219, ireo tompon-trosa
manana tombon-jo manokana.
Ny
zo ananan-tombony isafidy
dia ampiasaina koa amin’ny alalan’ny fisoloana, amin’tambim-bola
omenn’y tranom-piantoa mikasika ilay fanana-manaraka izay levona na tsy
hita , raha toa ka mbola tsy naloha izany.
And.166
- Manana
tombon-jo ho antoky ny fandoavana ny vidiny mbola tsy voaloha amin’ny
fanana-manaraka namidy ny mpivarotra, raha toa ka mbola eo ampelatanan’ny
ananan-trosa ny fananana, na amin’ny vidiny sisa tsy voalohan’ilay
mpividy manaraka.
And.167- Manana tombon-jo
amin’ny fanaka misy ao amin’ny ny toerana nahofa ny mpampanofa trano.
Ankoatra ny onitra mety aloa aminy, io tombon-jo io no
miantoka ny vola takian’ny mpampanofa amin’ny mpanofa ho an’ny roa
ambin’ny folo volana lasa mialoha ny fandraisam-pananana ary ho an’ny
roa ambinifolo volana manaraka aorian’izany.
Raha misy famindran-toerana ny fanaka tsy
nahazo faneken’ny mpampanofa, mbola azony atao ny mampanao
fandraisam-pananana azy ireo ary mitahiry ny tombon-jony amin’izy ireo
raha toa ka nanaovany fanambarana fitakiana ao anatin’ilay taratasy
fandraisam-pananana.
Na izany aza, tsy manana zo hanao
fandraisam-pananana sy hitaky ireo fananaka nafindran’ny mpanofa ny
tompon-trano raha toa ka ampy ho antoka ny fanatanterahana ny fampanofana
ireo sisa mijanona amin’ireo toerana nofaina.
Tsy
azo ampiasaina amin’ny entana nampidiran’ny olon-kafa ivelany
mandritra ny fotoana voafetra izay
hiata sy fantary ny mpampanofa.
And.168 -
Tsy azo ampiasaina raha tsy aorian’ny an’ny mpampanofan-trano,
ny tombon-jon’ny mpivarotra, afa tsy raha voaporofo fa ny mpampanofa dia
nahafantatra fa an’ny mpanofa ireo fanaka na entana hafa misy ao amin’ilay
trano.
And. 169
- (loi
2003-041 sur les Sûretés) : Ny mpanao fitaterana an-tanety dia
manana tombon-jo, amin’ny zavatra entiny, amin’izay rehetra tokony
haloa aminy raha toa ka misy rohim-pifandraisana amin’ilay zavatra entiny sy ny
trosa.
And. 170
- Ny mpiasa mpanampy karamain’ny mpanao asa an-trano dia manana
tombon-jo amin’ireo vola tokony aloan’ny mpanome asa amin’io mpiasa
io mba ihantohana ireo trosa ateraky ny fifanekena arak’asa, raha toa ka
vokatry ny fanatanterahana ny asa ireo trosa ireo.
And.
171 - Ny mpiasa sy ny mpamatsy ireo
orinasa mpanao asa dia manana tombon-jo amin’ireo vola tokony aloa noho
ireo asa efa vita, mba ho antoky ny vola takian’izy ireo noho ny
fanatanterahan’ireo asa ireo.
And.
172 - Ny
mpandray iraka dia manana tombon-jo amin’ireo entam-barotra izay
hazoniny amin’ny anaran’ny mpaniraka, mba ho antoky ny vola takiany
ateraky ny fifanekena fanatanterahana iraka.
And. 173 - Ho
fampiharana ny andininy 177, ny tombon-joan’ny mpandray iraka momba ny
fitaterana dia mandeha alohan’ny an’ny mpivarotra fananaka
voatondron’ny andininy 166.
And. 174 –
Izay nanao fandaniam-bola na nanantanteraka raharaha mba isorohana ny
fahaverezan’ny zavatra iray na mba fitsimbinanan ny fampiasana
izay natokana ho azy dia nana tombon-jo amin’io fananana io mitovy
amin’ny fepetra voalaza ao amin’ireo andininy 178 ka hatramin’ny
180. .
And. 175 – Afa
tsy raha misy fandikana ny fepetra voatondron’ny lalàna, manandanja
kokoa noho ny tombon-jo manokana noho ny tombon-jo ankapobeny amin’ny
fanana-manaraka
§3
- Feni-kevitra momba ny fandaharana ny tombon-jo
And. 176
- Afa tsy raha misy fandikana ny fepetra voatondron’ny lalàna, fehezin’ny
andininy 177 ka hatramin’ny 181ireo fifanolanana misy eo amin’ireo
tombon-jo manokana.
And.
177 - Raha misy fifanolanana eo amin’ireo tombon-jo mifototra
eo amin’ny hevitry ny antoka fanana-manaraka sy ireo mifototra amin’ny
fampidirana harena amin’ny fananan’ny ananan-trosa, tsy maintsy omena
iretsy voalohany ny tombony, ka tsy tohina ny andininy 167 andalany 3.
Ireo
tombon-jomifototra amin’ny hevitry ny antoka fanana-manaraka dia ahitana
indrindra indrindra :
·
Ny tombon-joan’ny mpampanofan-trano
·
Ny tombon-joan’ny tompon’ny tranom-bahiny .
·
Ny tombon-joan’ny mpanao fitaterana .
·
Ny tombon-joan’ny mpandray iraka
·
Ny tombon-joan’ny fikambanan’ny
mpiara-tompony .
·
Ny tombon-joan’ny olona rehetra sy ireo
mpiasa matihanina amin’ny zavatra izay nankinina tamin’izy ireo nefa
tsy nalainy tao anatin’ny herin-taona .
Ireo
tombon-jo mifototra tamin’ny fampidirana harena ao amin’ny fananan’ny
ananan-trosa dia ahitana indrindra indrindra
:
·
Ny tombon-joan’ny mpivarotra fananaka
·
Ny tombon-joan’ny mpiasa tanana sy ny
mpamatsin’ ny tompon’ny tolo-bidy eo amin’ny asa ifanaovana amin’ny
fanjakana.
·
Ny tombon-joan’ny mpiasa mpanampy karamain’ny
mpanao asa an-trano amin’ireo vola tokony aloan’ny mpanome baiko ity
farany
·
Ny tombon-jo amin’ny vidim-bokatra sy ny
fitaovam-pambolena.
And. 178
- Raha toa ka misy fifanolana mifototra aminn’y hevitry ny fitahirizana,
manana tombony ireo tompon-trosa nahazo antoka raha toa kany vola takiana
ho sarann’ny fitahirizana nisy
talohan’ny fametrahana ho antoka. Mahazo izany tombony izany ny
mpitahiry raha toa ilay vola takiana mba ho saram-pitahirizana ilay
zavatra ka taty aorianan’ny fametrahana ho antoka.
Na
izany aza, amin’ny paik’ady iombonana mba ho fanadioavan-trosa sy amin’ny
famarotana noterena ilay zavatra natao antoka, ny tompon-trosa
nahazo antoka izay manan-jo ihazom-pananana dia manana tombony aminn’y
tombon-jon’ny mpitahiry.
Ny
tombon-jo mba ho saran’ny fitahirizana izay mikasika ny ilay zavatra
manontolo notehirizina fa tsy amin’ny fitomboam-bidy, dia midika ho ilay
nomena izay olona rehetra nandoa ireo sarany sy ny vola lany ilaina sy
misy amehana mba ho fiarovana ilay zavatra.
And. 179
- Raha misy fifanolana eo amin’ireo tombon-jo mifototra amin’ny
fampidirana tombony ao amin’ny fananana sy ireo mifototra amin’ny
hevitry ny fitairizana, ny mpitahiry tsy maintsy omena ny mpitahiry, na
inona na inona vanin’andro namoronana ny iray na ny tombon-jo iray hafa
.
And. 180
– Toy izao ny famahana ny olana misy eo amin’ireo tombon-jon’ny iray
tarika :
Eo amin’ireo tombon-jo mifototra amin’ny feheverana fa ireo
tompon-trosa manana tombon-jo dia manana zo hanao antoka ny fananana izay
iorenan’ny fakana haba, ny tombony izay omena ireo tompon-jo tsirairay
avy dia tsy maintsy faritana araka ny vaninandro nirotsahana eo amin’ny
fizaka-manana, ka ny taloha indrindra no omena tombony.
Eo amin’ireo tombon-jo mifototra amin’ny hevitry ny fitahirizana ny
fifanolanana dia vahana araka ny tombontsoan’ny mpitahiry farany, izany
hoe araka ny tombon-jon’ny izay iray tamin’ireo tompon-trosa nanao
farany ny asa fitahirizana.
And. 181
- Ho an’izay rehetra tombon-jo hafa tsy mety ho tafiditra amin’ireo
karazany telo voatondron’ny andininy teo aloha, indrindra fa ireo
tombon-jon’ny tahirim-bolam-panjakana, ny tombon-jon’ny
fizaram-pananana na ireo izay omena ny tompon’ny tany izay nampiasaina
vonjimaika hanaovana asa vaventy, anjaran’ny mpitsara ny mikaroka raha
toa ka ny fototra na ny lalànan’ny tsirairay amin’ireo no mitondra
any amin’ny vahaolan’ny fandaharana, na raha tsy misy izany dia
ampiharina ny fepetran’ny
andininy 164.
Raha
toa ka tsy misy ny filaharana sy sendra tsy fahampiana ara-bola, ireo
tompon-trosa dia mandray anjara amin’ny
fitsinjarana arakaraky ny vola takian’izy ireobavy , ary tsy misy
fijerena tombon-jo.
TOKO
II
Ireo
antoka atao amin’ny fananana mitoetra
Sokajy
voalohany
Ny
antoka fanana-mitoetra
Zana-tsokajy voalohany
Fepetra
ankapobeny
And. 182
– Ny antoka fanana-mitoetra dia antoka atao amin’ny fananana mitoetra
nifanekena na noterena. Izy io dia manome zo hanaraka sy zo ananan-tombony
isafidy ho an’ilay tompony..
Ny
zo hanaraka dia ampiasaina araka ny fitsipika mifehy ny
fandraisam-pananana mitoetra.
Ny
zo ananan-tombony isafidy dia ampiasaina araky ny fepetra voatondro ao
amin’ny andininy faha 218 mba iantohana ny renivola, ny sarany ary ny
zana-bola anatin’ny telo taona mitovy laharana, afa tsy ny fandraisana
ireo fanoratana manokana mikasika ny antoka fanana-mitoetra manomboka amin’ny
vaninandron’izy ireo ho an’ireo zana-bola hafa nohon’ireo
notehirizina tamin’ny alalàn’ilay fanoratana
tany amboalohany.
Ny
zo ananan-tombony isafidy dia azo ampiasaina koa, amin’ny alalàn’ny
fisoloana, amin’ny ny tambiny omen’ny tranom-piantohana ilay fananana
mitoetra niharam-boina.
And. 183
– Araka ny didy hitsivolana laharana 60-146 tamin’ny 3 oktobra 1960
momba ny lalàna mifehy ny fananan-tany sy ny fanoratana azy amim-boky, ny
antoka fanana-mitoetra dia
noterena na nifenekena.
Afa
tsy raha misy fepetra mifanohitra, ny fitsipika ampiharina amin’ny
antoka fanana-mitoetra nifanekena dia ampiharina ihany koa amin’ny
antoka fanana-mitoetra noterena.
And. 184
– Tsy misy afa-tsy ireo fananana mitoetra voasoratra amin’ny boky no
azo atao antoka fanana-mitoetra, ka tsy tohinina ireo rijan-teny manokana
manome alalàna ny fanoratana ho fisorohana ny zo amin’ny fananana
mandritra ny paik-ady amin’ny fanoratana amim-boky, ary tsy maintsy
hanaovana fanoratana raikitra aorian’ny fahavitan’ny bokin-tany.
Tsy tohinina ny fampiharana ny fepetra voalzan’ny ny andininy faha 20
vaovao amin’ny hitsivolana laharana 60-146 taminn’y 3 oktobra 1960,
azo atao antoka fanana-mitoetra :
1° - ny tany misy fanorenana na tsy misy fanorenana sy ireo fanatsarana na fanorenana azi ireo aty aoriana, ka tsy
ao anatin’izany ny fanana-manaraka izay mandrafitra ny kojakojany ;
2°
Ireo zo mifandray amin’ny fananana mitoetra voasoratra ara-dalàna araka
ny fitsipika momba ny fananan-tany.
And. 185
– Ny fananana mbola ho avy dia tsy azo atao antoka fanana-mitoetra.
Na
izany aza, raha toa ka tsy ampy hiantohana ny vola takiana ireo fananana
efa misy sy azo raisina eo
am-pelatanan’ny ananan-trosa, dia azony atao, raha miaiky izany tsy
fahampiana izany izy, ny manaiky fa izay fananana tsirairay mety ho azony
any naoriana dia alefa afindra manokana amin’ny antoka, miandalana
arakaraky ny fahazoany izany fananana izany.
Torak’izany
koa, raha toa ilay fananana mitoetra na ireo fanana mitoetra hita maso
voatery anaovana antoka fanana-mitoetra ka levona na tojo fahasimbana ka
lasa tsy ampy ho antoky ny tompon-trosa, azon’ity farany atao na mitaky
avy hatrany ny famerenana, na mahazo antoka fanana-mitoetra fanampiny.
And. 186
– Ny antoka fanana-mitoetra
dia tsy azo sarahina noho ny toetoetrany ary mijanona manontola amin’reo
fananana mitoetra nafindra mandra-pandoa tanteraka ny trosa na dia misy
fandovana aza.
And. 187
– Ireo izay tsy manana amin’ny fanana-mitoetra afa-tsy zo misy
anjoanjon-teny, fandravana, na fanafoanana navoaka ampahibemaso
ara-dalàna dia tsy afaka manaiky afa-tsy antoka fanana-mitoetra
nampanekena ireo anjoanjon-teny sahala, fandravana na fanafoanana.
Na
izany aza, manan-kery foana ny antoka fanana-mitoetra neken’ireo
mpiara-tompony rehetra amin’ny fanana-mitoetra tsy voazara, na inona na
inona, any aoriana, vokatry ny fanaovana lavanty ny zavatra saro-jaraina
na ny fizarana.
And. 188
– Izay mety soratra ifanekena na natao ara-pitsarana nanorina ny antoka
fanana-mitoetra dia tsy maintsy raiketina ao amin’ny bokin-tany araka ny
fitsipiky ny fampahafantarana ampahibemaso momba ny fananan-tany izay efa
voatondro ho amin’izany.
Ny
fanoratana amin’ny boky dia manome ny tompon-trosa zo izay ny lalàna no
mamaritra ny velarany sy ny filazalazana ao amin’ny taratasy
fananan-tany.
Afa
tsy raha misy fepetra mifanohitra amin’ilay lalàna, ny antoka
fanana-mitoetra nampahafantarina ara-dalàna dia mandray ny laharan’ny
andro nanoratana, ary mihazona izany mandra-pamoahana ampahibemaso ny
famonoana azy.
Raha
toa ny zo ananana amin’ny fanana-mitoetra, fototra’ilay antoka
fanana-mitoetra, dia fanamatsamahana ny zo amin’ny fitompoam-pananana
toa ny fahazoana manaram-po fotsiny, ny zo momba ny velaran-tany, ny
fifampanofana tany mandritra ny fotoana ela be na ny fifampanofana mbamba
anorenana, ny fanoratana ny
antoka fanana-mitoetra dia tsy maintsy ampahafantarina amin’ny alalàn’ny
taratasy ataon’ny vadintany ho an’ny tompony, ny mpitrandraka ny
harena an-kibon-ny tany na ny mpampanofa.
And. 189
– Ny fanoratana amin’ny boky dia mitahiry ny zon’ny tompon-trosa
hatramin’ny vaninandro voafetran’ny fifanarahana na ny
didim-pitsarana, mitsahatra ny vokany raha toa tsy natao tsy navaozina
izany mialohan’ny fahataperan’io fe-potoana io, mandritra ny
fotoam-paharetana voafetra.
And. 190
– Izay mety sora-panekena momba ny antoka fanana-mitoetra ary mikasika
fampitana, fanovana laharana, fisoloana, famoizana, famonoana, dia atao
amin’ny alalàn’ny soratra
to na notoavina ary avoaka am-pahibemaso toy ilay soara-panekena izay
natao na nanorenana io antoka fanana-mitoetra.
Tsy
tohintohinina ny fampiharina ny fepetran’ny andininy 37 amin’ny didy
hitsivolana laharana 60-146 tamin’ny 3 oktobra 1960 momba ny lalàna
mifehy ny fanoratana am-boky ny fananan-tany, ny famonoana ny antoka
fanana-mitoetra nifanekena na noterena dia vokatry ny maha lany andron’ilay
fanoratana nohamarinina, eo ambany fiandraiketan’ny
mpikajy ny fananan-tany, ary ilay fanamarinana dia tsy maintsy milaza fa
tsy nisy fanalavana na fanoratana vaovao mahakasika ny maha lany andro.
And. 191
– Ny antoka fanana-mitoetra dia foana araka ny fitsipika momba ny
fampahafantarana ny fananan-tany.
Raha
toa misy fandavan’ny tompon-trosa hanaiky izany, ny mpikajy ny
fananan-tany tsy hiroso amin’ny famonoan-tsoratra an’ilay antoka
fanana-mitoetra, ny ananan-trosa na ny mpandova azy dia mety mahazo ny
fanesorana ara-pitsarana an’ilay antoka. Ny didim-pitsarana manaisotra
notononina ho fanoherana ny tompon-trosa na ireo manana zo handova azy
lasa manana ny herin’ny zavatra voatsara dia manery ny mpikajy ny
fananan-tany hiroso amin’ny famonoan-tsoratra.
Zana-tsokajy 2
Antoka fanana-mitoetra nifanekena
And. 192-
Ny antoka fanana-mitoetra nifanekena dia vokatry ny fifanekena fehezin’ny
andininy 193 ka hatramin’ny 198.
And. 193
– Ny fanaovana antoka fanana-mitoetra nifanekena dia tsy manan-kery raha
tsy ny taratasim-pananana natao soratra to na notoavina fototr’ilay vola
ho takiana na soratra to iray na notoavina taty aoriana; no milaza
manokana ny karazany sy ny toeran’ny fanana-mitoetra tsirairay avy an’ny
ananan-trosa izay nanomezana ny antoka fanana-mitoetra .
Araka
ny ny lafin-javatra rehetra,
ireo fananana mitoetra izay nilana ny fanoratana ny antoka fanana-mitoetra
dia tsy maintsy notondroina manokana miaraka amin’ny filazana ny
kaominina misy azy ireo, ka tsy ao anatin’izany ny fanondroana
an-kapobeny na dia voafetra amin’ny fari-piadidiana ny lafin-tany iray
aza.
And. 194
–Ny antoka fanana-mitoetra nifanekena dia tsy azo ataon’olon-kafa afa
tsy ny tompon’ny zo amin’ny fananana mitoetra nosoratana ar-dalàna
amiindra tanana
izany.
Izy io dia tsy maintsy nekena mba ho antoky ny vola hotakiana voamarika
araka ny antony sy ny fihaviany, misolo lelavola voafetra ary
ampahafantarina ny olona ivelany amin’ny alalàn’ny fanoratana ao
anaty boky. Raha misy ilana izany, ny ananan-trosa dia hanana zo, hitaky
ny fampihenana an’ilay lelavola ka izany dia atao araka ny fitsipiky ny
fampahafantarana ny fananan-tany voatondro ho amin’izany
And. 195
– Ny antoka fanana-mitoetra nifanekena dia atao :
-
amin’ny alalàn’ny soratra to nataon’ny notera ;
-
amin’ny alalàn’ny soratra notoavina nataon’ny manam-pahefana
ara-panjakana afaka manao izany soratra izany
Ny
fanomezam-pahefana atolotra olona hafa ivelan’ny fifanarahana mba hanao
antoka fanana-mitoetra araka ny fomba tsy iadian-kevitra dia tsy maintsy
atao araka ilay fomba iny ihany.
And. 196
– Ny fifanekena natao tany amin’ny firenena ivelany dia mety ahitana
fifanarahana raisina ho toy ny antoka fanana-manaraka atao amin’ny
fananana misy aty
Madagasikara zavatra ifanekena azo ekena ho antoka fanana-mitoetra aty
Madagasikara, raha toa izany ka manaraka ny fepetran’ny ity rijan-teny
ity sy ny an’ireo rijan-teny manokana momba ny lalàna mifehy ny
fanoratana ny fananan-tany.
And. 197
– Raha toa ka tsy mbola vita ny fanoratana amin’ny boky, tsy azo
atohitra ny olona ivelany ny fifanarahana, ilay sora-panekena ny antoka
fanana-mitoetra
And. 198
– Ny antoka fanana-mitoetra nekena mba ho antoky fampisamboram-bola
mikasika lelavola voafaritra, dia mandray ny laharana amin’ny vaninandro
nampahafantarana ny besinimaro
azy izany dia tsy ijerena ireo vaninandro nifanesy nanatanterahana ireo
ankibolana noraisin’ilay mpanome trosa.
Zana-tsokajy 3
Antoka fanana-mitoetra noterena
And. 199
– Tsy tohintohinina ny didy hitsivolana laharana 60-146 tamin’ny 3
oktobra 1960 mikasika ny lalàna momba ny fananan-tany sy ny fanoratana
azy, ny antoka fanana-mitoetra noterena dia izay nomen’ny lalàna, na
ny didim-pitsarana, tsy araky ny nahim-pon’ny
ananan-trosa.
Na
araka ny lalàna io, na araka ny didim-pitsarana, ny antoka
fanana-mitoetra noterena dia tsy ampiharina afa-tsy amina fanana-mitoetra
voafaritra mba ho antoky ny trosa voamarika amin’ny alalàn’ny
nihaviany na ny antony ary ho an’ny lelavola voafaritra manokana.
Tsy
tohitohinina ny fepetran’ny didy hitsivolana laharana 60-146, ny antoka
amin’ny fanana-mitoetra dia fehezin’ny andininy 200 ka hatramin’ny
202
Ny antoka noterena didian’ny lalàna amin’ny
fanana-mitoetra .
And 200
- Ny antoka fanana-mitoetra didian’ny lalàna an’y fitambaran’ny
tompon-trosa dia voatondron’ny lalàna mandamina ny paik’ady iombonana
momba ny fanadiovan-trosa ; izy io dia voasoratra ao anatin’ny
fe-potoana folo andro manomboka amin’ny didim-pitsarana mampisokatra ny
paik’ady iombonana momba ny fandiovan-trosa araka ny fangatahan’ny
mpiraiki-draharaha sy ny solotenan’ny tompon-trosa.
And 201
- Ny mpivarotra , ny mpanakalo na ny mpiara-mizara dia afaka mitaky amin’ny
andaniny nanao fifanarahana antoka amin’ireo fanana mitoetra namidy ,
natakalo na nozaraina mba ho antoky ny fandoavana tanteraka na ampahany
amin’ny onitra mampitovy ny fifanakalozana
na trosa vokatry ny
fizarana.
Izay
mamatsy vola mba ahazahoana fanana mitoetra namidy ,natakalo na nozaraina
, dia mety mahazo antoka nifanarahana na noterena mitovy fepetra amin’ny
mpivarotra , ny mpanakalo na ny mpiara-mizara raha vantany vao
nohamarinina mazava tsara amin’ny alalàn’ny taratasy fisamboram-bola
fa ilay vola dia natokana ho ampiasana amin’ny io asa io, amin’ny
alalan’ny taratasy milaza fahafahan-trosan’ny mpivarotra , ny
mpanakalo na ny mpiara-mizara fa ny fandoavam-bola dia natao avy amin’ireo
vola nindramina .
And. 202
- Ny mpanao mari-trano, ny mpiantoka asa sy ireo olona hafa nampiasaina
mba hanangana, hanamboatra na
hamerina aminn’y laaoniny ny trano dia afaka, mialohan’ny fanombohan’ny
asa, mampanao antoka fanana-mitoetra nifanekena na mahazo, amin’ny
alalàn’ny didim-pitsarana, antoka fanana-mitoetra
noterena amin’ilay trano nanaovana ny asa fanamboarana.
Ny
antoka fanana-manaraka dia soratana vonjimaika ho amin’ilay sora-bola
izay heverina fa tokony aloa.
Io
fanoratana amin’ny boky io dia mandray laharana amin’ny vanin’androny
kanefa mandritra ny fotoana tsy mihoatra ny iray volana aorian’ny
fahavitan’ny asa nomarihin’ ny vaditany.
Mihazona
ny vanin’androny ny antoka fananana-mitoetra, raha toa ao anatin’ny
fe-fotoana iray io ihany, araka ny nifanarahan’ny andaniny sy ny
ankilany na araky ny
didim-pitsarana lasa raikitra hoan’ny manontolo na ampahany ihany amin’ilay
vola heverina fa tokony aloa.
Izay
mamatsy ireo vola mba handoavana na anonerana ny mpanao mari-trano, ny
mpiantoka asa sy ireo olon-kafa nampiasaina mba hanangana, hanamboatra na
hanorina indray trano dia
mety ahazo antoka fanana-mitoetra
nifanekena na noterena mitovy
fepetra amin’ireo tompon-trosa raha vantany vao nomarihina ara-dalàna
amin’ny taratasy fisamboran ailay vola
natokana amin’io fampiasana io ary , amin’ny alalàn’ny
taratasy filazana fahafahan-trosan’ny mpanao mari-trano, ny mpiantoka
asa sy ireo olona hafa, fa ny
fandoavan-trosa dia natao tamin’ireo vola nindramina .
Antoka noterena didian’ny fitsarana amin’ny
fanana-mitoetra
And. 203
- Ny antoka fanana-mitoetra didian’ny fitsarana dia avy
amin’ny :
1-
didim-pitsarana fanomezana alalana navoaka araky ny fepetra voatondron’ireo
andininy faha 32 ka hatramin’ny 32.7 vaovao ao amin’ny didy
hitsivolana laharana 60-146 tamin’ny 3 Octobra 1960 momba ny fanaovana
baorina ny tany, araky ny nanovan’ny lalàna laharana 99-024
tamin’ny 9 Aogositra 1999 momba ny antoka vonjimaika didian’ny
fitsarana amin’ny fanana mitoetra .
2-Izay
rehetra mety ho didim-pitsarana fanasaziana, na vonjimaika io na raikitra
.
3-Ireo
didy fanelanelanana raha toa izy ireo ka asiana didy ahafahana
manatanteraka didy navoakan’ny firenena hafa na mpitsara mpanelanelana ;
4-Ireo
fanerena ara-panjakana tsy maintsy tanterahina .
Zana-tsokajy 4
Vokatr’ireo antoka fanana-mitoetra
And. 204
- Raha toa ka lasa tsy ampy hiantohana ny vola takiana ilay y
fanana-mitoetra natao antoka , noho ny fanimbana na fahasimbany, azon’ny
tompon-trosa atao ny manohy ny fandoavana ny vola takiany mialohan’ny
fe-potoana nifanarahana, mahazo antoka fanana-mitoetra hafa ,
And. 205
- Raha toa ka tsy nisy fandoavam-bola tamin’ny fotoana nifarnarahana na
tamin’ny lafin-javatra voatondron’ny andininy 204, mampiasa ny zony
hanaraka sy ny zony ananan-tombony isafidy ny tompon-trosa araka ny andininy 182 .
Ny
zo hanaraka dia azo ampiharina amin’ilay ananan-trosa sy izay olona hafa
ivelany mihazona ilay fanana-mitoetra, ka nampahafantarina ny besinimaro
taorianan’ny antoka fanana-mitoetra ny taratasy fanamarinana.
Na
dia tsy voatery handoa izy tenany ilay trosa aza ilay olon-kafa ivelany,
azony atao ny mandoa amin’ilay tompon-trosa mpanenjika, ny renivola
ny zana-bola sy ny saran’ny tetimbidy manontolon’ny vola
takiany, ka amin’izany izy dia misolo azy .
Sokajy
2
Fifanekena fehivava
§1 - Fepetra ankapobeny
And 206 - Ny
fifanekena fehivava dia fifanarahana fampisamboram-bola iantohana amin’ny
alalan’ny fanolorana fanana-mitoetra ho antoky ny tompon-trosa nanao
fehivava izay afaka mizaka ny zony mandra-pahatongan’ny fotoana
famerenam-bola .
Mba
tsy ho tojo fahafoanana, ny fifanekena fehivava dia tsy maintsy atao amin’ny
alalàn’ny soratra to na notoavina ary ampanarahana ny fombafomban’ny
fanoratana amin’ny boky sy amin’ny fanoratana ao amin’ny
taratasim-pananan-tany raha toa vita boarina ilay fanana-mitoetra.Ny
sora-panekena diia tsy maintsy manondro ny fe-potoana andoavam-bola nomena
ny ananan-trosa mpindram-bola ka raha tapitra io fe-fotoana, mety ho lasan’ilay
tompon-trosa ilay fanana raha toa ka tsy misy famerenam-bola avy amin’ny
ananan-trosa ; tsy maintsy ialohavan’ny fanombatombanana ataon’ny
mpahay ny ny fanomezana ny
fanana ny tompon-trosa. Ny fe-potoana izay voatondro dia mety iafara amin’ny
fotoana voafaritra mazava na tsia .
Raha
toa ka tsy voalaza mazava ao anatin’ny fifanekena ny fotoam-paharetan’ny
fampisamborana sy ny vanin’andron’ny famerenam-bola, azon’ny
andaniny sy ny ankilany atsahatra
amin’ny fotoana rehetra ny faharetany,
ka ny ananan-trosa amin’ny alalàn’ny famerenanam-bola, ny
tompon-trosa amin’ny alalàn’ny fampahafantarana ity farany fa ny
faniriany handray ny volalny. Amin’io lafin-javatra farany io,
ifanarahan’ny andaniny sy ny ankilany ny famaritana ny vaninandro
hamerenam-bola
Azo
atao araka ny ifanarahan’ny andaniny sy nya ankilany ny famerenam-bola
mialohan’ny fotoana . Ny fifanekena no
hanondro izay mety votoatony sy ny fombafomba hanatanterahana
izany.
And. 207
- Rarana ny fanaovana famarafaran-teny atao hoe “TSATOKA” izay afahan’ilay
tompon-trosa mandray avy hatrany ho azy ny fananana na fananana mitovy
lenta y an’ny ananan-trosa raha toa ity farany tsy ahaloa ny trosany
amin’ny fe-potoana..
Lazain-ko
tsy voapandry an-tsoratra, izay mety ho famarafaran-teny “TSATOKA”,
izay mety ho filazana zana-bola amin’ny lelavola nampindramina sy izay
mety ho fanondrotana ny tetim-bidin’ny renivola ao amin’ny fifanekena
fehivava.
§2- Zo aman’andraikitry ny tompon-trosa
And. 208
- Mizaka feno sy tanteraka
ilay fanana-mitoetra mitovy lenta amin’ny mpanan-jom-pizakana, ny
tompon-trosa.Izy no mandray ny vokatra ho an’ny tenany .
Tsy
maintsy mandoa ny hetra ary mizaka ny vesatra izay miraikitra amin’ilay
fanana-mitoetra izy. Izy no tsy maintsy misahana, tahaka ny
loham-pianakaviana mahay mitantana, ny fikojakojana ny fanana-mitoetra sy
mandray an-tanàna ny fanamboarana rehetra ilaina sy tsy azo ialana.
Izy
no miantoka ny fahaverezana sy fahasimbana mihatra amin’ilay
fanan-mitoetra noho ny fahadisoana .
And. 209
- Izay tompon-trosa mandray ny fizakana ny fanana-mitoetra dia heverin-ko
mahafantatra:
andaniny
ny tetim-bidy ara-kevin’ilay fanana-mitoetra nomena ho fehivava izay
ampiasainay ho antoka,
ankilany
ireo fepetra ara-pitaovana sy ny fisehony tena izy eo ivelan’ity farany.
Na
amin’ny fomba ahoana na amin’ny fomba ahoana tsy azony atao amin’y
fifaranan’ny fifanekena fehivava, ny mitaky amin’ny ananan-trosa ny
famerenana ireo vola lany, sara sy ny fanamboarana goavana hafa izay mety
ho nataony taamin’ilay fanana-mitoetra tamin’ny fotoana naha teo
am-pelatanany io fananana io.
And. 210
- Na amin’ny fomba ahoana na amin’ny fomba ahoana, tsy azon’ny
tompon-rosa atao ny miroso amin’ny famindran-tanana ilay
fanana-mitoetra. Na izany aza azony atao ny mamindra fitompoana ny antoka
ananany. Noho izany ny nandray fitompoana no misolo ny zo aman’andraikitry
ny tompon-trosa nanaiky fehivava.
And. 211
- Na amin’ny fomba ahoana na amin’ny fomba ahoana, ary toa inona na
toa inona fotoam-paharetan’ny fifanekena, tsy afaka miandrandra ahazo
tombotso avy amin’an’ireo fitsipiky ny fotoana voafetra isan-karazany
mahatonga ny zavatra ho an’izay mitana azy voatondron’ny lalàna
ombonana fampiasa andavanandro na ireo lalàna manokana momba ny
fananan-tan .
And. 212
- Amin’ny fiafaran’ny fifanekena, raha toa ny ananan-trosa na ny
mpandova azy ka mandoa ilay trosa, tsy maintsy mamerina ilay
fanana-mitoetra fara-faha-ela ao anatin’ny 24 ora ny vaninandron’ny
nandoavana ny trosa, ny tompon-trosa fehivava na ny mpandova azy.
And.
213 - Raha toa ka misy tsy famerenam-bola, ampiarina ny fandrarana ny
famarafaran-teny “tsatoka” voatondron’ny andininy 207 etsy ambony.
Tsy maintsy miroso amin’ny fanombanana ny vidin’ilay fanana-mitoetra
arak’izay lazain’ny mpahay ary mandrotsaka izay ambiny tafahoatra amin’ny
ananan-trosa, ny tompon-trosa. Raha toa ka misy fanoherana, mnagataka ny
famarotana io fanana io eny amin’ny fitsarana izy ary manao izay
handoavan ny vola takiany amin’ny vidiny azo tamin’izany. Amin’ireo
toe-javatra roa ireo, raha toa ka latsaka noho ny mari-bola nampindramina
ny tetimbidy, tsy misy instony tokony aloan’ny ananan-trosa any amin’ny
tompon-trosa.
And. 214
- Raha toa ka misy fifanolanana eo amin’ny tompon-trosa nanaiky fehivava
sy ny olon-kafa iray ivelany nahazo an’ilay fanana-mitoetra, omena
tombony ny tompon-trosa afa tsy
raha toa ilay olon-kafa ivelany nahazo ny fanana-mitoetra no handoha ny
volany .
Ny
tompon’ny zo amin’ny fanana voasoratra amin’ilay fanana-mitoetra
mialohan’ny fifanekena fehivava, no ahazo tombony kokoa
noho ny tompon-trosa fehivava.
§3-Zo
aman’andraikitry ny ananan-trosa
And. 215
– Mihazona ny fananana tanterak’ilay fanana-mitoetra nomena
ho fehivava ny ananan-trosa ary afaka manatontosa ho azy izay mety
sora-panekena araky ny lalàna izay tiany. Ireo manam-pahefana handova azy
no hisolo azy avy hatrany na eo amin’ny lafin’ny zo na eo amin’ny
lafin’ny andraikitra izay nananany tamin’ilay fanana-mitoetra.
Tsy
maintsy avelany hizaka-manana ilay fanana-mitoetra ary ampiasa izany amim-pilaminana ny tompon-trosa.
And. 216
– Afa tsy raha misy fanalavam-potoana neken’ny tompon-trosa mazava
tsara, ny, tsy maintsy mandoa ny trosany ny ananan-trosa ka mandrotsaka ho
an’ny tompon-trosa ny renivola voatlaza ao amin’ny fifanekena, rehefa
migadona ny fotoana voatondro ho famerenam-bola., amin’ny vanin’andro
igadonan’ny fotoana voafetra ho famerenana , afatsy, Hiverina hizaka
manana ilay fanana-mitoetra izy fara-faha-ela ao anatin’ny 24 ora ny
vaanin’andro anndoavany ny trosany. Raha tsy izany voatery ampandoavina
15 isan-jaton’ny tetimbidin’ny vola nindramina isan’andro diso
aoriana mandra-pandehanany ny tompon-trosa Mba hanatanterahana ny
fandroahana ilay tompon-trosa be kiry, afaka miantso ny fanampian’ny
herim-panjakana ny ananan-trosa.
Lasa
fanan’ny tompon-trosa ilay fananana araka ny voalazan’ny andininy 207,
raha toa tsy nisy ny famerenam-bola Manan-jo
handray ny ambiny mihoatra ny ananan-trosa raha toa hita fa mihoatra ny
tetim-bidin’ny vola nampindramina. Fa raha tsy izany kosa dia tsy tokony
handoa na inona na inona izy.
TOKO III
Fitsinjarana sy fandaharana ny antoka
And. 217
- Ny paika ady fitsinjarana ny vola takalo tamin’ny andraisam-panana dia
voafaritry ny fitsipika mifehy ny paik’ady fanatanterahana didy ka tsy
tohinina ny andinindininy izay
manaraka eto mikasika ny fandaminana ny fitsinjarana
And. 218
- Ny vola azo tamin’ny famarotana ny fanana-mitoetra dia zaraina araka
izay fandaminana maraka izao :
1-ho
an’ireo tompon’ny vola nandoavana mialoha ny saram-pitsarana mba
ahafahana nanatontotosa ny famarotana ny fananana efa lafo sy ny fitsinjarana ny
vidiny ;
2-ho
an’ireo tompon’ny vola takiana amin’ny karama manana tombon-jo .
3-ho
an’ireo tompon-trosa manana antoka fanana-mitoetra mifanekena a noterena
voasoratra ao anatin’ny fe-potoana ara-dalàna, tsirairay avy araka ny
laharana nanoratana azy ao amin’ny bokin-tany .
4-hoan’ireo
tompon-trosa manana tombon-jo ankapobeny tsy maintsy anaovana
fampahafantarana ny besinimaro tsirairay
avy araka ny filaharan’ny fanoratana ao amin’ny boky isoratan’ny
mpivarotra sy fikambanam-barotra .
5-ho
an’ireo tompon-trosa manana tombon-jo ankapobeny tsy nanaovana
fampahafantarana ny besinimaro araka ny filaharana napetraky ny andininy
162.
6-ho
an’ireo tompon-trosa tsy manana antoka mitondra taratasy misy baiko
fanatanterahana didim-pitsarana, raha toa izy ireo ka nirotsaka
an-tsehatra tamin’ny alalan’ny fandraisam-pananana na fanohanana ny
paik’ady .
Raha
toa ka tsy ampy ny vola andoavana ireo tompon-trosa voatondron’ny 1, 2,
5, ary 6 amin’ity andininy ity, izay tonga mitovy laharana, miara
manao ny fitsinjarana izy ireo arakaraka ny
ny habetsahan’n’ny trosany rehetra ,izay atao araka ny tokony
ho izy. .
And. 219
– Ny vola azo tamin’ny famarotana ny fanana-manaraka dia tsinjaraina
araka izao fandaminana izao :
1-
ho an’ireo tompon’ny vola nandoavana mialoha ny saram-pitsarana
mba ahafahana nanatontotosa ny famarotana ny fananana efa lafo sy ny fitsinjarana ihany
koa ny vidiny
2-
hoan’ireo tompom-bolan’ny fandaniana ilaina sy tsy maintsy atao
mba ho fihazonana ny fananan’ny ananan-trosa ho fitsinjovana
ny tombotsoan’ireo tompon-trosa izay lasa taloha ny vaninandrony.
3-ho
an’ireo tompon’ny vola takiana amin’ny karama manana tombon-joambony
noho ny hafa .
4-hoan’ireo
tompon-trosa niantohana tamin’ny alalàn’ny antoka fanana-manaraka age
araka ny vaninandro nanaovana ny antoka.
5-hoan’ireo
tompom-bola niantohana tamin’ny alalàn’ny fametrahana ho antoka na
tombon-jo iray voatery tsy maintsy nanaovana fampahafantarana ny besinimaro, sirairay araka ny laharan’ny fanoratana
tao amin’ny boky isoratan’ny mpivarotra sy fikambanam-barotra .
6-
ho an’ireo tompon-trosa manana tombon-jo manokana, tsirairay araka ny
fanana-manaraka izay iorenana’ny tombon-jo ; ny fifanolanana misy eo
amin’ny tvola takiana manana tombon-jo manokana amin’ny
fanana-manaraka iray ihany dia vahana amin’ny fampiharana ireo andininy
177 ka hatramin’ny 181;
7-hoan’ireo
tompon-trosa manana tombon-jo ankapobeny tsy anaovana fampaha antarana ny
besinimaro araka ny fandaminana napetraky ny andininy 162.
8-Hoan’ireo
tompon-trosa tsy manana antoka mampiseho taratasy misy baiko
fanatanterahana didim-pitsaran, raha toa izy
ireo nirotsaka tamin’ny alalan’ny fandraisam-pananana na
fanoherana ny paik’ady fitsinjarana .
Raha
toa ka tsy ampy ny vola hanefana ny tompon-trosa mitovy laharana
voatondron’ny 1, 2, 3, 6, 7, ary 8, amin’ity andininy ity,
miara manao ny fitsinjarana izy ireo arakaraka
ny habetsahan’ny volany takiana manontolo , ary izany dia araka
ny tokony ho izy.
TOKO IV
Fepetra farany
And. 220
- Foana ireo fepetra taloha mifanohitra amin’ity lalàna ity indrindra
ireo andininy :
*2011
ka hatramin’ny 2040 ny toko
XIV ao amin’ny fehezan-dalàna momba ny zo isam-batan’olona frantsay
*2071
ka hatramin’ny 2091 ny toko
XVII ao amin’ny fehezan-dalàna momba ny zo isam-batan’olona frantsay
*2092
ka hatramin’ny 2203 ny toko
XVIII ao amin’ny fehezan-dalàna momba ny zo isam-batan’olona frantsay
And. 221
- Tsy ampiarina afa tsy amin’ireo antoka nekena na naorina aorian’ny
nampanan-kery azy, ity lalàna ity dia
Ireo
antoka nekena na naorina na noforonina talohan’ity lalàna ity dia
mijanona ho fehezin’ny lalàna fampihatra teo a aloha, mandra-pahafoana
ireo antoka .
And.
222 – Avoaka ao amin’ny gazetim-panjakana
ny Repoblika ity lalàna ity. Ho tanterahana toy ny
lalàm-panjakana izy io
Natao teto Antananarivo ny
tamin’ny
09septembra 2003
Hita
Mba ampiarahana amin’ny
Didim-panjakana laharana 2003-935
Avy amin’ny Praiminisitra
Lehiben’ny Governemanta
JACQUES SYLLA
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